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Publié par BALCHOY

 

Le terrible génocide du Rwanda ne s’est pas produit brusquement par hasard. Pour le comprendre, il est nécessaire de remonter jusqu’au début du siècle passé quand l’Allemagne était puissance occupante du Rwanda-Burundi dans l’Afrique des Grands lacs.

 

Etudiant la population du pays des pseudo-savants  considérèrent que les Tutsi,  plus proches des Ethiopiens et considérés parfois comme les féodaux de la société étaient supérieurs aux Hutu. 

 

Quand les Belges, après la défaite de l’Allemagne en 1918 prirent la place des Allemands,  ils opposèrent  peu à peu Tutsi et Hutus en transposant stupidement les deux communautés formant la population de la Belgique alors qu’Hutu et Tutsi vivaient dans le même territoire.


Plus tard la Belgique alternativement jouèrent la classe prétendue supérieure des Tutsi puis considérant la majorité démographique des Hutus poussèrent leur donnèrent le pouvoir ce qui fut la cause de plusieurs massacres et le départ de nombreux Tutsi à l’étranger où ils se préparèrent à revenir dans leur pays.

 


La politique du gouvernement Habyarimana, Hutu, fut faussement démocratique puisqu’elle reposait sur l’éviction d’une des deux entités de la population locale. 

 

Pour contrer la volonté des Tutsi de retrouver leur place dans la société Rwandaise, un projet de les éliminer physiquement fut mis au point par certains responsables Hutu, soutenus en autres par la radio dite des « Mille collines ».


C’est dans ce contexte de poudrière, que fut organisé l’attentat contre l’avion où furent tués les présidents du Rwanda et du Burundi, évènement qui déclencha le génocide.


Beaucoup considèrent à tort ou à raison que Kagamé, à la tête du Front patriotique Rwandais, Tutsi, fut à l’origine de cet évènement en l’accusant d’avoir ainsi pris le risque de déclencher  des représailles contre  l’ethnie qu’ils défendaient pour  reprendre militairement possession du pays, ce qui fut fait et porta au pouvoir Kagamé qui le détient depuis 20 ans.

 


Il est certain que les Belges et les français avaient pris parti pour le gouvernement des Hutus acceptant même de lui fourni r des armes qui, bien entendu, furent utilisées lors du génocide des Hutus.

 


Quand, après deux mois de génocide, commenté avec horreur, par la communauté internationale qui laissa faire les assassins, la France décida d’intervenir avec son opération « Turquoise », il semble qu’à côté  d’une intention humanitaire affirmée et parfois exercée sur le terrain qui sauva la vie de quelques milliers de Tutsi, le gouvernement français  envisageait de ne pas permettre au « Front patriotique » Tutsi de prendre le pouvoir à Kigali.

 

Des officiers français en témoignent aujourd’hui et la classification en secrets d’états de document concernant cette opération semble confirme cette ambiguïté d’une intervention qui, non seulement voulut interrompre un massacre mais préserver les intérêts français au Rwanda.


Le Président Kagamé n’a donc pas totalement tort quand il accuse la France ainsi d’ailleurs que la Belgique d’avoir eu des sympathies plus que douteuses avec un gouvernement incontestablement à dominante raciste.

 

De là, en considérant que la France, qui, c’est vrai, a permis à pas mal de génocidaires de fuir le pays, et d'échapper ainsi à la justice de leur pays, quand le Front patriotique de Kagamé, prit le dessus, a joué un rôle actif dans les massacres de Hutu, le président Tutsi  travestit la réalité de ce qui s’est passé.

 

C’est vrai qu’en opposant les ethnies du pays, en armant un gouvernement qui n’était démocratique que de nom, la Belgique et la France ont eu tort et portent une reresponsabilité indirecte dans  le génocide mais il n’y ont en rien participé tandis que ceux qui ont abattu l’avion du Président Habyarana ont une responsabilité certaine dans un génocide qui né après et à travers cet évènement.

 


Mais il y a aussi ce qui s’est passé durant les vingt années, la création d’un état tellement autoritaire qu’on peut sans doute y voir une sorte de dictature déguisée, puisqu’il n’est plus question de distinguer officiellement les deux ethnies du pays, accompagnée d’une répression que j’appellerais modérée sous la pression internationale.

 

Le plus grave dans l’action de Kagamé, durant cette période, c’est à cause ou au prétexte que de nombreux Hutu s’étaient réfugiés dans le Congo voisin, Kagamé a participé au pillage du riche Kivu dont la population  a subi des pertes au moins égales en pertes humaines à ce qui s’est passé au Rwanda.

 

 Kagamé est bel et bien co-responsable de ces assassinats et viols de dizaines de milliers de Congolais, du vol de leurs richesses économiques dans un contexte qui parfois révélait des prétentions territoriales de Kagamé contre l’intégrité du Congo.

 

De ces innombrables meurtres et de ces pillages à grande échelle de son voisin, Kagamé et les siens portent une lourde responsabilité qui pourraient un jour le conduire à un tribunal international pour crimes de guerre.


Monsieur Kagamé, la souffrance intolérable affligée au peuple Congolais est bien aussi un fait têtu  à votre passif, dont vous avez pris bien garde de ne rien révéler dans la commémoration récente à Kigali.


Je ne puis vous reprocher d’avoir voulu retourner en votre Patrie dont vous aviez été expulsé scandaleusement mais quand les victimes deviennent bourreaux, comme c’est le cas à propos d’un autre génocide du siècle passé, ils perdent leur statut passé de victimes et deviennent des assassins à leur tour.

 

Une ancienne victime n’a aucun droit de faire souffrir un autre peuple.

 

Le génocide Rwandais fut hélas le résultat d’une lutte civile inhumaine imputable aux composants d’un seul peuple.

 

En envahissant et en pillant un pays voisin, le libérateur d’hier est devenu un criminel d’aujourd’hui.

 


C'est un fait et il est têtu, Monsieur Kagamé, de même que de nombreux assassinats à travers le monde de vos adversaires politiques qui montrent votre vrai visage qui n’est pas à l’honneur de votre beau et courageux pays.

 

Yvan Balchoy

 

 

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