LA LIBERTE DANS L'OEUVRE DE DOSTOÏEVSKI : ÊTRE LIBRE, CE N'EST PAS CHOISIR A TOUT VENT, C'EST ÊTRE SOI-MÊME. (352)
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Si les hommes ne se laissaient pas inspirer par l’Amour, les questions sociales, économiques et politiques seraient résolues au mieux, car l’homme, dans la mesure où il aime et est aimé, prend conscience qu’il n’est pas un esclave rivé à un absurde destin ; avec l’aide de Dieu, il devient capable de vaincre les difficultés naturelles ; s’il est bien vrai que l’amour ne remplace pas nécessairement la compétence, lorsqu’il est authentique, il favorise l’humilité et pousse les hommes à l’acquérir, tandis que sans lui la dureté du droit humain est inévitable.
Si Dostoïevski avait été interrogé à ce propos, on peut légitimement imaginer, en s’inspirant de l’orientation générale de sa pensée qu’il aurait répondu peut-être en ces termes : Faites confiance à l’homme et à sa liberté ; vous gagnerez à coup sûr, pourvu que vous prêchiez de voix et de cœur, à temps et à contretemps l’unique salut de Jésus Christ.
L’essentiel est d’observer son commandement primordial : l’amour du prochain comme soi-même. (1)
(1) « Carnet des démons », page 965
Chacun de nous doit se développer et progresser où que ce principe le conduise. Il peut être ainsi sûr de réussir sa vie, se sentant responsable de la loi du bonheur des autres.
Ce n’est pas l’organisation grégaire des socialistes occidentaux, basée sur des droits qui y mènera, car en réalité tous les droits se déduisent par eux-mêmes de la définition du bonheur selon Jésus
Ce bonheur ne consiste pas à accumuler des biens, conformément au droit jaloux de la personne, mais dans l’abandon de tous les droits. (2)
(2) « Carnet des Démons », page 965
Ce n’est point là une formule d’esclavage car l’abandon est volontaire et par conséquent « manifestation suprême de la personnalité » et en second lieu parce que « les autres me donnent tout réciproquement (2)