LA LIBERTE DANS L'OEUVRE DE DOSTOÏEVSKI : ÊTRE LIBRE, CE N'EST PAS CHOISIR A TOUT VENT, C'EST ÊTRE SOI-MÊME. (308)
C’est en puisant aux sources mêmes de la Foi qu’on découvre les exigences essentielles de la morale et du même coup de la nature humaine.
La question est donc de situer le problème en suspend par rapport à l’image du Christ, découlant des Evangiles
Un exemple très concret et significatif, tiré d’un carnet personnel, précise de quoi il s’agit ; il y est question de l’Inquisition et de ses procédés en vue d’obtenir une conversion ou le châtiment des hérétiques.
On connaît assez les motifs avancés par les partisans d’une certaine contrainte en matière religieuse, Dostoïevski leur répond :
« Je ne puis trouver moral un homme qui brûle les hérétiques, car je n’admets pas votre idée que la moralité, c’est la fidélité à ses convictions intérieures.
J’ai devant moi l’image morale, l’Idéal Christ.
Je demande : est que Lui brûlerait les hérétiques ? Non !
Alors brûler les hérétiques est un acte immoral.
L’Inquisition est immorale pour ce seul motif que dans son cœur, dans sa conscience a pu naître l’idée de la nécessité de brûler des hommes. » (1)
(1) « Inédits de Dostoïevski, page 571
On le voit, Dostoïevski n’hésite pas à condamner en bloc toute une institution par ce qu’une des conclusions auxquelles elle aboutit lui apparaît en contradiction formelle avec l’esprit du Christ.
yvanbalchoy13@gmail.com