22-02-24-MAGNIFIQUE CEREMONIE D'ENTREE DES EPOUX MANOUCHIAN AU PANTHEON AVEC HELAS QUELQUES BEMOLS LIES A L'EXTREME DROITE.
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Manouchian au Panthéon : la surprise de Léon Landini
Régis DE CASTELNAU
Léon Landini est contrarié. Il a bientôt 98 ans et il est le dernier membre survivant de l’organisation des FTP MOI, l’organisation combattante mise en place par le parti communiste français pendant l’occupation pour lutter à la fois contre l’occupant nazi et le régime de Vichy qui s’était mis à son service. Survivant, bien qu’il y a 80 ans, il ait bravé plusieurs fois la mort. Arrêté deux fois, il s’est évadé deux fois, à chaque fois pour reprendre le combat, et terminer la guerre avec le grade d’officier. Ces unités étaient composées de travailleurs immigrés étrangers, communistes ou sympathisants au sein desquelles polonais, roumains, espagnols, arméniens, avec un grand nombre de juifs, combattaient côte à côte.
Tout le monde connaît aujourd’hui l’histoire de Missak Manouchian fusillé avec 22 de ses camarades le 21 février 1944, ceux qui apparaissent sur la célèbre affiche rouge magnifiée par le grand poème de Louis Aragon. Il a donc été décidé d’accueillir Missak Manouchian et sa femme au sein du Panthéon qui accueille les grands Hommes ayant mérité de la Patrie. Ils y représenteront tous ces étrangers qui dans les années terribles, en prenant tous les risques et faisant souvent le don de leur vie, se sont engagés pour la France. Comme Jean Moulin entrant au Panthéon le 19 décembre 1964 pour y représenter « le peuple né de l’ombre et disparu avec elle, nos frères dans l’ordre de la nuit. »
Léon Landini a d’abord été surpris lorsque, dernier camarade vivant de Manouchian, représentant ultime de ce combat, il a dû apprendre par la presse l’existence d’une cérémonie pourtant destinée, paraît-il, à l’honorer lui aussi. Non qu’il recherche les honneurs, ils lui ont déjà été rendus, mais le symbole d’une reconnaissance de la Nation le touche. Comme chaque fois qu’il lit, ou qu’il entend les vers du poème d’Aragon disant si bien l’importance de son choix pour ce qui est aujourd’hui son pays : « Nul ne semblait vous voir Français de préférence, les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant, mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants, avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE ».
Léon Landini a ensuite été un peu contrarié. Il aurait aimé être contacté par les autorités de ce pays et pourquoi pas invité à cette cérémonie. Et puis tous les documents qu’il a eus sous les yeux font uniquement état de la « nationalité » arménienne de Missak Manouchian. Or celui-ci n’a pas été un combattant de la résistance parce qu’il était arménien, pas plus que Landini italien, Olga Bancic juive roumaine, Joseph Boczor juif hongrois ou Maurice Fingercweig juif polonais. Tous ceux-là et tous les autres ont mis leur vie en jeu pour lutter contre le nazisme et pour la France. Et aussi évidemment parce qu’ils étaient communistes.
Bien sûr, et Aragon encore lui, l’a si bien décrit dans son poème « La rose et le réséda », tous les résistants n’étaient pas communistes, mais tous les communistes étaient résistants.
Mais cher Léon Landini, vous ne devez pas être surpris. Emmanuel Macron salit tout ce qu’il touche et multiplie les cérémonies républicaines pour les transformer en réunions mondaines. Chaque disparition chaque événement est pour lui l’occasion d’aller plastronner entouré de sa cour dans les hauts lieux de la République. Mondanités où toute la classe politique se bouscule et joue des coudes pour être devant les caméras, en affichant connivence et complicité. Comme Jordan Bardella claquant la bise à Meyer Habib.
