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Publié par BALCHOY

Le reste de la nuit, partagé entre sommeil, assoupissement  de communion consciente et de  dialogues vibrants de tendresse et de projets d’avenir fut la prolongation mentale du don de leuyr corps qui l’avait inaugurée.
 
Vers  sept heures, Ghislain s’arracha à cette béatitude pour courir chez le boulanger voisin chercher croissants et pistolets inséparables chez lui d’un réveil réussi.
 
Entre eux deux, un nouveau courant passait d’où était banni toute hésitation stérile. La question  de leur possible vie commune n’était plus « Quoi peut-être » mais « Quand sûrement ». et ils ne comptaient plus en mois incertains mais en quelques semaines le temps qu’ils se donnaient pour débuter leur nouvelle vie.
En se quittant, Marthe vers son atelier, Ghislain vers la gare des Guillemins en route vers Gembloux, ils se serrèrent l’un contre l’autre en se donnant déjà rendez-vous à Lièfe le surlendemain pour chercher ensemble leur futur nouveau logis.
 
Bien entendu, ni Ghislain, ni Marthe ne mettaient entre parenthèses ce qu’impliquait pour sa famille d’hier cette nouvelle vie qui les attendait.
 
Ils ne tentèrent pas encore de détailler comment ils allaient désormais partager une même vie commune. Cela impliquait bien entendu pour Ghislain surtout mais pour Marthe aussi, liée à son atelier liégeois, la nécessité de trouver  un nouveau logement car uil n’était pas possible pour eux de vivre dans le logement exigu de l’amie de Marthe.
 
C’est Marthe qui la première, rejoignant certes l’intuition secrète de Ghislain qui, la première, avait rappelé à son compagnon, que leur nouvel amour ne pourrait s’épanouir s’il ne respectait cette femme et ces deux enfants.
  « Tu sais, il te faudra régulièrement retrouver celle et ceux qui restent les tiens. Tu verras avec Marthe comment tu resteras pleinement Père et partageras avec la Mère de tes enfants une responsabilité que ne peut effacer notre nouvel amour.
 
Dans le train, le biologiste namurois encore pour l’instant, ressentit peu à peu le prix à payer de la décision prise avec Marthe. Certes il restait plus décidé que jamais à la réaliser dans un bref délai mais l’idée  se séparer de Ria, avec qui, il avait vécu une cohabitation longtemps assez heureuse jamais vraiment conflictuelle  et surtout de lui annoncer cette nouvelle assombrit son enthousiasme matinal.
 
Quand il arriva à son bureau, avec une demi-heure de retard, il se promit de commencer dès le lendemain à la préparer à cette mutation difficile pour tous deux.
Quand il appela son épouse, fin de matinée, pour prendre de ses nouvelles et celles de ses enfants après son absence de la veille, à son grand étonnement, c’est Marthe qui, sans contester ouvertement le prétendu motif de son absence, d’une voix ferme lui demanda de prévoir un moment sérieux très vite pour tenter de remettre sur pied leur couple, qui, selon elle, ballait de l’aile. Bien sûr ajouta-t-elle, ils en avaient parlé, il y a quelques semaines mais d’une façon trop théorique et superficielle. Elle ne pouvait plus se satisfaire d’un amour devenu simple cohabitation et elle attendait de son mari un geste fort pour repartir à deux sur de nouvelles bases.
Ghislain bien sûr ne s’attendait pas à l’initiative  de son épouse qui en un sens lui facilitait sa décision mais en même temps le culpabilisait en lui rappelant sa part de responsabilité dans la dégradation de sa famille.
Il ne put qu'acquiescer, en balbutiant quelque peu et lui promit de convenir avec elle, dès ce soir, de cette mise au point nécessaire.
 
Qand il raccrocha son combiné, Ghislain, s’il n’avait rien perdu de sa volonté de quitter Ria pour vivre avec Marthe, sentit qu’y arriver serait beaucoup plus difficile même affective ment qu’il ne l’avait pensé dans les bras de son amie.
Le reste de sa journée de travail, il se força à évacuer de ses pensée tous ses problèmes personnels en s’enfonçant dans sa recherche sur les substitutions du sucre qu’il sentait de plus en plus possible grâce à cette découverte venue d’Amérique latine susceptibles d’aider grandement les personnes en quête d’amaigrissement et surtout les diabétiques à la vie si souvent abrégée par les dégâts causés par une glycémie difficilement contrôlable.?

 

yvanbalchoy13@gmail.com

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