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Publié par BALCHOY

 

Ce texte né dans le milieu scolaire me paraît un bon point de départ pour aborder le Marxisme. Il ne prétend certes pas en épuiser le sujet mais permettra à tout débutant en la matière de se faire une première idée, à approfondir bien sûr, sur ce grand philosophe allemand qui n'en déplaise par exemple à un Sarkosy, primaire en la matière, reste d'une activité brulante aujourd'hui pour ceux qui réfléchissent au fonctionnement et à l'avenir de notre société humaine (Y.B.)

 

 

 

 

Kahttp://tribune-libre.over-blog.fr/article-10647732.htmlrl Marx (1818 – 1883)

 

LA TRIBUNE LIBRE

 

 

Un travail fait pendant la prépa science po au lycée Marie Curie et présenté aux élèves

 

Introduction

 

Karl Marx, fondateur de la seule « religion » neuve de ces derniers siècles. Auteur le plus lu, ayant rassemblé le plus d’espoir. Plus grande influence sur le monde du 20ème siècle. Prophète de la mondialisation, l’un des premiers penseurs mondiaux.

 

Biographie

 

Naît à Trèves, issue d’une famille bourgeoise allemande, titulaire d’un doctorat de philo, journaliste, fondateur de la I ère internationale ouvrière à Londres en 1848, et auteur, notamment, du « Manifeste du Parti Communiste ». Militant actif, sa vie fut un combat.

 

I – L’homme, Karl Marx

 

Certains lecteurs de Karl Marx, distingue le « Jeune Marx » du « Vieux Marx » dans le but de marquer un changement de sa pensée. D’autres lecteurs pensent que Marx n’a pas changé de pensée, mais l’a exprimé d’une manière différente.

 

a. Contexte Historique

 

Marx est témoin de la révolution industrielle. Le travail à l’usine est en pleine explosion. L’ouvrier remplace l’artisan, il voit la constitution de la classe laborieuse vivant d’un salaire de subsistance, travaillant quasiment chaque jour de l’année, victime de la pauvreté et de la promiscuité.

 

b. Influence

 

Il fréquenta « les Jeunes Hégéliens », et fut donc très influencé par la philosophie de Hegel, dont il tirera la dialectique, mais critiquera l’idéalisme d’Hegel. Il fut aussi influencé par Feuerbach, dont il tirera le matérialisme. Il y aura une rupture dans un premier temps avec Hegel, puis avec Feuerbach.

 

Chez les héritiers de la pensée de Hegel et en particulier chez les théoriciens marxistes : Matérialisme, logique, marxisme dialectique. Philosophie faisant du dynamisme, du mouvement par contradiction ou opposition, le principe d'évolution du monde et de la pensée humaine : Chez Marx le matérialisme historique s'associe au matérialisme dialectique pour former la base d'une conception philosophique de la réalité totale. Matérialisme historique : Thèse du marxisme d'après laquelle, le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus d'ensemble de la vie sociale, politique et spirituelle

 

 

c. Terminologie

 

La lecture de Marx, ne peut se faire sans une certaine redéfinition de termes. Quand Marx parle par exemple de « Dictature du Prolétariat », il ne parle de rien d’autre que de la démocratie, contrairement aux idées reçus.

Dictature bourgeoise = démocratie bourgeoise

Dictature du prolétariat = démocratie populaire

Etat = dans la société capitaliste qualifie l’Etat Bourgeois

Plus exactement Marx le définit comme l’instrument politique, servant la classe dominante et oeuvrant dans son intérêt. In fine pour Marx il doit disparaître.

La liberté politique ou liberté de droit : se définit comme une liberté restrictive, une liberté illusoire, partielle. / La liberté réel = la liberté politique + la liberté économique (de condition)

La liberté et l’égalité = sorte de compensation aux défauts de la vie économique dans le système capitaliste.

Idéologie = les idées viennent de la situation éco.

 

II – Pensée Politique

 

a. Rapport Economie / Politique

 

Sa théorie politique est fondée sur le matérialisme historique.

Il met en lumière le rôle dominant de la sphère économique.

 

La politique pour Marx se fait dans le cadre d’une étude prenant en compte l’histoire et l’économie qui exercent une influence directe sur le politique.

 

Une société est faite sur la base réelle suivante : rapports de production – organisation de la production sociale – et les instruments qu’ils emploient c a d => une superstructure politique et juridique.

 

b. Analyse

 

La démarche théorique de Marx est la suivante :

Son idée est que les intérêts économiques de classe sont opposés et conflictuelles dans toutes les sociétés. D’où l’intérêt permanent pour une classe d’en opprimer une autre. L’idéologie de la société est celle de la classe dominante, puisqu’elle partage une même condition économique, dès lors le prolétariat a une idéologie non-conforme à celle de la société.

