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Publié par YVAN BALCHOY

Si on en croit les journalistes des radios nationales ou périphériques, Sarkosy a triomphé des travailleurs de la RATP et de la SNCF. Qu'en est-il en vérité et surtout est-ce que cette apparente victoire du gouvernement le plus à droite en France depuis Pétain est une bonne nouvelle pour la France et pour l'Europe ?
Ce dimanche matin, de nouveau à la Radio, une émission sur la force de conviction des hommes politiques depuis 1930 à travers la radio d'abord puis les autres média au fur et à mesure de leur apparition. Bien entendu l'émission s'est terminée par l'affirmation de  la correspondance parfaite entre la bête médiatique Sarkosy et la télévision. On a opposé le style des prédécesseurs à la Présidence de la République en particulier Giscard qui voulait parler aux français les yeux dans les yeux et l’a fait souvent si mal  jusqu'au style si décalé du Chirac finissant.

 

 

 

Un journaliste a fait remarquer qu'entre les premières interventions de Sarkosy dans les années 80, je crois, et aujourd'hui il y a une grande continuité à savoir son franc-parler tellement différent de ce que l'on pourrait appeler le langage politicien qui excelle tellement dans l'art de parler pour ne rien dire.

 

 

 

Effectivement personne ne peut nier que Sarkosy sache communiquer à travers la TV avec les français ni non plus qu'il excelle à noyauter peu à peu à travers leurs propriétaires, souvent ses copains, quant il s'agit de radios privées ou à travers les journalistes des chaînes d'état sur lesquels il a bien entendu des moyens efficaces de pression lui, le maître de toutes les nominations, sans oublier une partie importante de la presse qui lui est plus ou moins acquise.

 

 

 

Les journalistes qui ont parlé de la force communicatives d'hommes politiques du passé ont bien évité de citer ceux qui pourtant en ont été les champions dans la première moitié du XX ième siècle, Hitler, Mussolini et quelques autres fascistes. Pourtant le führer n'avait que la Radio à sa disposition en plus de sa remarquable aptitude à énergiser les foules. Qu'aurait-ce été s'il avait eu en plus la Télévision pour transmettre son idéologie raciste et dominatrice.

 

 

 

Ce qui ne fut en rien dit ce matin à propos de l'éloquence indiscutable de Sarkosy, c'est à quoi il l'utilise. C'est d'ailleurs pour cette même raison peut-être qu'on a passé sous silence des éloquences aussi incontestables du passé mais combien gênantes à rappeler

 

 

 

Car le plus important, ce n'est pas je crois le vase ou le verre, le contenant  mais le contenu.

 

 

 

Plus les idées sont mauvaises et perverses plus l'éloquence se révèle pernicieuse. Or, ce matin, ces journalistes se cantonnant volontairement sur la manière de communiquer de certains hommes politiques dont surtout Sarkosy, considéré comme un sinon le champion en la matière m'ont paru tout à fait indifférents au contenu de la politique servie par cette cette éloquence.

 

 

 

L'exemple d'Hitler est tellement révélateur qu'on n'en n'a dit mot. Mais que pourrait-on dire après 6 mois de Présidence de la Politique réformiste, comme on dit du petit gesticulateur.

 

 

 

Certes il tient des promesses qu'il a faites dans un ordre assez précis d'ailleurs qui illustre bien sa hiérarchie des valeurs. Tout d'abord ce fut une accumulation de biens tournés plus spécifiquement vers les plus aisés des français comme si ainsi il voulait remercier les millionnaires et autres grandes fortunes qui, pour la plupart font partie de son monde.

 

 

 

A présent il réalise d’autres promesses qui font partie de sa réforme de la société et surtout consistent à démanteler la Sécurité sociale telle conçue en 1945 dans la solidarité, à démanteler avec autant de vigueur les lois sociales issues de 1936. Il faudra travailler plus pour gagner plus, donc abolies les 35 heures mais pas seulement les 35 heures, je suis convaincu que séduit par l’"American way of Life" Sarkosy offrira bientôt aux séniors l’occasion d’améliorer de trop maigres retraites et elles le seront plus encore à l’avenir en continuer à avoir de petits jobs pour en sortir. Mais les autres salariés ne seront pas épargnés et sans doute, beaucoup seront contraints à mener de front plusieurs petits jobs pour s’en sortir. Ce sera seulement par ce biais que s’augmentera ce pouvoir d’achat, promesse remise aux calendres sarkosiennes.

 

 

 

Pour résumer en une image la société idéale du petit gesticulateur, j’ai envie de me référer à une parabole biblique, celle de Job où l’on voit les riches manger des festins à la table, disons ici sociale, tandis que la masse des pauvres se nourrit des miettes qui tombent de la table.

 

 

 

Hitler a mobilisé un peuple par son éloquence mais ce peuple  anesthésié par l’éloquence peut-être et le nationalisme exacerbé qu’il célébrait  a été conduit ainsi à la guerre qui l’a anéanti et est devenu complice d’une Shoah qui  l’a mis, pour un temps,  au ban des nations civilisées.

 

 

 

Il ne suffit pas, Sarkosy, de convaincre le peuple français de voter pour toi, tes promesses ne sont légitimes que si elles sont justes et efficaces non seulement pour la nouvelle aristocratie, qui, on l’a vu, n’hésite pas à voler et à tricher pour être plus riche encore mais pour l’ensemble du peuple. (Les révélations sur le lien plus que trouble entre le MEDEF, auquel Sarkosy est si LIE ?) et la Médecine du travail sont éloquentes

 

 

 

Le programme de Sarkosy est généreux qui ceux qui ont déjà réussi, pour ceux qui possèdent, ceux qui exploitent, il est dur et impitoyable pour les petits pour les malades qui vont devoir payer la double peine : être malades et payer une partie plus grande de leur remèdes, comme s’ils étaient responsables de leur malheur. C’est bien l’idée sous-jacente du Sarkosysme, le chômeur, le malade, le pauvre sont un peu coupables de ce qui leur arrive. Qu’ils paient

 

 

 

. En revanche pas question de faire payer aux nantis un impôt vraiment proportionnel, ils pourraient quitter la France, on se couche devant eux non seulement en ne les frappant pas de nouvelles charges de solidarité mais en abaissant très sensiblement celles qu’ils supportaient.

 

 

 

Non les cheminots, les électriciens à la vie souvent si dure, quand il y a par ex. des catastrophes naturelles, ne sont pas des privilégiés mais les Pinault et CIE, les députés, les sénateurs, représentants d’une assemblée non démocratique sont des super privilégiés illégitimes. Nous ne l’oublierons pas quand le régime qui gouverne actuellement la France tombera comme un fruit pourri malgré soin éloquence qui ne trompera qu’un temps.

 

 

 




Yvan Balchoy
balchoy@belgacom.net

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