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OBJECTIVITE DE L'INFORMATION SELON OSCAR FORTIN (REEDITION)
Transmis par Xarlo Etchezaharreta : xarlo@aol.com
J’ai pensé vous présenter trois témoignages qui illustrent bien le problème de l’information dont la grande partie nous arrive par les médias officiels, souvent contrôlés par des consortiums financiers aux intérêts multiples, et celle qui nous arrive par la voie de témoins qui ont vécu et vu de leurs yeux ce qui s’est passé.
Le cas de la guerre en Syrie
Il y a plus d’un an, les forces de l’OTAN faisaient pleuvoir des bombes humanitaires sur la Libye, ce pays à la tête duquel se trouvait le soi-disant sanguinaire Mohamed Kadhafi. Notre presse à l’égale de la presse occidentale nous présenta la situation en Libye comme celle d’un peuple voulant se libérer des mains de ce tyran qu’aucune conscience honnête ne saurait supporter. C’était l’image qui nous était transmise et qui justifiait à nos yeux d’honnêtes citoyens cette intervention humanitaire des forces de l’OTAN.
Voilà qu’une jeune journaliste, présente sur les lieux au moment de la prise de la capitale du pays, Tripoli, nous raconte une tout autre histoire.
Des témoignages de soldats sur la guerre en Irak
On dit qu’il y a actuellement qu’un soldat par jour, ayant fait la guerre en Irak, se suicide. Après avoir tué plus d’un million d’Irakiens et d’Irakiennes, ils ne peuvent plus vivre avec pareil cauchemar.
Sur le 11 septembre 2001, témoignage d’une ex agente de la CIA
Bien des histoires circulent sur ce qui a bien pu se passer sur le 11 septembre, mais rares sont les témoignages qui nous viennent de milieux aussi bien informés que celui de la CIA.
Reçu de Xarlo Etchezaharreta (xarlo@aol.com)
Sur l’intervention de l’Occident en Syrie
Ce qui se passe actuellement en Syrie fait la manchette des nouvelles internationales. Encore là l’information qui nous arrive par nos médias ne recoupe pas celle qui nous arrive par d’autres sources plus prés de ce qui s’y vit. Thierry Meyssan est un journaliste qui a séjourné et séjourne régulièrement en Syrie. Il est l’auteur du site Voltaire.
CONCLUSION
Quelque part, nous sommes tous et toutes responsables des crimes que commettent nos gouvernements. Il est évident qu’ils ne diront pas que ce qu’ils font est mauvais. Ils choisiront, plutôt, tous les termes qui viendront nous chercher dans nos valeurs humaines et morales. Ils parleront de mission humanitaire de l’OTAN plutôt que de mission de conquête des richesses de Syrie. Pour l’Irak, ce sera la défense des libertés fondamentales et la lutte contre les armes de destruction massive. Le 11 septembre, ce sera le détonateur de la lutte à finir avec tous ceux et celles qui ne partagent pas les valeurs des pays de l’Occident. Qui n’est pas avec nous sera contre nous. La justification d'une guerre totale conte tous les ennemis de nos intérêts.
Tous les morts et tous les blessés, enfants, femmes, hommes, qui sont victimes de nos balles, de nos bombes, viennent souiller nos mains de leur sang et de leur souffrance. Ce n’est pas parce que loin des yeux, loin du cœur, que nous pouvons nous déclarer innocents du sang versé.
Oscar Fortin
Québec, le 26 juin 2012
Je voudrais ajouter au témoignages d'Oscar Fortin quelques constatations non seulement concernant les médias syriens mais aussi nos propres sources d'informations trop souvent à la remorque de la politique étrangère officielle de notre pays ou de l'OTAN dont la politique s'écarte de plus en plus de la défense des Droits de l'homme.
Hier, dans l'après-midi, à propos de l'attaque près de Damas d'une bande de rebelles contre un TV plus ou moins officielle, je n'ai entendu sur RTL aucune mention des sept victimes dont plusieurs journalistes. Probable que si les victimes avaient été des rebelles, cette station "de droite" aurait sans doute été plus explicite ? Peut-être ont-il parlé à d'autres moments des victimes mais pas à ce moment-là.
Je tiens aussi à mettre en doute la véracité de cette "Observatoire Syrien des droits de l'homme" , cité dix fois par jour chez nous, qui reflète purement et simplement le point de vue des opposants à Assad. Je ne veux pas dire que tout ce qu'ils disent est mensonge, car je crois aux crimes du pouvoir officiel mais je pense qu'ils minimisent fortement les crimes des opposants dont les attaques méritent parfois aussi la qualification de terroristes. Sur les 15000 victimes citées par eux, combien le sont du fait des rebelles ?
Dans cette guerre civile de Syrie, hélas les droits de l'homme sont violés par les deux parties et je pense que ce n'est pas la violente CIA, qui arme, paraît-il les rebelles, qui va aider à la solution de cette tragique situation.
Nous devrions éviter surtout de reproduire la drame lamentable de la Libye mais oeuvrer activement, comme tente de la faire, je crois, Monsieur Annan à un dialogue accru entre les Syriens ; si un changement de gouvernement s'avére souhaitable pour l'ensemble de la population Syrienne avec éventuellement le départ d'Assad, il n'est pas requis que ce soit nous qui mettions au pouvoir comme en Libye des Islamistes fous de charria et ayant autant de sang sur les mains que Kadhafi.
Il y a en Syrie comme en Egype des minorités importantes , par exemple, chrétiennes, je ne crois pas que notre mission soit de favoriser à partir de l'étranger leur persécution par des fanatiques.
Je défends chez nous la droit au voile pour les femmes musulmanes, la construction de mosquées pour leur culte et le respect de leur culture, j'aimerais une certaine réciprocité là où des chrétiens qui y vivent parfois depuis près de 2000 ans sont autant chez eux que les arabes.
Le minimum que nous pouvons faire pour la paix n'est pas d'armer mais d'aider au désarmement pacifique de tous les belligérants, sans imposer directement comme en Irak ou en Afghanistan ou indirectement comme en Libye de nouveau dirigeants choisis par nous pour ces pays.
Ne nous laissons pas influencer par des médias parfois à la solde de puissances étrangères. J'ai été frappé quand certains médias ont fait figurer sur la carte du monde les pays qui avaient rompu leurs relations diplomatiques avec la Syrie d'y retrouver presque complètement l'image de l'impérialisme occidental qui, j'en suis certain, n'a pas pour but premier d'aider à la vraie libération des pays du Tiers-Monde.
Yvan Balchoy
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