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Publié par YVAN BALCHOY

LE 31 OCTOBRE 2017

 

Un jour Pierre Jemanage, patron d’une entreprise de logistique a une idée qu’il pense « géniale ». Il convoque tous ses travailleurs pour leur annoncer. 
« Chers collaborateurs, nous avons décidé de moderniser et de simplifier le mode rémunération de l’entreprise. Plutôt que de s’occuper avec des calculs compliqués, on va installer un système à points. Chaque heure de travail rapportera un point. Bien entendu, ceux qui ont un travail plus difficile recevront un peu plus qu’un point pour l’heure travaillée et les fonctions de cadres en recevront deux ou trois. Et à la fin du mois, on transforme les points en euros. Comment? Tous les trois mois la valeur du point serait fixée en fonction de la santé financière de l’entreprise, du taux d’absentéisme et de la productivité. Cela nous permettra d’avoir un système de rémunération transparent et flexible ».
Immédiatement, Pierre et Sarah, délégué.e.s syndica.ux.les de l’entreprise virent plusieurs signaux d’alerte s’allumer dans leur cerveau. Ils lancent alors immédiatement une série de questions dans l’assemblée:
> En quoi est-ce plus simple de compter en points plutôt qu’en euros? 
> On ne sera jamais sûr de son salaire. Il ne dépendra plus d’abord du travail fourni mais des aléas de la conjoncture économique. 
> Pourquoi devrions-nous être pénalisés si le taux d’absentéisme augmente ou les profits baissent? Ce n’est pas notre responsabilité. 
Et de conclure: « Notre salaire en euros c’est un droit, pas une tombola monsieur le manager! ». Et toute l’assemblée comprenant rapidement dans quelle histoire tordue le manager veut l’emmener de lever le poing en scandant: « notre salaire en euros c’est un droit pas une tombola! »
<Morale de l’histoire?> 
Cette histoire imaginaire arrivée à Pierre, Sarah et leurs collègues est l’histoire bien réelle que le ministre des pensions - le MR Daniel Bacquelaine - nous raconte à propos de nos pensions. Plutôt que de construire notre pensions en euros il veut nous imposer un système à points. Il parait que c’est plus simple et transparent. Alors que c’est plus compliqué et obscure. Et comme on ne peut pas payer ses factures avec des points, il nous dit que les points seront transformés en euros. Mais comment? En fonction de la dette de l’Etat, la valeur du point variera chaque année. Plus les politiciens creusent la dette, plus notre pension sera petite. La valeur du point variera aussi en fonction de l’espérance de vie. si nous vivons plus vieux, notre pension diminuera. Si ce système passe, notre pension ne sera plus un droit mais bien une tombola où il n’y a jamais de gagnants! 
<Conclusion?>
Pour éviter le système à points, il faudra - comme l’ont fait Pierre et Sarah - lever les poings. En répétant inlassablement - jusqu’à ce que le ministre recule - que nos pensions sont un droit - pas une tombola! 
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