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Publié par BALCHOY

 

 

C'est d'autant plus vrai que, comme Dietrich Bonhoeffer l'a montré, la religion comme telle est plus que menacée dans la civilisation technique où l'homme a pris conscience de son pouvoir sur le monde.


Si la science tue petit à petit le solution "religieuse", jamais peut-être elle n'a été si désorientée comme le reconnaît Jean Rostand. Sa puissance est si grande qu'elle en prend peur. Il y a en elle une soif irrésistible d'humanisme et c'est à nous de lui rappeler la valeur absolue de l'humain, tel que Jésus nous l'a fait apparaître.


En Jésus-Christ la Révélation indique l'homme comme celui qui doit, dans une oeuvre commune, ordonner le monde et le soumettre au terme d'un effort actif.


Le Christ ne vient pas nous décharger de nos responsabilités, comme l'a rappelé autrefois l'assemblée de "l'Église qui est en Hollande" ;  une seule valeur a une signification absolue pour nous, c'est l'amour humanisé à l'exemple du Christ.


Nous ne devons donc pas tant pleurer la fausse sécurité religieuse, minée par les progrès scientifiques, mais sauver l'humain avec nos frères en recherche. Est-ce à dire que moins nous serons "religieux", plus nous serons "croyants" ? Sûrement pas.


La Parole du Dieu vivant et incarné nous parviendra toujours par le double courant de la Tradition hiérarchique qui en représente la dimension historique d'une part, et du "prophétisme" qui en assure la dimension existentielle.


On pourrait dire que le prophète en notre temps est celui qui perçoit, comme une invitation à lui adressée, les "signes du temps", et y voit d'une façon plus existentielle plus qu'institutionnelle le dessein actuel de Dieu pour son Église.


En un monde tourné tout entier vers le futur et rétif à tout statisme, il serait particulièrement grave que notre Foi apparaisse presque uniquement conditionnée par un passé lointain.


Dans l'Église, le prophétisme nous semble souvent avoir été plus toléré que désiré. Est-il permis de souhaiter qu'à l'avenir, le prophète soit pleinement reconnu comme celui qui exprime et authentifie la foi dans l'aujourd'hui de Dieu en communion et non seulement en pure soumission vis à vis de la hiérarchie qu'il complète vraiment. ?


De plus, il importe de se rappeler que Jésus est venu mettre fin à une certaine religion, celle qui confine le sacré en un temps, en un espoir, en des hommes particuliers et l'oppose au profane. Ce n'est pas là une tâche facile.

Nous retombons si facilement au stade de la religion païenne ; il est tellement plus facile de confier son salut à une médaille, à un pèlerinage, qu'à la véritable conversion du coeur.
       
(à suivre)



Yvan Balchoy
yvanbalchoy13@gmail.com
http://poeteaction.ultim-blog.com

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