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Publié par BALCHOY

 

 

Un texte du pèlerin Makar illustre cet épanouissement de la connaissance spirituelle inséparable de tout amour véritable » :


« Chez le Christ (il est dit) « Va, distribue tes richesses et fais-toi le serviteur de tous, et tu seras plus riche qu’avant une infinité de fois, car ce n’est pas la nourriture seulement, ni les habits précieux, ni l’orgueil, ni l’envie qui donnent le bonheur, mais l’amour infiniment multiplié. »


Ce n’est pas une petite richesse, ni cent mille, ni un million, mais l’univers entier que tu gagneras…


Alors tes jours et tes heures seront multipliées mille fois, car tu ne voudras plus perdre une seule petite minute, de chacune tu prendras conscience dans la joie de ton cœur. Alors seulement tu acquerras la sagesse, non point par les livres seulement, mais tu seras avec Dieu Lui-même face à face et la terre resplendira plus que le soleil et il n’y aura ni chagrin, ni soupir, mais seulement un unique paradis sans prix. » (1)


(1)    « L’Adolescent », page 418-419

 

L’amour embrassant non seulement l’ensemble de l’humanité concrète, mais également toute la création est alors l’aboutissement dans le cœur humain du cri divin proclamant la bonté de son œuvre : « Et Dieu vit que cela était bon. »


Le « fiat » humain se rythme sur le « fiat » divin et la vie de l’homme s’alimente directement à la vie divine.


En aimant toute la création, on entre dans la pensée et dans l’amour divin. Comme le note Paul Evdokimov, l’homme réussit à dépasser le cadre d’une religion à dominante éthique, basée sur le devoir pour accomplir librement des actes nécessaires et réaliser ainsi sa vraie nature d’homme épanouie dans la sainteté (2)


(2)    VICHESLMAVTZEV en son Ethique montre la coïncidence des deux libertés dans la demande du « Pater ». : « Que ta volonté soit faite. » où notre volonté va à la rencontre de celle de Dieu que nous savons être, comme le dit également Vladimir Soloviev  ou bien volonté sur nous ou bien encore notre destinée personnelle. (Fondements spirituels de la vie), page 81


La vie « en Amour » qui est en même temps la connaissance infinie devient ainsi la vie de la grâce (3)


(3)    Paul Evdokimov : « Dostoïevski et le problème du mal, page 383.

 

 

 

yvanbalchoy13@gmail.com

 

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