07-01-24- L'EVOLUTION DE LA VIE, UNE HISTOIRE DE HASARD OU UNE CONSTRUCTION LOGIQUE ET AIMANTE ?
Tout ce que je vais vous raconter est né d'un rêve où mon cerveau plus actif que jamais malgré mon "sommeil" s'est mis en quête de repenser la grande aventure de la vie depuis l'apparition dans la mer sans doute, du premier être monocellulaire jusqu'à l'HOMO SAPIENS actuel.
J'ai beaucoup d'amis, athées convaincus, qui pensent que seul le Matérialisme historique explique logiquement ce long cheminement depuis la vie d'un être monocellulaire jusqu'à la complexité extrême qui caractérise la vie biologique et sociale de ces animaux très spéciaux, très complexes que sont les mammifères et parmi eux bien sûr les hommes.
Vivant à une période où la tradition religieuse issue de la Bible servait de pensée unique à la majorité de la société, Darwin a découvert à travers une analyse scientifique de l'histoire comparée des êtres vivants en son temps et bien auparavant , combien il était absurde de considérer le récit-poème de la Genèse comme un vrai récit historique et nous a laissé une sorte de tableau généalogique de la vie qu'il sera sans doute possible d'améliorer sans en remettre en question l'essentiel.
Quelles sont dès lors les lois qui président cette évolution de la vie du plus simple au plus complexe, du corps ultra simple sans système nerveux au cerveau si développés des mammifères et surtout de l'être humain ?
Beaucoup d'entre nous, refusant résolument toute idée de Création par une Divinité personnelle ou non, expliquent différemment les lois de cette évolution de plusieurs centaines de millions d'années.
Certains parlent du hasard, d'autres par une suite d'essais dont ne subsiste que ceux qui s'adaptent le mieux aux circonstances du moment
. Personnellement il ne me viendrait pas à l'idée en voyant une jolie fleur de l'imaginer fruit du hasard que de penser en regardant mon GSM qu'il pourrait exister sans quelqu'un qui l'a pensé puis réalisé.
Un autre exemple pour réfuter en quelque sorte l'évolution sous l'effet du hasard. Si j'ai dix lettres et que je les jette par terre, la probabilité d'y trouver un mot complet de quatre ou cinq lettres est légère mais elle existe mais je défie n'importe que en jetant des milliers de lettres de reconstituer ainsi un livre colle l'Odyssée d'Homère même au terme de millions d'essais
Pas plus que je ne puis concevoir un objet complexe crée par l'homme sans imaginer son concepteur, il m'est pour ma part impossible d'imaginer un arbre, un chat et à fortiori un être humain sans réfléchir à son origine qui est une intelligence crées elle-même lorsqu'il s'agit d'un objet humain, incréée apparemment pour ce qui est des êtres naturels.
Il me semble clair que chaque objet ou même sujet de la création comme nous n'a pas en lui-même sa raison d'être
. Elle doit bien venir d'un ailleurs supérieur à elle, que les hommes très tôt ont appelé la Divinité.
Certes, par mon intelligence, je ne sais rien de cette force ou intelligence qui donne naissance au monde que je connais, en tout cas, je ne puis le nommer autrement que Voltaire qui parlait du "GRAND HORLOGER".
Pour aller plus loin dans la connaissance de ce "grand horloger", la raison ne suffit plus.
La Foi, née des différentes révélations telle que la Bible nous donne des réponses qui ne sont plus simple acceptation de la raison mais adhésion de Foi ce qui est une tout autre attitude que je ne veux pas détailler aujourd'hui.
J'aimerais, dans la suite de ce rêve dont je suis parti essayer de distinguer les phases essentielles de cette évolution-histoire de la vie depuis la première amibe maritime par exemple constitué d'une seule cellule jusqu'à nous composés en revanches de plusieurs milliards de cellules.
Je voudrais distinguer chacune des étapes de cette course à une vie de plus en plus complexe en l'étudiant sous l'angle de la conscience. Quand je regarde la nature autour de moi, j'y découvre un nombre incalculable d'objets non vivants, des pierres, de la terre, des objets créés par l'homme etc... Ce qui caractérise tous ces objets, c'est qu'à priori qu'on pourrait les nommer "conscience 0".
Seule donc une conscience étrangère à eux est capable de les reconnaître et de la nommer.
