07-04-24 - QUELLES DIFFERENCES ENTRE BLOGGERS, INTDERNAUTES ET JOURNALISTES ?
Tout d’abord, un journaliste ne tient généralement pas un site de “référence” sur un domaine sur internet (c’est le magazine ou le site pour lequel il travail qui l’est).
Ce qui est normal, car pour lui écrire du contenu sur une thématique est une métier (et non pas une passion comme le blogueur !).
C’est aussi plus compliqué pour un journaliste de tenir un blog “leader” sur une thématique car il serait en concurrence avec le media pour lequel il travaille, contrairement à un blogueur qui fait cela “pour lui”, car il dégage du le temps pour devenir un expert de son sujet, que cela soit pour gagner de l’argent ou simplement par passion.
Les journalistes sont donc visibles indirectement via leur media.
De même, il est extrêmement simple d’envoyer un message à un blogueur sur Twitter, sur Facebook ou directement sur son blog (son blog est son “bébé”), tandis qu’un journaliste est présent via “l’ours” du magazine et éventuellement dans les signatures des publications, mais il n’offre pas la même “proximité” qu’un blogueur (l’entité à contacter est le magazine, soit en publicité, soit la rédaction).
Ainsi, avec un journaliste, on va contacter la rédaction quand on aura un article et proposer un point de vue ou une tribune. D’où l’importance d’avoir une relation “privilégiée” comme celle qu’on les agences de Relation Presse qui ont déjà un relationnel avec les journalistes.
Avec un blogueur comme la relation est plus “directe”, c’est beaucoup plus simple car on pourra lui proposer d’écrire un article, de participer à un événement.
Pour le journaliste, il faudra que votre proposition rentre dans la ligne éditoriale du magazine ou du site, ou qu’ils aient prévu de faire un sujet sur votre thématique.
En effet un journaliste n’écrit pas “pour le plaisir”, mais parce qu’il y a :
– une actualité
– une étude intéressante
– quelque chose d’étonnant
– …
Et dans tous les cas, il faut que cela rentre dans le cadre de la ligne éditoriale (publier des informations à valeur ajoutée, moins de coups de coeur ou de coups de gueule !).
A noter : la notion de blogueur doit être associée à celle d’influenceur, par exemple avec les YouTubeurs qui sont aussi des vecteurs de notoriété même s’ils n’ont pas de blog. Là encore un journaliste n’est généralement pas acteur de ses vos vidéos, ce sont les experts, les marques….
Le mode de rémunération n’est pas non plus le même.
S’il y a des articles sponsorisés et de l’écriture d’article sur demande pour le blogueur, pour le journaliste ce sera plutôt de l’actualité à forte valeur ajouté qu’il faudra publier, et il se rémunère avec de la publicité (sauf les “publireportage).
Donc si vous voulez faire de la publicité pour vos articles dans les Media, il y a une page de publicité pour cela… un blogueur peut être sensible à obtenir des produits, à gagner de l’argent via un programme d’affiliation…
Le journaliste est payé à l’écriture d’article tandis qu’un blogueur est payé par la publicité (article sponsorisé, produit d’affiliation), ou c’est juste un passionné.
Cala sera quelqu’un de plus facile à aborder par exemple avec un produit offert.
En revanche, un journaliste peut être sensible à une actualité forte ou à quelque chose d’original.
Par exemple vous pouvez envoyer un press kit qui pourra marquer les esprits et dont il va parler.
Avec un blogueur, cela sera plus simple car il a moins de produits gratuits (sauf les “divas” du Web).
Ensuite, le journaliste a une écriture plus objective, tandis qu’un blogueur qui n’a pas de formation journalistique sera plus “libre” dans son ton, sa ligne éditoriale (souvent les gros blogs acceptent le guest posting, c’est à dire d’avoir des personnes qui écrivent sur le blog)…
Pour un blogueur, écrire du contenu de qualité est essentiel, pour un journaliste le contenu de qualité c’est lui qui le produit (sauf republication de “tribunes” ou d’avis d’experts).
Un blogueur est souvent moins sollicité donc si vous avez travaillé une fois avec lui, il sera plus enclin à relayer des informations par la suite (ex: vous avez offert un produit gratuit, si vous avez ensuite une autre actu il sera enclin à la relayer sur Twitter).
Avec un journaliste ce sera plus compliqué car souvent il n’est pas le patron et ne maîtrise donc pas tous les rouages.
Une autre différence est le fait que le journaliste crée son article tout seul, et il y a après des personnes pour le relayer, prendre des photos, faire des vidéos, etc.
Dans un blog, c’est une personne qui gère la ligne éditoriale, le planning, qui crée le contenu, et il a une qualité moins exigeante.
Autant un journaliste a “moralement” une responsabilité pour faire de contenu de qualité et irréprochable, autant un blogueur peut se contenter d’une photo prise avec un iPhone ou une
Le journaliste écrit généralement un article pour un dossier et travaillera en mots, on lui demandera de faire un certain nombre de signes, etc.
Le blogueur pourra créer des articles très longs, faire des séries d’articles pour par exemple parler de votre produit pendant et après le lancement.
Des deux côtés, l’article durera très longtemps, sauf si c’est du magazine papier.
L’impact n’est pas le même entre un journaliste et un blogueur.
Par exemple, il y a toujours le prestige dans un magazine papier qui valorise en tant qu’expert.
