LA LIBERTE DANS L'OEUVRE DE DOSTOÏEVSKI : ÊTRE LIBRE, CE N'EST PAS CHOISIR A TOUT VENT, C'EST ÊTRE SOI-MÊME. (317))
En ce texte de « Don Carlos » est condensé l’essentiel du message de la Légende.
On y retrouve aussi un écho de l’enseignement de Zossime sur le grand Mystère de Dieu, fait d’ordre et d’harmonie, (1)
(1) « Carnets des Frères Karamazov », page 879
Mais surtout celui que le Grand Inquisiteur reproche au Christ : « Tu aurais dû apparaître de telle façon qu’il tremble devant toi, mais tu as toi-même proclamé une liberté inouïe auparavant. (2)
(2) « Carnets des Frères Karamazov », page 866
« Tu as accru la liberté humaine au leu de la confisquer et tu as ainsi imposé pour toujours à l’être moral les affres de cette liberté…Au leu de la dire loi ancienne, l’homme devait désormais d’un cœur libre, discerner le bien du mal, n’ayant pour se guider que ton image, mais ne prévoyais-tu pas qu’il repousserait enfin et contesterait même ton image et ta vérité, étant accablé sous le fardeau terrible : la liberté de choisir ? Ils s’écriront enfin que la Vérité n’était pas en toi, autrement tu ne les aurais pas laissés dans une incertitude aussi angoissante avec tant de soucis et de problèmes insolubles. » (3)
(3) « Les Frères Karamazov », page 276
Dans « Don Carlos », le marquis conclut en adjurant Philippe II « de rendre l’homme à lui-même en lui restituant sa dignité perdue. (4)
(4) « Don Carlos », page 96
Le chapitre relatant la rencontre entre Philippe II et le Grand Inquisiteur offre des parallèles aussi saisissants.
Le vieil ecclésiastique de Schiller met à la base de tout « la ligne de démarcation entre le bien et le mal, le vrai et le faux » (5) rejoignant ainsi le reproche de son émule des « Frères Kararmazov » :
(5) « Don Carlos », page 163
« Au lieu de principes solides qui eussent tranquillisé pour toujours la conscience humaine, tu as choisi des notions vagues, étranges, énigmatiques. » (6)
(6) Les Frères Karamazov », page 276
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