Mais vous ne devez pas être surpris non plus par le sens de la décision macronienne de faire rentrer Manouchian au Panthéon et le contenu de la cérémonie. L’objet n’est pas de rendre hommage à la résistance communiste, soyons sérieux. Fabien Roussel grand spécialiste de la captation d’héritage ou l’Humanité succédant à Valeurs actuelles pour faire la promotion d’Emmanuel Macron, n’y croient pas une seconde. L’objectif est clairement de nourrir le discours qui arrange les mandataires d’Emmanuel Macron, sur l’immigration. En faisant passer le néolibéralisme transnational soucieux de son armée de réserve, pour de l’internationalisme à la Jean-Jaurès. C’est simplement une blague. Les communistes (plutôt ceux qui se prétendent tels), maintenant qu’ils font 2 % et sont dirigés par un ahuri, ils sont inoffensifs. On peut bien leur faire des câlins, ils adorent ça.
Au Parti communiste, j’ai eu la chance de connaître certains des survivants ayant appartenu à ces organisations pendant les années terribles. De nos discussions, je garde le souvenir précis de deux choses. Tout d’abord l’intensité d’un combat et le caractère omniprésent du rapport à la mort. Ensuite la force de leur patriotisme construit, qui m’en imposait à moi, à qui il avait été donné.
Je vais me tenir soigneusement à l’écart de la cérémonie, comme je le fais d’ailleurs pour toutes les initiatives d’Emmanuel Macron. Je vais simplement me réjouir de l’entrée au Panthéon de celui qui représente ces français par le sang, mes camarades.
Et puisqu’on en est aux attendrissements, je vais terminer par une petite citation de l’écrivain catalan Javier Cercas à propos d’un vieux républicain espagnol ancien de la Nueve et libérateur de Paris, auquel il pense comme : « à un homme fini qui eut du courage et l’instinct de la vertu et pour cela ne se trompa jamais, ou ne s’est pas trompé au moment où il fut vraiment important de ne pas se tromper.... à un soldat seul dans un interminable désert ardent, brandissant le drapeau d’un pays qui n’est pas le sien, d’un pays qui est tous les pays à la fois et qui n’existe que parce que ce soldat brandit son drapeau renié ».
Camarade Léon Landini, pour avoir, à ce moment là, au risque de votre vie, brandi notre drapeau renié, je vous embrasse.
http://www.vududroit.com/
20 février 2024
Une abjection de plus de la part du boy de Rothschild : mépriser les nonagénaires des FTP-MOI
Léon LANDINI
Repris du Grand Soir :
Dans une lettre ouverte adressée le 16 février 2024 sous la signature de Léon Landini résistant FTP MOI, l’amicale des anciens francs-tireurs et partisans de la main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) des bataillons Carmagnole Liberté dénonce l’éviction des résistants FTP MOI de la cérémonie d’entrée de Missak Manouchian au Panthéon. En dépit de multiples sollicitations, c’est par un silence honteux qu’il a été répondu à leurs adresses. D’évidence, succédant à des décennies d’effacement anticommuniste de la mémoire de ces combattants de la résistance qui ont été, à la pointe de la résistance communiste, le fer de lance des combats pour la libération de la France de l’occupant et la victoire antifasciste contre le nazisme. C’est d’évidence comme le conclut la lettre des bataillons FTP-MOI Carmagnole Liberté pour cette même raison que la décision honteuse de ne pas permettre aux résistants communistes des FTP MOI d’assister à l’hommage à leurs camarades d’arme a été prise. Au moment où le régime Macron paraphe de concert avec l’extrême droite des lois et politiques accélérant la fascisation du pays tout en précipitant la dissolution de la France dans le saut impérial de la fédéralisation de l’Union Européenne éradiquant ainsi les dernières parcelles de souveraineté nationale, il ne pouvaient évidemment pas permettre la présence de ces résistants qui en 2024 continuent à dire avec vigueur comme ils le criaient à la face de leurs bourreaux collaborateurs et nazis » : VIVE LA REPUBLIQUE ! VIVE LA FRANCE ! VIVE LE PARTI COMMUNISTE ! »
Monsieur le Président de la République,
C’est avec une très grande satisfaction que les survivants des unités FTP-MOI, ont appris que nos camarades Missak Manouchian et son épouse venaient d’être désignés pour que leurs corps puissent reposer définitivement au Panthéon.
Oui, mais il a fallu attendre 80 ans, pour que les survivants des FTP-MOI apprennent, qu’enfin et pour la première fois, deux anciens résistants FTP-MOI, hautement méritants, bénéficient d’un hommage national.
