10-12-23- "ME... WE" LE POEME LE PLUS COURT CADEAU D'UN HOMME UNIVERSEL MOHAMED ALI
Il s'appelait "Cassius Clay". Il est sans doute le plus grand boxeur de tous les temps. Récemment, grâce à une amie, j'ai pu visionner une émission TV qui lui a été consacré et j'avoue avoir été ébloui par l'intelligence rapide flashante de son esprit aussi percutante que ses mains si rapides, si précises lors de ses nombreux combats.
Vivant au cœur des luttes pour l'émancipation de ses frères noirs, au temps de Martin Luther King et de John Kennedy, il y participa à sa manière en préférant parfois affirmer ses opinions que poursuivre ses succès sportifs.
Au moment de la guerre du Vietnam il fut condamné pour avoir refusé de combattre dans ce qu'il considérait justement comme une sale guerre. Bien entendu l'establishment tenta de le discréditer pour cette attitude jugée antipatriotique alors qu’elle était pleinement humaine.
« Je suis noir, je ne vois pas pourquoi j'irais tuer des jaunes pour faire plaisir à des blancs. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Mohamed_Ali_%28boxe_anglaise%29
Si Cassius Clay est devenu pour toujours Mohamed Ali, dans une Amérique encore raciste - (Ne l'est-elle plus, j'en doute un peu au niveau de sa justice en tout cas en pensant à un fait divers récent), - c’est sans doute parce qu'il a perçu pour sa part dans la grande communauté humaine issue du Coran une fraternité, une foi plus juste, plus respectueuse de tout homme où qu'il soit par sa foi.
" Dans 100 ans, ils diront que j'étais blanc...c'est ce qu'ils ont fait à Jésus."
Dans ce film un moment très fort a raconté son combat contre Joe Frazier à Kinshasa, au temps du dictateur Mobutu. Mohamed Ali était noté perdant par la presse et la plupart des journalistes mais le petit peuple de Kinshasa et les enfants souvent perdus de cette grande ville ont vite pris parti pour ce prophète d'une nouvelle vie, d'un nouvel avenir possible pour eux.
Au terme d'un combat très dur, où il résista aux coups de massue de son adversaire et peu à peu le mena au bout de lui-même, Ali triompha par Knockout.
Certes la vision de ce match m'a passionné mais j'avoue avoir été bien plus emballé, au-delà de certains de ses propos qui peuvent paraître excessifs et parfois narcissiques par la vivacité, le don de répartie de Mohamed face par exemple à des journalistes.
Je pense que ce que je garde de plus précieux au terme de cette longue émission consacrée à cet homme exceptionnel est à la fois aussi court que ce poème, qui le résume tout entier lors d'une conférence à Harvard.
ME WE
Au printemps de 1975 lors d'un speech à l'université de Harvard on lui demanda "Give us a poem" Sa réponse se résuma en ces deux mots "Moi... Nous".
"Ne voulait-il pas dire ainsi qu'ethnologie, race, nationalité, religion, idéologie politique, orientation sexuelle ont été créés souvent pour nous empêcher de comprendre que tous, en dépit de nos différences, nous sommes les "mêmes."
http://www.forsakencircus.com/Me-We_ep_42-1.html
Je ne crois pas que mon blog qui se voudrait poétique publiera un poème plus court que celui de Mohamed Ali mais je suis sûr qu'il est et sera un des plus riches, porteur d'un futur fraternel pour notre humanité dont il fut un prophète.
Oui nous avons besoin d'un nouvel Mohamed Ali et d'une Amérique qui, au lieu de vouloir dominer et souvent dépouiller le monde se sentira part vivante et solidaire de toute l'humanité qui est notre vraie famille.
http://www.theparkerreport.com/?p=587
http://www.englishforums.com/English/WorldsShortestPoem/vrrkk/post.htm