29-03-24- LA POSTE SABOTEE PAR UN MINISTRE INDIGNE (YB)
« Travailler jusqu’à 16h mais tu es payé jusqu’à 14h, travailler jusqu’à 17h mais tu es payé toujours jusque 14h, voilà », explique Jawad postier à Bruxelles . « On prend jamais la pause, pas le temps ».
« Plein de collègues se plaignent de mal au dos, de tendinites et de toutes sortes de problèmes parce que le travail doit aller plus vite, plus vite, plus vite. La direction a trouvé tous les moyens possibles et imaginables pour gagner du temps donc sur notre travail pour pouvoir nous rajouter du travail », raconte Josiane du Hainaut.
« "T’auras pas tes congés si tu continues", menace le management lorsque les postiers se plaignent », explique Hassan.
Voilà quelques témoignages de postiers et postières de chez bpost. Tout ça pour un salaire d’environ 1200 euros nets par mois à temps-plein (pour les facteurs rentrés après 2010).
Mais le CEO de bpost Koen Van Gerven estime que « les postiers doivent sortir de leur zone de confort ». Comment ose-t-il ? Lui qui a gagné 848.843 euros l’année passée, dont 262.866 euros pour les bons résultats de l’entreprise, c’est-à-dire le travail des postiers. Un travail qui a par ailleurs rapporté 262 millions aux actionnaires en 2017. Mais ce n’est jamais assez pour Van Gerven & co.
Le nombre de postiers est passé en 10 ans de 32.571 équivalent temps-plein en 2007 à 25.323 aujourd’hui : 7.248 en moins. Évidemment que le travail devient infaisable dans ces conditions, que le personnel ne peut pas prendre ses congés, que les facteurs se retrouvent tous les jours à devoir faire 1 ou 2h supplémentaires gratuitement pour finir leur tournée.
Les postiers en grève ont tout mon soutien. Du personnel supplémentaire doit être engagé en nombre suffisant. Que font le gouvernement et le ministre des Entreprises Publiques Alexander De Croo ? En tant qu’actionnaire majoritaire de bpost, l’État peut et doit agir... Courage à tous mes amis postiers.
Toutes les boîtes aux lettres alignées sur 13 h sauf quelques rares que l'administration n'indique même pas sur ses boîtes.
Une administration qui rêve d'une Poste banque en parlant de limiter demain les distributions de courrier dans la semaine.
Oui, nous aimons nos postiers qui font plus qu'autrefois en aidant souvent les personnes âgées, Oui nous détestons une administration et un ministre qui démolissent un grand service publique pour le remplacer subrepticement et sournoisement par une banque semi-publique, pourquoi ne pas dire privée ?
Yvan Balchoy