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Publié par BALCHOY

Ce matin l'Amérique du Sud faisait la "une" de France Inter. Le succès majeur de Chavez au Venezuela est une sorte de sacrilège contre le capitalisme religion économique de nos dirigeants et de la plupart des journalistes de cette radio  qui exprime une sorte de voix officieuse d ela France.

On nous dit tout le temps en se référant à un passé, tronqué le plus souvent de beaucoup de succès : le socialisme, le communisme, ça ne marche pas. Or tout le monde est bien obligé de constater qu'une politique qui contredit tous les dogmes non seulement de Bush & Cie mais de Barroso & Cie du gouvernement belge comme du gouvernement français qu'ils se disent de gauche ou de droite est plébiscité en Amérique latine. En utilisant la richesse de son pays au service du peuple au lieu de le laisser accaparée par une minorité de plus en plus riche sous le prétexte fallacieux qu'elle  mérite ses privilèges  compte tenu des risques qu'elle assume. Rien n'est plus faux. Il suffit de comparer les conditions de licenciement d'un dirigeant et d'un ouvrier dans nos sociétés de consommation. Bien entendu les journalistes économiques de France Inter dogmatistes bien plus rigides que le Vatican moderne sont g§enés aux entournures de voir par trois fois Chavez plébiscité par son peuple apparemment de plus en plus satisfait (je parle des petites gens qui constituent bien entendu la majorité de la population d'un pays qui émerge petit à petit du Tiers-monde  en voyant l'écart diminuer entre les plus riches et les plus pauvres contrairement à ce qui se passe dans la plupart de nos pays dits démocratiques. La situation des plus pauvres s'améliore depuis que Chavez est président.

A mon humble avis, c'est cela qui ne plait pas à nos journalistes économiques qui bien entendu font partie de l'establishment au pouvoir et n'ont aucune envie de voir diminuer leur situation élitiste.

Ce matin on a bien entendu parler de la vague gauchisante, ou plutôt socialisante qui emmène les pays d'Amériques latines dans une direction dont qu'on le veuille ou non Fidel Castro a été le pionnier dans des conditions très difficiles à cause du blocus injuste des USA et la chute de son principal allié, l'URSS. Mais aujourd'hui la Bolivie, l'équateur, le Nicaragua sont proches de Chavez tandis que le Brésil, le Chili, le Brésil et d'autres ont clairement orienté leur politique à gauche.La Colombie reste l'exception qui confirme très bien cette nouvelle règle avec son président carpette des USA.

Il n'est donc pas prouvé que tous les peuples sont condamnés à suivre les conseils souvent suicidaires dela Banque mondiale et de l'OCDE qui veulent gouverner le monde pour qu'il reste dominé par ses leaders économiques actuels à commencer par les USA.(A voir, je le répète à ce propos l'excellent film BAMAKO actuellement présenté à Bruxelles.)

Devant la maladie de Pinochet un journaliste de France Inter a osé comparer, à partir de leur état de santé précaire à tous deux le dictateur Pinochet et le "dictateur" Fidel Castro. Moi, j'ai entendu les petites gens de Caracas crier leur amour et leur admiration pour Fidel et l'on sait combien Chavez affectionne celui qu'il considère comme son père spirituel. Je trouve pour ma part inconvenante et scandaleuse cette comparaison sorte de négationnisme historique.

Un pays attaqué par son si puissant voisin a le droit, je crois de se défendre idéologiquement en particulier contre certains journalistes qui ont choisi. de fait les USA.Peut-être une partie des journalistes arrêtés mériteraient d'être libérés ?  Je  ne considèr^pas  Cuba comme un pays de liberté exemplaire en tous domaines, et je regrette en particulier la permanence heureusement rare de la peine de mort mais j'ai assez vu le sort des enfants en Colombie ou au Brésil avec les escadrons de la mort pour ne pas préférer le sort des Cubains qui, c'est vrai, ne deviennent pas individuellement riches mais sont soignés par plus de médecins qu'en Belgique et sont plus cultivés que leur puissant voisin où il y a encore tant d'anaphabètes.  Non ces journalistes de France Inter ont raté une belle occasion de se taire et comparer la politique de Fidel au service des plus humbles de son peuple et le salaud Pinochet est une faute morale et un bel exemple  de mauvaise foi.

Bravo Chavez et j'espère qu'une Europe tout autre que celle du triste Barroso surgira un jour en prenant ses distances vis à vis di capitalisme qui transforme tout en marchandise :  l'homme, la culture, la santé au détriment des plus pauvres dont le nombre s'accroît  sans cesse dans nos démocraties occidentales.

Et je ne dirai sûrement pas "Bravo" au Cardinal des riches de Santiago qui accourt au chevet d'un Pinochet effrayé par un enfer qu'il a créé pourtant sur terre. Certes Pinochet a droit aux derniers sacrement, mais est-ce normal pour autant de voir le premier prélat de l'Eglise courir à lui alors que cette même église dans sa hiérarchie a été de connivence avec la dictature sanglante qui fut de règle sous ce terrible dictateur dont la vie fut tout le contraire de celle de Fidel.

 

Yvan Balchoy

balchoy@belgacolm.net 

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