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Publié par BALCHOY

CHAPITRE VI : L’Anthropologie Dostoïevskienne à la lumière de l’histoire du Salut. (Du Sous-humain au Sur-humain)

 


La créature inanimée ou animale ressortit toute entière du monde terrestre ; en même temps que l’existence, elle reçoit tout c e qui est nécessaire pour vivre normalement.

Il n’en va pas de même pour la personne humaine, puisqu’elle participe à la fois aux réalités célestes et terrestres. L’homme se distingue de l’animal par le spirituel (DPOUKH) qui le fait « icone de Dieu »

Avant d’être composé « d’une nature et d’une volonté », l’homme est selon la Bible une créature à l’image de Dieu. Rien n’est plus essentiel en lui ; pourtant t cette dignité ne fut vraiment connue de l’humanité que lorsque Dieu le révéla expressément au peuple élu. Le peuple juif lui consacra une place importante dans sa foi religieuse, mais fut loin d’en tirer toutes les conséquences pratiques, notamment en c e qui concerne son universalité.

 

Dans la nouvelle  alliance, c’est l’humanité toute entière qui accède à la connaissance plénière de sa déiformité  grâce au Christ qui la lui présenta personnalisée par Lui.

L’Homme-Dieu est venu en effet apprendre aux hommes « l’éclat céleste de leur nature » et leur devoir de vivre conformément à la perfection de l’image qui repose en eux. (1)

 

(1)    « Carnets des démons », page 897.

L’image n’est pas un supplément d’être extrinsèque à la nature humaine ; elle s’articule étroitement sur la structure terrestre de l’homme et la couronne sans la détruire ni lui enlever sa valeur propre. Elle n’est pas « quelque chose » et ne subsiste que comme relation directe entre Dieu et l’homme, ouverture de notre être sur l’ÊTRE, participation à la Vie et surtout peut-être la Liberté absolue de Dieu.

Aussi à la dualité de la structure de la nature humaine va correspondre un double niveau de similitude.

Elle subsiste sous la forme d’un noyau irréductible chez l’individu le plus dévoyé, puisqu’elle s’identifie à la condition humaine ; c’est là son aspect statique et inaliénable.

 

     « Si avili qu’il soit, tout individu exige d’instinct le respect de sa condition d’homme ; ni les chaînes, ni les marques de flétrissure ne lui font oublier qu’il est un homme, et puisqu’il en est un, on doit le traiter comme tel. Mon Dieu, un traitement humain peut relever jusqu’à ceux chez qui l’image de la divinité me semble obscurcie. » (2)

 

(2)    « Souvenirs de la maison des morts » page 1021.

 

 

Yvan Balchoy

yvanbalchoy13@gmail.com

http://poete-action.ultim-blog.com

 

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