20-11-23- LE PROPHETE, SELON CHARLES HERMAND, NOUS DIT "ADIEU". (2016)
Né, sous le style figuratif, le prophète nous apparaît d'emblée comme un d'entre nous, les pieds profondément enfouis cette terre, dont il est fils et pourtant tout autant relié verticalement au Divin qui l'inspire et en fait Parole vivante et exigeante pour ses frères en humanité.
Devenu, comme son artiste plus abstrait le prophète, saisi en son incandescence reste plus que jamais le pont qui nous guide dans l'attachement à notre immanence sans nous y englué toujours poussé en avant vers cette Transcendance qui entre lumière et mystère donne sens à notre existence.
Enfin, troisième étape, à notre dernière rencontre à Loyers Charles déjà bien affaibli par la maladie m'avait découvert un de ses derniers tableau intitulé par lui l'Adieu du prophète
Ce dernier à ses yeux avait accompli sa mission!
L'a-t-il réussie totalement, ce tableau poème ne me semble pas répondre clairement à cette interrogation ontologique mais le petit point d'espérance ?, de couleur rouge, couleur tellement rare chez Charles Hermand me semble optimiste.
Je pense que Charles nous a transmis ainsi son pressentiment d'une fin prochaine, ce qui s'est produit hélas en ce mois de novembre.
Les trois versions successives de son prophète nous interpellent et nous demandent d'être fidèles à cet envoyé de Dieu qui est un peu notre mission à oser, chacun.
La Terre et l'Humanité qu'il laisse derrière lui démontrent bien que le monde qu'il va quitter n'est plus la même que celui qu'il a trouvé à son arrivée.
Le prophète est vraiment l'homme qui nous annonce le renouveau. L'entendrons-nous et surtout l'écouterons-nous ?