Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par YVAN BALCHOY

15-03-24-L'APPEL DES CHRETIENS PALESTINIENS POUR LA FIN DES BOMBARDEMENTS ET DE L'OCCUPATION (AFP- INVESTIG'ACTION-MICHEL COLLON)

https://investigaction.net/un-appel-pour-la-fin-des-bombardements-et-de-loccupation/

(AFP)
L’appel des chrétiens palestiniens pour la fin des bombardements et de l’occupation
EURO-PALESTINE15 MARS 2024
Les chrétiens Palestiniens représentaient environ 20% de la population palestinienne avant 1948. Leur présence est attestée et continue depuis que les premiers hébreux se sont convertis au christianisme. Mais en moins d'un siècle, la population chrétienne a chuté : elle représente maintenant moins de 2% de la population palestinienne. La bande de Gaza, qui comptait environ 3500 chrétiens avant son blocus par les forces d'occupation, ne comptait plus que 1000 âmes avant la guerre actuelle... beaucoup moins, sans doute, en ce mois de mars 2024.
En témoignent une nouvelle fois des chefs religieux.
Mgr Shomali, évêque auxiliaire et vicaire général du Patriarcat Latin de Jérusalem, lance un appel urgent pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

« Les chrétiens déterminés à rester dans le nord de Gaza, privé de toute aide, n’échappent pas pas à la catastrophe humanitaire. Ils sont en proie à la peur, à la panique et à la faim. À Gaza-ville, la situation des chrétiens est à l’image des autres civils restés sur place : mauvaise. Les centaines de personnes réfugiées dans les paroisses latine et orthodoxe sont dans la survie » souligne Mgr William Shomali dans un entretien réalisé fin février par Marie Duhamel – Cité du Vatican.

« Mais malgré le manque “extraordinaire de nourriture”, la peur de l’avenir et la perte de trente des leurs dans des combats mais également de mort naturelle, la communauté reste déterminée à mourir “dans leur maison, près de l’autel” pour reprendre les mots de sœur Nabila Saleh – religieuse de la Congrégation du Rosaire de Jérusalem et qui se trouve à l’intérieur de l’église de la Sainte-Famille dans le quartier de Zeitoun à Gaza.

Ce que disait ensuite sœur Nabila est vrai. Combien de fois les Israéliens ont donné l’ordre, à tout le monde sans exception, d’évacuer le nord ? Les nôtres ont dit : “Nous restons ici, nous préférons mourir ici“. Et ils ne sont pas partis.

Au début de la guerre, les deux paroisses avaient récupéré beaucoup de vivres stockés dans les magasins encore ouverts. On leur avait fait parvenir beaucoup d’argent et ils pouvaient acheter dans ces dépôts situés au nord. “On a acheté beaucoup de riz, de sucre, de farine. On faisait la cuisine chaque jour. Maintenant, on la fait trois fois par semaine, parfois deux fois… ou, parfois, une seule fois par semaine. Et les gens doivent s’arranger. Parfois les gens se rendent dans leurs maisons si elles n’ont pas été détruites pour chercher un peu de riz, un peu de farine qui y restait. On survit. Mais chaque jour, la situation devient de plus en plus difficile car les dépôts de nourriture, les magasins, petits et grands ont été détruits”.

Au Nord, il y a la famine au sens littéral. J’ai entendu aujourd’hui qu’un homme de 30 ou 40 ans, est content s’il obtient un quart de pain par jour. Il doit remercier le Seigneur pour avoir eu un quart de pain.

Mais cela ne suffit pas pour avoir de la force et pouvoir combattre les maladies. Dans la paroisse orthodoxe, il y a des gens malade d’hépatite. Ça pourrait venir du manque de nourriture, du manque d’hygiène ou de l’eau qui n’est pas propre. Ils n’ont pas assez d’eau pour boire, encore moins pour pouvoir se laver. Beaucoup de maladies sont à prévoir.

Le Carême a commencé le 14 février, jour du Mercredi des Cendres. Nous avons reçu des photos de la célébration qui s’est tenue à la paroisse latine. On voit que les gens ont un visage de Mercredi des Cendres, un visage crispé, triste, peu optimiste. Tout a changé depuis cinq mois. Les gens ne sont plus comme nous les avons connus : plutôt optimistes, contents, souriants. Les gens sont vraiment dans la panique, la peur de ce qui va arriver. Ils sont passés par plusieurs situations et ils continuent d’avancer avec la peur, la panique … et la famine.

Aujourd’hui, la priorité, c’est l’arrêt de la guerre, un cessez-le-feu, une trêve, l’échange des otages et des détenus. Tout cela pour faire entrer beaucoup d’aide et les camions de nourriture en plus grand nombre.

Les individus peuvent agir en faisant pression sur leurs gouvernements, afin qu’ils fassent à leur tour pression sur le gouvernement de Benyamin Netanyahou pour qu’il arrête la guerre. Que celui qui peut avoir une influence l’exerce, et le plus vite possible. C’est cela que nous voulons. Vous savez, beaucoup d’Israéliens, plus que nous ne l’imaginons, veulent la fin de la guerre. Les soldats envoyés à Gaza ont des parents, des familles. Les parents des soldats ont peur pour leurs enfants. Les colonies proches de Gaza, dans le sud du pays, ont été desertés, et il en va de même au nord avec le Hezbollah. Même l’économie israélienne souffre. Plus de 100 milliards de shekels ont été dépensés pour cette guerre. Et surtout, la réputation d’Israël s’est largement dégradée dans le monde entier. L’arrêt de la guerre est donc une demande, pas seulement palestinienne ou européenne, mais c’est aussi une demande de la part de la moitié de la société israélienne ».

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article