LA LIBERTE DANS L'OEUVRE DE DOSTOÏEVSKI : ÊTRE LIBRE, CE N'EST PAS CHOISIR A TOUT VENT, C'EST ÊTRE SOI-MÊME. (322))
Le caractère outré de certains jugements de Fédor Mikhaïlovitch, concernant l’Eglise romaine, provient peut-être de la construction trop schématique et arbitraire du grand Slavophile.
Il est nécessaire de mentionner ici de ce que la Légende doit éventuellement à Vladimir Soloviev. (1)
(1) A propos de la relation entre Dostoïevski et Soloviev CF. cette étude, page…
Vladimir Szylkarsky est persuadé de l’influence de Soloviev sur le thème de la Légende de DostoÏevski ; Il s’appuie sur le contenu des fameuses conférences théandriques imprimées de 1877 à 1881 dans la revue « DEUX MOTS », mais qui, selon lui, furent prononcés à partir d’un manuscrit déjà prêt en 1877.
Selon Szylkarsky, la foi de Dostoïevski fans une Eglise restée fidèle à la pure image du Christ a subi l’influence de Vladimir Soloviev.
Ce serait grâce à lui que la critique de l’Eglise de Rome se fit sur une vue historique bien définie.
Soloviev dépeint en effet l’évolution spirituelle de l’Occident, dirigé par Rome, comme la déchéance nécessaire et logique de l’idéal chrétien primitif.
En cela, il est fidèle pour l’essentiel à ses prédécesseurs slavophiles en présentant le Protestantisme comme une réaction nécessaire engendrée par la « trahison » catholique, réaction qui mène tout droit au nationalisme étroit et au matérialisme le plus plat.
Il est évident que ce sont là des thèmes défendus par Dostoïevski, mais il est à noter qu’ils sont déjà amplement développés dans les « Carnets des Démons », antérieurs aux relations proches entre Fédor Mikhaïlovitch et Soloviev.
Szilkarsky insiste surtout sur le parallèle établi par Soloviev, dans sa dernière conférence entre la « déchéance catholique et la narration évangélique de la triple tentation du Christ.
Le Christ a résisté triomphalement à toutes trois, mais l’esprit occidental, dirigé par Rome, y a succombé totalement.
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