Personnellement j'appellerais tout ce qui dans le cosmos est sans conscience comme redevable du
qui bien sûr existe mais n'est reconnu et nommé que par un autre être.
Venons-en à présent aux premières formes de la vie, comme les microbes et les virus, un peu au-delà de la frontière du vivant qui sans nul doute furent les premiers êtres vivants mais qui subsistent encore sous bien des formes. Prenez une goutte d'eau issue d'un étang et regardez-la au microscope vous verrez combien cette forme de vie est encore tellement présente aujourd'hui. Je l'appellerai le
parce que, en tout cas j'en suis persuadé, sans bien sûr atteindre le niveau du moi, elle a la capacité de vouloir et de se distinguer du monde ambiant.
La grande majorité du monde animal peut être définie par ce "SOI" à des degrés évidemment bien différents si je parle d'une amibe dans son étang ou d'un éléphant des milliards de fois plus complexe ne fût-ce que par son système nerveux et surtout son cerveau aux facultés cognitives et volitives tellement développées.
Dans l'histoire de la vie au règne du "CAI" qui fut seul au début de l'histoire terrestre, a succédé celui du ."SOI" qui existe depuis plusieurs centaines de millions d'années caractérisés par une complexité croissante du corps et du système nerveux. Vient ensuite une troisième période celle du
qui nait avec l'être humain qui non seulement se sent différent de son entourage et l'utilise pour survivre mais prend conscience de lui-même différent de tous les autres êtres et capable ainsi d'accélérer l'évolution considérablement en agissant , en bien ou en mal d'ailleurs, sur le monde du "CA" et du "SOI".
L'Evolution a-t-elle atteint son terme en arrivant au stade du "MOI", avec le Père Teilhard de Chardin, je ne le crois pas, cette évolution du système nerveux qui en complexifiant en est arrivé au moi ne semble pas avoir terminé son cursus de vie.
Dès que je me sens comme un "MOI", je découvre les autres "MOI" comme des
qui peuvent devenir amis ou adversaires. Le célèbre savant jésuite était persuadé, et je partage son avis, que le stade du "MOI" n'est pas le terme que l'INTELLIGENCE créatrice a donné à l'évolution. Le "MOI" engendre le "TOI" et ensemble tous deux deviennent le
dans le cycle de l'AMOUR qui est comme un cadeau offert par l'évolution avec l'apparition de l'homme.
A ce stade je veux distinguer l'amour du "NOUS" de ses ébauches présentes dans la vie animale à travers notamment la sexualité émias pas seulement puisqu'on a des adoptions de certaines bébés animaux par des mamans d'autres espèces
. Le "NOUS" dont parle le Père de Chardin va beaucoup plus loin, car il implique qu' aux confins de l'histoire, en ce que les marxistes appellent le Grand Soir, peu à peu, au-delà de tant de luttes et de guerres un jour les hommes vivront en paix dans une grande solidarité en ne se considérant plus d'abord comme individus mais comme partie d'un grand ensemble harmonieux.
.On peut considérer ainsi l'humanité comme la tête de pont de la vie sous toutes ses formes et de la création, comme Saint François, il y a sept siècles l'avait parfaitement compris
Si comme le pensait l'illustre jésuite et comme croyant (mais nous entrons alors dans le registre de la FOI que je ne veux pas associer à celui de la raison), ce stade, encore tellement utopique du "NOUS" pourrait aboutir sur celui du
qui pourrait être la fin de l'histoire, un peu comme une terre devenue consciente et aimante au terme d'une évolution où la connaissance de soi et de l'autre fusionnent en quelque sorte dans ce TOUT amoureux où chaque être participe selon sa nature
. Mais ne sommes-nous pas, ici en dehors de l'histoire et donc au niveau de la FOI qui depuis la Genèse ( "ET DIEU VIT QUE TOUT CELA ETAIT BON" ) qui à sa manière qui, comme aurait dit Dostoïevski ne dépend pas seulement du "2 et deux font quatre" mais , explique une Création évolutive comme un universel plan d'amour ; il s'agit là du point d'aboutissement hypothétique ou inévitable de mutations qui dépendent non seulement de la volonté du Créateur horloger ou plus mais aussi de la liberté humaine, capable du mieux comme du pire d'où surgira demain, peut-être, une humanité Paradis ou enfer Cela dépend de nous !
Yvan Balchoy