17-11-18- BRULANTE ERUPTION (REDITION)
Ma tendre amie,
cette longue nuit
en escaladant les flancs
de votre corps brûlant,
en approchant mes lèvres
de votre buisson ardent
et de ses troublants cratères.
je vous ai découverte
fougueux volcan,
sauvage ouragan.
Pourtant,
c’est en prenant tout mon temps
que je fais l’école buissonnière
au sein de votre forêt capillaire
à l’odeur si doucement primevère,
puis de doucement caresser
vos neigeuses collines
devenues sauvagines
avant d’embrasser
le sombre granuleux
du duvet délicieux
de vos buissons axillaires
merveilleux préliminaires
à la découverte
de vos délices lombaires.
Enfin me voici accueilli
au soyeux parvis
de votre toison triangulaire
d’où s’échappent des parfums corsés
qui m’enivrent à satiété
de votre évidente féminité.
Enfin vus m’accueillez
au cœur de vos terres
Enfoui en votre mystère
me voici ondoyé
de cette vivifiante sève
qui jaillit de vous sans trêve
et fait de votre secret
le plus doux des attraits.
Du bout des doigts,
je me suis enfoncé tout droit
au fond de votre puits gourmand
d’où s’écoule généreusement
une tendre lave
tellement suave
à l’image de cette passion
dont votre corps
si merveilleuse amphore
exprime les émotions.
Et je goûte à fleur de langue,
votre liqueur ensorcelante
Cette nuit,
ma ravissante mie,
vous m’avez donné à boire
en votre charnel ciboire
un vin vermeil
porteur de votre soleil
et ma bouche comblée
s’est retrouvée
sur la plus belle des plages
où mes lèvres
en fièvre
ont longuement joui
en lui donnant mille chatouillis
de votre coquillage
d’où s’écoulait en un doux clapotage
le plus savoureux des breuvages.
Devant mes yeux éblouis,
si délicieusement arrondie
vous chevauchez mon corps englouti
qui tout à tour s’enfonce
dans vos voluptueuses fronces
puis en ressort
toujours plus fort,
jusqu'à ce moment exquis,
où vaincu par vos atours
il se liquéfie à son tour
et se mêle à votre ambroisie.
Je me sens vôtre
de ce bonheur,
de cette chaleur
qui de nous déborde
je vous sens mien
à travers tous nos va-et-vient,
Je nous sens « nous »,
de mon cou à vos genoux
enfin partout,
à l’abri pour un instant
de ce temps
si souvent tourment.
La brûlante éruption
s’est muée en douce émotion
Je me sens bien,
je vous appartiens.
YVAN BALCHOY
yvanbalchoy13@gmail.com
solidaire des résistants du Ghetto de Gaza