LA LIBERTE DANS L'OEUVRE DE DOSTOÏEVSKI : ÊTRE LIBRE, CE N'EST PAS CHOISIR A TOUT VENT, C'EST ÊTRE SOI-MÊME. (307))
Chaque loi a pour raison de permettre à une créature libre de réaliser son dessein en se conformant à l’idée divine qui en est la source.
C’est à ce niveau-là que devra donc s’élever le moraliste soucieux de reconnaître la loi au-delà de toute démonstration logique, ici totalement inutile.
« Les idées morales existent. Elles naissent du sentiment religieux et ne peuvent jamais se justifier par la seule logique. Sans quoi la vie serait impossible. » (1)
(1) Inédits de Dostoïevski, page 572
Ni le recours aux coutumes existantes, ni encore moins des références d’ordre scientifique ne donneront une solution valable, car « tous les principes de l’homme abandonné à lui-même sont conventionnels. » (2)
(2) "Carnets des Démons », page 955
Il est donc indispensable de se référer à une autorité indiscutable, indépendante des fluctuations de notre libre volonté.
En ce sens précis, on pourra parler de « loi objective », en précisant toutefois que ce terme implique toutes les dimensions de la personne humaine, y compris le spirituel et qu’il ne peut se comprendre que miss en relation avec la Personne Idéale.
« Dans la nature, tout est calculé sur l’état normal, tout est calculé sur un saint, un être sans péché. (3)
(3) Inédits de Dostoïevski, page 606
Aussi, en cas de doute, « ce n’est pas assez de définir la morale : fidélité à ses convictions.
Il faut se demander sans cesse si nos convictions sont justes. Le contrôle, c’est le Christ. Evidemment, il ne s’agit plus de philosophie mais de Foi (4)
(4) "Inédits de Dostoïevski ", page 571
La morale chrétienne n’est pas une somme d’abstractions.
Elle repose sur la « Loi Vivante » que Dieu nous propose dans le Christ, principe ultime de toute éthique valable.
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