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Publié par YVAN BALCHOY

A l'indépendant

 

 

Les commandos wallons d'Hitler

Une histoire belge pas drôle du tout... 

 

  

 

 

Rédigé par Eddy De Bruyne et édité par votre serviteur pour compte de la maison Luc Pire à Liège, Les commandos wallons d'Hitler se penche sur un sujet parfaitement méconnu jusqu'ici, celui des collaborateurs wallons de la vingt-cinquième heure qui s'engagèrent et agirent sur le territoire belge entre septembre 1944 et mai 1945, c'est-à-dire après que l'occupant allemand eut été chassé de notre pays par les Alliés.

 

 

On pensait généralement que de tels salauds avaient plutôt existé en Flandre, terre de trahison, et sur une toute petite échelle, puisqu'il paraît insane de vouloir rejoindre le camp de la défaite, et voilà que notre historien met méticuleusement en lumière les forfaits et les crimes de centaines de Wallons qui, à cette époque précise, rejoignirent les réseaux secrets d'espionnage et d'action de la SS opérant en Belgique libérée.

 

 

Il fournit les noms, les organigrammes, le descriptif des missions, leurs résultats, les tentatives avortées (comme celle de l'assassinat des ministres du gouvernement Pierlot) et il dit ce qu'il advint de ces hommes et de ces femmes (plutôt nombreuses...) à l'issue du conflit.

 

 

Un véritable coup de poing historique !

 

 

Bernard DELCORD

 

 

SOUVENIRS PERSONNELS DE L'OCCUPATION RUE DU COLLEGE A DINANT (1940-1944)

 

Après notre long exode en France à partir de mai 40 longuement raconté en ce blog, nous sommes rentrés en famille à Dinant nous retrouvant devant le Kommandatur qui s'était établi dans le couvent de religieuses juste en face de notre maison.

 

 

 ( SOUVENIRS DE GUERRE : MON EXODE EN 1940 ILLUSTRE RACONTE PAR MON GRAND PERE (1) et ses nombreuses suites en ce blog )

 

Je ne sais plus à quelle époque un soldat allemand, Hoffman sonna un soir à notre porte pour nous rappeler la nécessité d'occulter nos fenêtres pour éviter des bombardements. 

 

Le fait est qu'il revint souvent chez nous où il fut reçu courtoisement sans que jamais notre attachement à la Belgique ne lui fut caché. Je me rappelle qu'il nous apportait à l'occasion des pommes qui me semblaient alors énormes et très différentes de celles que ma mère surtout dans notre jardin de Bethléhem.

Un jour, nous apprimes qu'il avait été tué par des maquisards à Beauraing. Ce fut le premier mort que je vis.

 

Je me souviens aussi  que le Noël qui suivit sa mort, nous avons envoyé quelques jouets à ses enfants en Allemagne.

Mon père, qui mettait à l'honneur une photo de Roi Albert agrémenté des couleurs nationales,  défendait l'amour de la patrie mais n'y ajoutait pas la haine d'un occupant ennemi certes de notre pays mais faisant tout de même partie de notre humanité dans une perspective chrétienne.

 

Pendant l'occupation, si nous eumes parfois des difficultés avec les allemands,  nous en eumes de bien plus importantes avec les rexistes, ces traitres liés à Degrelle qui servirent le nazisme et furent à l'origine de nombreuses exactions et assassinats.

 

Je veux rappeler ici l'arrestation en 41 ou 42 je crois de mon père en tant qu'otage qui fut plus que singulière. 

Ce jour-là, à 6H du matin un soldat allemand se présenta

au domicile de mon oncle L. Legrand dans sa maison contigue de la mienne.

"Bonjour Monsieur PAUL Legrand, je dois vous arrêter.". Bien entendu mon oncle, très étonné, lui rappela qu'il n'était pas Paul Legrand. L'allemand s'excusa et repartit.

 

Ce ne fut qu'à 8 H du matin qu'il se représenta à notre porte cdette fois juste en face de sa Kommandatur et comme mon Père, qui n'avait pas voulu s'enfuir, vint ouvrir la porte il s'exclama :

"Comment, Monsieur Legrand vous, encore ici !"

 

Mon Père heureusement put  quelques semaines plus tard rentrer à la maison car ma  maman attendait un enfant.

 

Mais en 1944, toujours sous la menace des rexistes, mon grand père et mon père durent se réfugier de l'autre côté de la Meuse dans un couvent de religieuses, justement à Bethléhem,  où, comme ils étaient tous deux fumeurs avait été mis un stratagème en cas d'inspection allemande ou rexiste . Tous les deux devaient se réfugier dans une cache située sous le lit d'une religieuse qui aurait du avouer qu'elle fumait en cachette !!!

Heureusement rien de ce genre n'eut lieu !

 

Un peu plus tard, toute la famille, nous les avons rejoints dans ce monastère, et ainsi j'ai vécu plusieurs semaines en pleine cloture monastique féminine. Je me rappelle que dans le grand jardin étaient élevés des porcs et que mes frères et soeurs et moi nous disputions aux cochons ce qui restait de la pâte pour hosties après extraction de celles-ci.

 

Pendant ce séjour, le célèbre dessinateur Jijé, qui vivait juste à côté, vint souvent nous apporter ses albums dont les aventures de Valardi et la vie de Don Bosco, le saint de prédilection de mon Papa.

 

Je me rappelle aussi  en d'autres occasions, m'être réfugié dans les grottes de Monfat avec beaucoup de Dinantais pendant les bombardements qui, hélas,  un  soir, tuèrent presque complètement la famille Jacob, une excellente patisserie,  toute proche de la Collégiale.

 

Un matin, nous vimes dans le couvent arriver par le haut du jardin des soldats habillés autrement que le vert de gris des allemands. Ce furent les premiers américains qui nous apprirent à manger des chiclets et à retrouver le goût du bon chocolat.

La libération de Dinant était arrivée  et les rexistes allaient payer lourdement leur sale collaboration à l'exception de leur leader Degrelle qui réussit à se faire protéger en Espagne  par Franco jusqu'à sa mort. C'est vrai qu'ils se valaient tous les deux dans l'ignominie.

 

Après la guerre, toujours animés par une foi qui était tout sauf bigote, mes parents reçurent pour de nombreuses périodes de six mois, de très jeunes enfants Autrichiens, Allemand et Français, Werner, Otto, Peter et Bernadette dont certains aujourd'hui figurent parmi nos meilleurs amis.

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