Toutefois, dès l’annonce de cette nouvelle, première surprise désagréable : c’est par les médias que nous avons appris que deux de nos camarades allaient être panthéonisés et qu’un Comité d’organisation était déjà nommé, sans que personne n’ait jamais pris la peine pour le moins d’en informer l’Amicale des anciens FTP-MOI du Bataillon Carmagnole-Liberté, unité très connue, dans laquelle sont regroupés des anciens combattants FTP-MOI, leurs familles et leurs amis.
Cela étant, c’est avec un grand plaisir que nous avons appris que nos camarades Missak Manouchian et son épouse allaient être panthéonisés.
Cette haute distinction va permettre à leurs camarades et amis de porter à la connaissance de tous ceux et de toutes celles qui n’ont jamais entendu parler des FTP-MOI, de leur faire connaître le courage et l’héroïsme manifestés par des hommes et des femmes qui, afin de libérer notre pays, ont payé de leur vie notre libération.
Cette Libération nous a coûté très cher, puisque rien qu’à L’Amicale des anciens FTP-MOI combattants du bataillon Carmagnole-Liberté, 50 % de nos compagnons sont morts au combat et 52 d’entre eux sont morts sous les tortures des nazis, mais sans n’avoir rien avoué à Barbie et à ses sbires.
Quelques temps après la libération de notre pays un ostracisme pesant s’est étendu sur notre organisation et beaucoup de choses ont été faites pour que le mot FTP-MOI ne figure que le moins possible dans les comptes-rendus de nos historiens. Même et y compris les organisateurs de cette cérémonie dans leurs écrits ont répété à maintes reprises résistant arménien et non pas FTP-MOI, ce qui signifie Franc-tireur et Partisan de la Main d’œuvre Immigrée. Missak Manouchian comme nous tous combattait dans les rangs de la résistance française.
Charles Tillon, commandant national de tous les FTPF et de tous les FTP-MOI, désignait d’ailleurs ainsi ces unités : « Un des plus beaux fleurons si ce n’est le plus beau fleuron de la résistance armée française ».
Pour que la vérité soit respectée il a fallu que les rescapés de nos unités se mobilisent continuellement pour faire un tant soit peu connaître qui étaient les FTP-MOI et quels ont été leurs combats et les sacrifices qu’ils ont consentis pour rendre à la France sa liberté et sa grandeur.
Mais il a fallu également que nous intervenions pour rétablir la vérité face à de « petits résistants » qui, pour se glorifier, se vantaient d’avoir accompli les actions militaires réalisées en réalité par nos combattants.
Mais tous les actes héroïques n’ont pas été effacés car d’importantes personnalités, mises au courant et émus par le silence qui recouvrait les luttes et les actions de nos combattants, sont intervenus publiquement afin que tout cela ne soit pas oublié et ont ainsi contribué à ce que « l’histoire » connaisse ces héros.
Une abjection de plus de la part du boy de Rothschild : mépriser les nonagénaires des FTP-MOI
A l’occasion de cette panthéonisation, et pour la première fois qu’un hommage national était rendu à l’un des nôtres, nous espérions être invités à la cérémonie. Mais nous n’avons pas compris pourquoi, malgré de multiples relances de notre part, aucune invitation ne nous a été adressée.
Ce n’est qu’après diverses sollicitations, que le Président de la République nous a fait répondre par « L’équipe du Dialogue citoyen » : « Soyez assuré que nos équipes gardent précieusement en mémoire votre demande et reviendront vers vous si une suite favorable pouvait vous être accordée ». Nulle invitation pour la cérémonie du 21 février ! ce qui signifie en clair qu’il n’y a pas de suite favorable pour nous.
Pourtant dans le souci de donner satisfaction à Monsieur le Président de la République, nous avions même proposé que notre Président, Léon Landini, Officier de la Légion d’Honneur, décoré par l’Union Soviétique pour faits de résistance, grand mutilé de guerre suite aux tortures endurées lors de son arrestation par la Gestapo, détenteur également de nombreuses autres distinctions et qui, âgé de 98 ans, malgré son âge et son état de santé, était prêt à faire l’effort de venir assister à la cérémonie afin que soit dignement honorés les FTP-MOI.
