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LA GUERRE DES MOTS ET DES IMAGES - MEDIA-MENSONGES (KIM YONGÜR)
Si vous voulez vous purger l'esprit des média-mensonges quotidiens, ne perdez pas vos esprit critique même en écoutant nos radios et TV officielles.
C'est qu'elles sont contrôlées beaucoup plus que nous ne le pensons par nos autorités gouvernementales et leurs services secrets qui agissent dans l'ombre pour faire passer pour vérité ce qui plait à Washington, à Tel Aviv et aux forces impérialistes.
Cet article provient du site Investig'Action de Michel Collon. Je ne puis que vous conseiller de le consulter souvent quand vous voulez vous purger l'esprit des média-mensonges de nos propagandes d'Etat.
Je suis allé en Colombie. Voilà pourquoi je suis d'accord pour avoir vu de mes propres yeux l'injustice qui règne en ce pays où chaque bijouterie à Bogota était gardée par un militaire mitraillette au poing tandis que les pauvres sont laissés à l'abandon complet quand ils ne sont pas obligés de quitter leur village par quelques troupes paramilitaires pour qui la vie humaine a moins de valeur qu'une petite émeraude.
Je rappelle aussi que, l'auteur de cet article, Bahar Kim Yongur citoyen turc, qui déplaisait tout à la fois à son pays pour son franc parler et à la Belgique pour ses idées prétenduement subversives a été arrêté pour "complicité de terrorisme."
Son grand crime : avoir traduit des documents venant des résistants Kurdes inscrits aux USA comme organisation terroriste. Avec la nouvelle loi scélérate de notre Ministre de la "justice"??? aujourd'hui ce serait encore plus facile de condamner tout propos bienveillant pour le PKK, voire même cet article, au nom de ce prétendu terrorisme indirect qui en réalité recouvre une simple entrave à la libre expression.
Bahar faillit être renvoyé dans son pays d'origine où il risquait la torture et la mort dans une manoeuvre ignoble venant d'un Ministre soit disant de gauche qui, ne pouvant le renvoyer à Ankara à cause de sa nationalité belge a tenté de le faire moyennant les services amis des Pays-Bas. Heureusement, cette lâcheté d'état a échoué et finalement Bahar a été blanchi pour l'essentiel par nos tribunaux.
(Yvan Balchoy)
http://www.michelcollon.info/Syrie-la-guerre-des-mots-et-des.html
Vous ne le saviez sans doute pas. Et pour cause. Dans ce pays-là, il y a eu 250.000 disparitions forcées en 20 ans dont 34.467 entre 2005 et 2010. Dans une seule fosse commune située près d’une caserne militaire, pas moins de 2000 corps ont été retrouvés. Des opposants politiques ont été donnés en pâture aux caïmans, des rebelles jetés vivants dans des fours crématoires, des syndicalistes éliminés par milliers, des villages bombardés par l'aviation, des jeunes ramassés dans la rue, emmenés en forêt, exécutés puis habillés par leurs assassins en combattants pour faire croire qu’ils ont été tués lors d’accrochages militaires, des militants des droits de l’homme dénonçant la barbarie abattus en pleine rue, des bourreaux du peuple bénéficiant de l’impunité, près de 600.000 personnes déplacées entre 2010 et 2011. Nous avons là toutes les caractéristiques d’une dictature qui assassine son peuple. Et pourtant, ce régime-là n’est jamais décrit comme tel par nos médias. Normal, c’est l’État colombien, enfant gâté de Washington, Paris et Tel Aviv. En somme, un régime ami…
"Dictateurs ! On ne tolère que les nôtres !"
Pour savoir si nos médias sont réellement libres comme ils le prétendent, rient de tel que de comparer le traitement médiatique des conflits qui déchirent la Colombie, État aligné au « monde libre » et la Syrie, vilain petit canard de l’axe du Mal.
Quand les médias occidentaux parlent de la Syrie, le mot « chabbiha » désignant les forces civiles loyalistes revient en boucle. Les chabbiha sont accusés de crimes barbares pour le compte de Damas.
Mais avez-vous seulement entendu parler des Autodéfenses unies (AUC), des « Bacrim » ou de la Force Oméga qui sévissent quotidiennement en Colombie ?
Dans les médias occidentaux, il est interdit de parler de « révolution » et d’insurrection populaire en Colombie.
En revanche, les chirurgiens esthétiques de TF1, RTL ou France 24 travaillent d’arrache-pied pour relooker les djihadistes à l’œuvre en Syrie en zapatistes fleur bleue.
En Colombie, les centaines de milliers de paysans pauvres, d’indigènes qui sont engagés à des degrés divers dans la résistance armée n’auraient rien à voir avec le peuple.
En revanche, l’insurrection anti-baassiste serait la « révolution » de « tout un peuple » et ce, malgré l’existence de millions de citoyens syriens qui expriment une hostilité farouche envers l’opposition et une loyauté sans faille envers le gouvernement.
Notre presse qualifie la révolution colombienne de « terrorisme », de « gang », de « maffia » ou encore de « narco-guérilla ». Elle est pourtant plus émancipée et moins dépravée que la prétendue « révolution syrienne », cette malheureuse courtisane enfermée dans le harem des rois du Golfe.
Marie Delcas, correspondante du quotidien Le Monde (30 mai 2012) titrait : « La menace des FARC plane toujours ».
Imaginez-vous un seul instant que l’Armée syrienne libre soit considérée comme une menace ?
Lorsque la dictature colombienne commet des crimes, elle est toujours excusée. Dans le cas du régime terroriste de Bogotá, il n’y a ni indignation, ni sanction, ni résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, ni menace d’intervention militaire, ni campagne de sensibilisation en faveur des victimes de la dictature, ni discussion sur l’armement des rebelles, ni fourniture de « matériel non létal ».
Ne vous risquez surtout pas à défendre les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), principal mouvement de résistance contre le régime de Bogotá, vous finiriez derrière les barreaux pour apologie du terrorisme et pire encore, excommuniés par l’Inquisition bobo pour blasphème idéologique voire hérésie stalinienne.
Par contre, défendre les égorgeurs, les dépeceurs, les pillards, les génocidaires d’Al Nosra ou de l’ASL qui massacrent le peuple syrien avec l’aide de la CIA, des monarchies obscurantistes du Golfe et des gouvernements européens n’ayant pas plus d’estime pour leur propre peuple que pour le peuple syrien, ça c’est humaniste.
Si vous parlez de résolution politique du conflit en Colombie, vous serez soupçonné de sympathie envers les FARC parce que « l’on ne négocie par avec des terroristes ». Et si vous parlez de résolution politique du conflit en Syrie, vous serez soupçonné de sympathie envers le président Assad parce que « l’on ne négocie pas avec des dictateurs ».
Last but not least, les victimes de la répression du régime syrien ont droit à toutes les larmes et c'est légitime. Mais jamais les victimes du régime colombien. Eux n’ont ni voix, ni rêve, ni visage.
Vous avez dit conditionnement idéologique ?
Vous avez dit indignation sélective ?
Source : Investig'Action
yvanbalchoy13@gmail.com