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Publié par YVAN BALCHOY

Hier, sur la Trois, un docu sur les manchots et l'Antarctique nous a offert une nature aux beautés époustouflantes à nous couper le souffle au propre comme au figuré mais aussi un milieu où ma vie est une lutte incessante pour survivre. Passionnants ces manchots, les pingouins du pôle sud, en particulier à propos de l'organisation de leur vie sociale et effective face à cet univers du froid qui ne leur fait guère de cadeaux. L'individu manchot, au moins à certains moments de son existence existe pour et par sa collectivité. C'est une évidence quand on scrute la vie affective et sexuelle de ces oiseaux dont la reproduction dans un monde si hostile pose de multiples problèmes de survie. Nous avons comment se crée à travers un langage qui se fait commun un couple, aux démonstrations tendres et attentives jusqu'à la naissance d'un œuf qui dans le froid glacial du grand nord pourrait geler très rapidement. Dès la naissance la femelle transmet avec infiniment de précautions cette petite sphère blanche à son compagnon qui s'empresse de la mettre bien au chaud dans une cavité naturelle située au bas de son corps. Dès que ce précieux transfert est effectué la maman quitte l'endroit et parcourt cent km de banquise pour aller se nourrir dans l'océan et ingurgiter en elle de quoi plus tard nourrir son petit. Pendant ce temps-là le mâle, à juin plusieurs mois veille précieusement sur l'œuf qu'il tient bien au chaud parfois dans des conditions effroyables de froid. Après, si je me rappelle bien, plus de trois mois de cette sorte de "grossesse" paternel nous avons pu découvrir le jaillissement de sa coque brisée à coup de petits becs d'un petit manchot fragile et si attendrissent. A ce moment le père, épuisé pourtant par son long jeune trouve encore la force de faire ingurgiter à son petit le tout petit reste de réserve de nourriture qu'il a gardé pour lui malgré la sévérité de son jeune. A ce moment-là, la survie du petit et de son père va dépendre de l'exactitude de cette horloge biologique qui ramène les mamans qui vont enfin faire connaissance avec leur petit bébé. C'est une des scènes les plus émouvantes du film que de voir surgir du brouillard sur la banquise la foule des moments et les retrouvailles individuelle de chaque couple devenue famille. Tandis que la mère, riche de ses provisions maritimes nourrit désormais et élève son enfant, les pères, malgré leur extrême faiblesse font à leur tour les cent km de banquise pour aller reprendre forces au sein de l'océan. Avant de clore ce petit récit, je voudrais vous confier deux des scènes les plus parlantes ou interpellantes de cet excellent reportage. Tout d'abord ceux qui connaissent le rugby me comprendront bien: quand le blizzard, air frigorifié que j'imagine bien comme des lames de rasoir de gel frappe la colonie, parfois des semaines durants, toute la colonie devient comme une mêlée gigantesque ou certains se sacrifient à tour de rôle pour protéger leurs frères et surtout les petits, j'imagine qu'ils se collent à ce point les uns aux autres que je pourrais glisser une feuille de papier entre eux. La deuxième scène qui m'a fort émue, rappelle un drame qui est aussi humain. A un moment, on aperçoit quelques bébés manchots, sans doute orphelins, se précipiter vers une maman et son petit pour lui mendier un peu de cette précieuse nourriture survie. L'auteur du reportage, même s'il laisse percevoir les réticences du poussin à accepter un intrus nous a laissé sur cette interrogation vitale. La nature, grande conservatrice de l'espèce a-t-elle privilégié la vie du nouveau né légitime ou a-t-elle permis à la maman ce partage que nous sommes enclins à appeler générosité. Je ne puis répondre à la place des manchots ni à fortiori les juger mais j'aimerais être sûr de nos réponse à nous qui nous disons supérieurs et rois de la création. Est-ce si sûr ?


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J'ai apprécié aussi ce vote aux Nations unies condamnant Israël pour ses brutalités à Gaza et le récent massacre qui s'y est passé. A six pays près, les croupions des USA dont bien entendu Israël et l'Australie, presque toutes les nations ont approuvé ce texte pour lequel la France a milité. Bien entendu le bouledogue de Bush Bulton et l'ambassadeur d'Israël ont parlé d'encouragement ainsi donné au terrorisme, mais s'il faut appeler terrorisme des combattants qui luttent pour récupérer leurs terres, des femmes qui merveilleusement se font plusieurs fois boucliers humains pour empêcher des assassinats de patriotes ou des destructions de maison quelle terminologie devra-t-on utiliser pour désigner correctement ces assassinats sans jugement perpétrés sans risque d'un tank ou d'un avion sans pilote, ces mitrailleuses contre des enfants jeteurs de pierres. J'ai bien peur qu'on doive réutiliser des mots qu'on croyait destinés à disparaître à jamais en 1945. Oui, je suis content de cette quasi unanimité de l'ONU et j'espère qu'elle fera réfléchir l'ex-victime devenue hélas bourreau mais capable, j'en suis certain de retrouver sa fraternité sémitique avec le peuple Palestinien. Continuons à l'y aider. La paix mondiale en dépend peut-être ! Yvan Balchoy balchoy@belgacom.net
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