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Publié par BALCHOY

 

 

D) Le Mystère et le péché.

 

Si dans toutes les religions, instinctivement tout mal, toute souffrance et la mort sont considérées comme une punition, il n’en n’est rien quand il s’agit de mythes. Il existe à ce sujet deux mythes fondamentaux :

 

a) Origine de la mort : d’où vient que l’homme ne ressuscite pas comme le soleil ?

b)  Mythe du déluge et de Babel : d’où vient la multiplicité des langues ?

 

Ces deux mythes concernent apparemment le péché par erreur : les mythes sur l’origine de la mort expriment plutôt le refus de la culpabilité ; le primitif prend le monde comme il est !

 

Ces mythes n’ont en somme aucune influence sur la religion qui se situe chez les primitifs hors de la sphère du mal. Les rites de réparation de la faute ont pour objet non le péché d’origine ni l’idée de la chute originelle, mais les péchés actuels. Si les mythes sont sans relation avec l’idée de péché, en même temps que le mystère apparaît l’idée de Salut, à savoir que l’existence humaine est mauvaise. C’est assez curieux puisque les mythes ont pour essence de participer à l’existence et à accepter le réel.

 

Tout ceci n’exclut pas la magie et l’animisme. Dans le mystère, l’homme sent et découvre qu'il n’est pas seul ; il ne lui vient pas à l’idée que le monde est mauvais. Les religions à mystère tendent à favoriser l’acceptation de la condition humaine ; lorsque la notion de Salut apparaît dans la religion, l’idée que l’homme est radicalement mauvais apparaît en même temps.

Tandis que les religions à mystère enseignent à l’homme qu’il n’a pas besoin de Salut, mais qu'il réaliser en lui la structure de l’univers, toutes les religions de salut en dehors du Christianisme reposent sur l’auto-salvation.

 

Les sauveurs païens ne sont jamais de vrais sauveurs : jamais la divinité ne vient sauver l’homme. Dieu intervient, non pour sauver l’humanité, mais pour apprendre à l’homme comment il peut se sauver.

C’est à l’homme de faire son salut : toutes ces religions de salut reposent donc sur un enseignement, une gnose « Je vais vous montrer la voie » (Bouddha)

 

Le Christianisme suppose que l’homme non seulement est dans une situation de mal, mais qu'il lui est impossible d’en sortir seul. Dieu peut refaire la création. La Sotériologie chrétienne est basée sur l’Incarnation. Dieu assume la condition humaine, telle qu’elle est pour la transformer en l’assumant. On distinguera donc :

Religion de Salut (qui enseigne la voie du Salut) et

Religion de rédemption (celle ou Dieu lui-même sauve)

 

Les religions de salut sont donc des formes décadentes des religions à mystère (pessimisme ontologique) On a fait remarquer que ces religions coïncident avec l’individualisation et le Syncrétisme dus aux mélanges de civilisation : contact, par exemple, entre les civilisations pastorales (la mort = l’œuvre de l’adversaire de la Divinité.) et les agriculteurs (la mort = la vie)

 

 

 

 

Yvan Balchoy

yvanbalchoy13@gmail.com

http://poete-action.ultim-blog.com

 

 

 

 

 

 

 

 

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