Dans les deux cas, il y a la communication en feu de paille : ce n’est pas un article mais plusieurs qui vous donneront de la notoriété, sauf si vous avez une newsletter car la liste peut être un élément de génération de trafic.
Un journaliste aura généralement des contraintes très strictes au niveau du timing.
Il devra sortir un article très rapidement et fera en fait de l’actu.
Un journaliste est aussi plus friand d’exclusivités, ce qui est plus rare chez un blogueur.
Un blogueur pourra bien entendu toujours être invité à une soirée ou avoir une information, mais ce n’est pas son métier et il ne blogue pas tout le temps, tandis que journaliste est tout le temps à la recherche de scoops et d’actualités.
L’impact ne sera pas le même entre un petit blog qui servira à faire du référencement et un vrai article plus officiel et plus validé sur le site d’un “media”.
Il y a aussi une grosse différence au niveau du prix.
Les frais de structure d’un magazine ou d’un web-magazine rendent les prix plus importants. Avec un blogueur, les coûts sont plus bas.
Le journaliste vous donnera un prix qui reste négociable mais qui est généralement élevé, tandis qu’avec le blogueur vous pouvez presque proposer le prix que vous voulez.
Vous pouvez estimer le prix par rapport au nombre d’abonnés à la newsletter, mais vous pouvez aussi estimer le nombre de pages vues avec un outil comme SEM Rush ou avec Google AdWords.
Vous pouvez aussi faire de la pub sur le site du blogueur via les réseaux AdSense et un peu d’affiliation, tandis que sur les sites éditoriaux il n’y a généralement pas ce type de ventes (les emplacement sont souvent gérés par des régies).
Enfin, un journaliste étant mieux formé, il y a moins de risque à un débordement (ex: coup de gueule, bad buzz…). Un journaliste est souvent plus mesuré (il vérifie ses sources, il attend que plusieurs média en parlent…)
https://www.conseilsmarketing.com/mailings/quelle-difference-entre-un-blogueur-et-une-journaliste-et-comment-en-profiter/
NOTE D'YVAN BALCHOY
Ce matin sur Europe 1, mais ç'aurait pu être sur TF1, LCI et ces autres médias qui suivent la voie de leur maître, c'est à dire, dans la pure tradition du capitalisme, celle de leur propriétaire qui les paie pour leur dire non pas la Vérité, surtout si c'est celle de ses contradicteurs publics, mais sa vérité., on a commenté les propos de Mr. Zemmour critiquant beaucoup de journalistes.
Je suis rarement d'accord avec ce Monsieur, qui parfois se targue d'être philosophe, métier très à la mode, car point n'est nécessaire d'être diplômé pour y prétendre. Il suffit de s'affirmer chercheur de vérité, ce qui est à la portée de tout le monde.
Mais quand monsieur Zemmour me dit que la terre est ronde, je ne vais pas le contredire.
Quand il s'insurge contre la volonté des journalistes professionnels d'avoir comme une sorte de privilège de transmettre les nouvelles d’une façon certes pas officielle mais au moins officieuse, c'est à dire au nom d'un Média, comme par exemple le Figaro, qui n’est rien d'autre que la caisse résonnante d'un parti ou d'une opinion politique.
Internel via Facebook et ses médias connexes a, pourrait-on dire, vulgarisé la possibilité pour un simple citoyen d'affirmer ce qu'il voit, ce qu'il entend et pire encore ce qu'il pense au de la libre opinion affirmée au nom de nos droits mais souvent piétiné au nom de l’autorité de l’état.
C'est évident, Twitter, Facebook ne font pas qu'affirmer des vérités prouvées scientifiquement, mais grâce à ces médias, combien de faits gênants, dérangeants ne seraient jamais mis au grand jour.
Faut-il que le risque même important de fake news empêche la révélation de vérités gênantes que nombre de journalistes établis ne révèlent pas pour des raisons parfois respectables comme le respect de la vie privée ou par peur d'être poursuivis en justice.
En revanche quand j'ouvre le Figaro, si je recherche une vraie justice sociale, je sais je perds mon temps. Vous me direz que je ne trouverai pas dans l'humanité la clé pour devenir millionnaire en achetant des actions de sociétés cotées en bourse.
Sur ce point Zemmour a raison même s'il en déduit une sorte de complot destiné à transformer peu à peu la France en une république islamique. Mais ses adversaires ont-ils pour autant totalement raison. La vérité est rarement toute blanche ou toute noire. Elle est fréquemment nuancée comme la réalité.
Je pense que c'est une bonne nouvelle que la transmission de la vérité ne transite plus par un médias dont nous ne savons pas toujours les propriétaires et leurs intentions, il est bon que nous soyons beaucoup plus exigeants qu’autrefois sur l’authenticité et la bonne foi du journal que nous achetons non pour accepter n'importe quoi mais pour être le mieux informé possible. Il est bon aussi que le journaliste qui ment sache qu’il peut être contredit des dizaines de fois par certains de ses lecteurs qui savent par leur propre expérience ou par Facebook la fausseté de leur "canard".
En revanche, nous avons plus que jamais besoin de journalistes sérieux et exigeantes qui au terme d'une étude approfondie et contradictoire veulent nous aider à distinguer ce qui est vrai, certain, ce qui n’est que probable ou improbable dans le flot d'informations qui nous parviennent. ( YB