MEURTRISSURE (ROMAN) 117
Marthe sentit que ce n'était pas le moment de prolonger une discussion qui manifestement mettait son ami en porte à faux avec lui-même. Elle sentit qu'il avait besoin de sa compréhension et s'approcha pour l'embrasser en silence.
Ghislain retrouva une ombre de sourire :
-"Tu as raison, soeurette, laissons à demain le soin de résoudre les problèmes de demain et essayons de vivre, dans la joi, le premier jour de liberté que nous aurons la joie de pouvoir vivre ensemble et je te propose demain de passer ensemble quelques heures à Paris.
Nous pourrons visiter le fameux musée d'Orsay, et puis flaner quelques heures au Champ de Mars. J'en ai gardé un souvenir merveilleux.
A propos, as-tu terminé tes bagages, moi j'en ai encore pour cinq minutes, après quoi nous ferons un dernier rapport auprès du Commissaire Prinz avant de prendre officiellement congé auprès du Grand Maître et du frère Hôtelier qui, semble-t-il, nous sont très reconnaissants de notre loyauté à leur égard."
Quelques minutes plus tard, la main dans la main, ils se rendirent dans le petit parloir, hier repaire des conspirateurs du LOTUS, aujourd'hui faisant fonction d'annexe au commissariat de Police.
Le commissaire Prinz, manifestement très fatigué et affecté - on lui avait, paraît-il, reproché en "haut lieu" de ne pas avoir fait intervenir plus tôt les services de déminage, alors que manifestement il avait agi très adroitement
pour prendre les malfaiteurs sur le fait tout en sauvegardant la sécurité de la communauté - leur transmit un procès-verbal qui reprenait leurs conversations antérieures.
Marthe et Ghislain le lurent attentivement ; à ceux ou trois détails près qu'ils mentionnèrent, ils étaient tous deux d'accord avec la version écrite de leur conversation et moyennant donc deux ou trois rature, ils signèrent la déposition. Le commissaire, un peu moins tendu après ce dénouement leur souhaita bonne chance pour l'avenir et une plus grande prudence dans le choix de leurs relations.
Sur ce, il leur tendit une main ferme et vigoureuse et ils se quittèrent en bons termes.
(à suivre)
Yvan Balchoy
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