LA LIBERTE DANS L'OEUVRE DE DOSTOÏEVSKI : ÊTRE LIBRE, CE N'EST PAS CHOISIR A TOUT VENT, C'EST ÊTRE SOI-MÊME. (252)
S’ils peuvent aider celui qui a le désir secret de croire, les miracles ne violent aucunement la volonté. Un « réaliste » trouve toujours en lui la force de ne pas croire même s’il est acculé à l’évidence d’un miracle ; il doutera de ses sens plutôt que d’admettre le fait. (1)
« Les Frères Karamazov », page 24
S’il l’admet, ce sera comme un fait naturel, inconnu de lui jusqu’à présent. (2)
« On ne voit plus parce qu’on ne désire plus croire (Georges Bernanos : Journal d’un curé de campagne : l’écrivain français semble avoir subi une influence profonde de Dostoïevski
Celui qui veut croire, rien ne l’empêchera, ni les livres, ni les commissions, mais l’incroyant, s’il ne désire pas croire, ne se laissera séduire par rien (3)
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« Journal d’un écrivain » avril 1876, tome II, p.
Et Dostoïevski de donner pour exemple sa propre attitude face au phénomène spirite :
« Je ne crois pas tant au spiritisme que je ne désire pas croire et aucune preuve ne me fera hésiter jamais. C’est un phénomène général. Il me semble qu’il y a là une loi déterminée de la nature humaine, commune à tous et qui concerne autant le Foi que l’incroyance. Il m’est apparu grâce à ce rapport, à cette séance quelle force l’incroyance peut trouver et développer en elle à un moment donné, malgré votre volonté, bien que d’accord avec votre secret désir. Sans doute est-ce semblable de la Foi »
Il n’existe pas pour Fédor Mikhaïlovitch de preuve « objective » d’où découlerait comme de source l’assentiment de la Foi
Il y bien des indices sérieux de la vérité et de la valeur de la Foi chrétienne ; seuls ceux qui ont au fond du cœur le désir secret de croire sont capables de le discerner.
Yvan Balchoy
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