Ce schéma théorique se retrouve historiquement :

 

 

 

- Antiquité : Citoyen / Esclave

- Age féodal : Seigneur / Serf

- Industriel : Bourgeois / Prolétariat

 

C’est la lutte perpétuelle des classes, qui est un moteur du changement social.

Marx s’oppose à ce schéma car, dans la forme dont il est témoin, c'est-à-dire la société capitaliste, il s’oppose à l’émancipation purement politique prônée par le libéralisme bourgeois. De plus, la société capitaliste est marqué par l’aliénation au travail, le prolétariat est exposé à la déchéance sociale et physique, trompé par les capitalistes, qui ne reversent quasiment rien de la réel valeur apporté par l’ouvrier. Le système capitaliste est mensonger, il trompe les travailleurs. A la différence, par exemple de la relation serf / seigneur, il y avait un échange de service, protection contre servage. Le capitalisme est donc une détérioration des rapports sociaux entre classe et représente la logique dominants / dominés poussée à l’extrême.

 

"L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes."

(Karl Marx / 1818–1883 / Manifeste du parti communiste)

c. Rupture du Schéma

 

Marx, dans une visée humaniste, peut-être utopiste pour certains, veut rompre avec ce schéma, qui ne fait que donner, jusque dans nos sociétés, une liberté partielle, illusoire.

 

Il propose donc un « Aufhebung » du Prolétariat, c'est-à-dire un soulèvement de cette classe, une suppression de la classe bourgeoise, et dans le même temps une conservation du Prolétariat, non plus en temps que classe, puisqu’elle n’a pas de rapport avec une autre classe, la bourgeoisie n’existant plus, mais en temps que groupes représentant l’homme universel, l’intérêt universel.

 

"Les philosophes n'ont fait qu'interpréter diversement le monde, il s'agit maintenant de le transformer."

(Karl Marx / 1818–1883 / Thèse sur Feuerbach)

 

III – Visée Emancipatrice

 

a. Liberté Illusoire

 

Marx ne conçoit la réelle liberté que par la combinaison de la liberté politique, et de la liberté économique. Un capitaliste a plus de pouvoir qu’un prolétaire, car il détient des capitaux, alors que le prolétaire n’a rien, et reste donc conditionné pas sa condition économique, il est pauvre, et n’a pas de liberté économique. Ainsi, c’est par une production sociale, globale, c'est-à-dire pour l’ensemble de la société, par un travail commun, sous forme de coopérative, que la vie économique doit s’organiser. L’économique conditionnant le politique chez Marx, il semble évident pour lui, que c’est par de nouvelles formes de production, d’organisation et de rapport sociaux, que la société peut s’améliorer.

 

"Le domaine de la liberté commence là où s'arrête le travail déterminé par la nécessité."

(Karl Marx / 1818–1883)

 

b. Emancipation de l’homme générique

 

Pour l’émancipation de l’humanité, l’émancipation de « l’homme générique », le prolétariat doit se soulever, (car il est doté de la potentialité d’être l’humain générique). C’est donc le concept « d’ Aufhebung » mot dialectique qu’emploie Hegel et qui veut dire « à la fois nier, supprimer et foncièrement soulever. C’est que Marx propose c’est le dépassement du schéma historique qu’il a analysé. Pendant une phase transitoire, instaurer la dictature du Prolétariat, c'est-à-dire un Etat Prolétaire. La majorité du peuple étant au pouvoir, et la disparition des classes achevé, cela supprime les rapports de domination. Dès lors, l’homme doit bénéficier d’un double liberté, la liberté réelle, politique et économique. L’avènement de cette société sans classe, est l’avènement du communisme qu’il définit comme une société ou les hommes pourront développer librement leur nature, et faire une production sociale, selon les besoins de chacun, en coopérative.

 

c. Interrogation sur l’Etat

 

On peut s’interroger sur la pensée politique de Marx. Sa volonté est que l’Etat soit subordonné à la société, et non supérieur. Mais il dit aussi, que la société communiste n’a pas besoin de structure politique. Certain le taxèrent a ce sujet d’anarchiste, pensant de plus, que les anarchistes et Marx partagés in fine le même but : une société sans classe, ni état. Leurs pensées différées seulement sur le rôle que l’Etat jouera pour arriver à ce but.

 

Conclusion

 

Il semble donc que Marx, nous interrogeais sur un problème toujours d’actualité. Il pose le problème de l’exploitation de l’homme par l’homme, qui ne peut finalement être considéré comme un destin (ce qui serait en effet bien triste) sans « Aufhebung », c'est-à-dire sans dépassement.

 

yvanbalchoy13@gmail.com

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