Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par BALCHOY


Le sous-officier alla parlementer avec son chef, et je compris, ne sachant pas l'allemand, qu'il avait échoué.Nous demandâmes à aller nous-mêmes nous expliquer et le commandant nous reçut pendant quelques instants mais je n'ai pas compris sauf un seul mot : "Nicht meer".

J'ai compris qu'il voulait dire : "Il n'y en a plus." et je m'en allai de très mauvaise humeur en songeant à ce que nous allions devenir quand l'Arlonnais qui avait vainement essayé d'obtenir les soixante litres d'essence promis par le jeune sous-officier, put en obtenir quarante qui nous furent livrés immédiatement. Thi. en prit vingt litres et moi vingt litres. Le lundi ou le mardi matin, c'était le mardi vingt-neuf, je pense, j'étais sur la place de la gare quand je vis arriver une voiture Belge. C'était Monsieur Braf. qui venait de partir de Bruxelles, à la recherche de ses jeunes filles qui devaient se trouver avec le Sénateur Mul.

Il avait été jusque Melun, mais, ayant appris que le Sénateur venait de repasser, il était très ennuyé. Je lui dis que j'avais souvent rencontré Monsieur Mul. à Limoges, mais il n'attendait que l'essence pour partir et ne m'avait jamais parlé des personnes qui l'accompagnaient. Monsieur Braf., en même temps qu'il me mettait au courant de ce qui se passait en Belgique, me dit que, tout compte fait,  il allait retourner à Bruxelles. Je me risquai à lui dire, puisque son voyage était écourté que s'il avait un supplément d'essence que je serais très heureux d'en avoir dix litres.

Il me dit qu'après avoir dîné dans le restaurant que je lui indiquai, il viendrait me revoir. Il en fut ainsi, et pendant que je conversais avec lui, je vis son chauffeur remettre dix litres à mon fils Paul. Monsieur Braf. ne voulut pas être payé, demandant que je tienne les dix litres à sa disposition s'il venait dans le pays de Dinant.

 J'étais logé dans une chambre dont toutes les vitres étaient brisées. Une partie de l'hôtel était réservée pour les officiers allemands et tous les soirs, le café, jusqu'à onze heures, était fréquenté par les soldats allemands.

Nous supportions très mal le contre-temps résultant de la maladie de Léon. Les jours ma paraissaient interminables et nous avions encore à attendre alors que nous avions l'essence nécessaire. Le médecin français, tout en trouvant l'état de Léon amélioré, n'était pas très disposé à le laisser partir, mais nous avions une telle hâte de partir que nous fixâmes le jour du départ au lendemain matin.


(à suivre)

Yvan Balchoy
balchoyyvan13@hotmail.com
http://poete-action.ultim-blog.com
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article