Pourquoi une des unités de résistance parmi les plus prestigieuses a-t-elle été écartée sans que nous en connaissions les raisons ? Car, aujourd’hui, six jours seulement avant la cérémonie, il n’y a plus d’illusion à se faire, l’attitude des organisateurs à notre égard est suffisamment claire pour nous faire comprendre : « Nous n’avons pas besoin de vous ! ».
Nos diverses remarques ci-dessus, devraient permettre de comprendre, pourquoi dans nos écrits, apparaissent beaucoup de tristesse et d’amertume, car en fonction de notre passé nous ne pensions surtout pas mériter un pareil refus.
Oui vraiment, nous sommes déçus et mécontents devant ce que nous considérons comme une offense.
Ces refus nous ont fait comprendre que ceux qui pratiquent l’ostracisme à l’encontre les FTP-MOI ont réussi à écarter de cette cérémonie les représentants de ces résistants qui au moment de leur exécution osaient encore narguer leurs bourreaux en leurs CRIANT A LA FACE, VIVE LA REPUBLIQUE ! VIVE LA FRANCE ! VIVE LE PARTI COMMUNISTE !
Mais en écrivant ces tout derniers mots je réalise les raisons pour lesquelles vous ne voulez pas accepter la présence de certains RESISTANTS et leur DRAPEAU.
Nous vous prions de bien vouloir agréer nos respectueuses salutations.
Léon LANDINI
NOTE D'YVAN BALCHOY
D'abord, j'ai apprécié le bon ton d'une cérémonie qui bien que tardive fut à l'honneur de la France éternelle.
Les torchons d'extrême droite que sont devenus EUROPE 1, CNEWS et bien sûr le Figaro ont bien sûr commencé par rappeler le courage de Missak Manouchian et de ses compagnons de lutte qui en tant que résistants et communistes ont été fusillés par les nazis après avoir été appréhendés par l'extrême droite au pouvoir à Vichy.
Mais à l'instar de Geoffroy Lejeune, des Valeurs perdues, qui n'a pu résister à son sinistre OUI MAIS, lui le voleur d'un journal avec de l'argent sale pour chasser remplacer des journalistes pluralistes par de la scorie d'extrême droite.
Le Figaro malgré par sa modeste allusion en première page n'a pas hésité à demandé à l'IGNOBLE stéphan Courtois de salir intellectuellement les fusillés du Mont Valérien.
Non contrairement à ce qu'insinuait un disciple du faux prophète Balloré, le journal "l'humanité" qui fut à la hauteur du courage de ces étrangers communistes morts pour la France, en affirmant que ce journal sans publicité n'était qu'un assemblage de mots d'ordre et d'affiche syndicales, le quotidien communiste a réalisé au contraire un numéro à la hauteur du courage de Missac et de ses compagnons tandis que le Figaro n'a pu résister à l'envie de salir ces héros par cette historien de m...planqué qui divise le nombre des fusillés du parti communiste par le même nombre qu'il multiplie le nombre de victimes prétendues de Staline. D'ailleurs j'ai une question à demander à ce triste sire. Dans quelle case met-il les 26 millions de soviétiques assassinés par cette extrême droite indubitable que fut le Nazisme assisté par le Vichysme.
Honte au Figaro. Ne l'utilisez surtout pas pour vous essuyer votre postérieur, vous risquez de souffrir vite du cancer de l'injustice et de la bêtise.
Vive Michac Manuchian, Vive les partisans communistes qui avec d'autres résistants héroïques eux aussi, ont vraiment combattu le bête immonde qui ne s'appelait pas Staline (le Peuple russe en témoigne aujourd'hui) mais Hitler et ses acolytes mêmes français.
Je suis heureux, en ces temps où le racisme d'extrême droite a pignon sur rue et sur médias extrémistes d'avoir suivi cette cérémonie digne qui nous rappelle l'honneur et l'efficacité du parti communiste universaliste qui fut au premier rang des dépeceurs de l'idéologie nazie
Yvan Balchoy