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Publié par YVAN BALCHOY

 

 

Un ami, hier m’a prêté un ouvrage d’Arthur Koestler pour passer agréablement mon temps durant le retour en train de Bruxelles central à Mouscron.

Quelle bonne idée ! Figurez-vous que ceux qui disent que l’histoire hélas est un perpétuel recommencement ont souvent raison.

Je viens de lire quelques modestes lignes du grand écrivain à propos de la France d’avant la guerre. Elles sont édifiant et Emmanuel Vals, le socialiste « plus à droite que l’UMP », admirateur, simplement parce qu’il a épousé une femme sioniste, de l’Etat voleur de terres, fasciste et aparteidhiste d’Israël. J’avais envie de dire un sale type, j’ai plutôt envie un pauvre type qui s’est trompé d’attelage même si celui de François Hollande est loin d’être celui pour qui j’aurais aimé avoir voté :

Ecoutons Arthur Koestler :

« Vers la fin de notre séjour dans le camp, un nouveau communiqué parut sur nous dans les journaux français : il disait sur le ton tranquille des communiqués officiels que le nombre de cambriolages et autres crimes avait brusquement diminué durant les derniers jours, après l’internement au stade Roland-Garros, de la populace étrangère qui, pendant des années, avait infecté la capitale….

Pendant les premiers mois de la guerre, ce fut une politique délibérée du Ministre de l’Information de nourrir le peuple d’histoires macabres de crimes commis par des étrangers et de représenter le gouvernement comme engagé dans un combat héroïque contre le dragon appelé sale métèque….

Au point de vue de la psychologie des masses, il est intéressant de remarquer que, pratiquement, la xénophobie française n’était qu’une variante nationale, un ersatz de l’antisémitisme allemand…

Le mot grec « Barbare » veut simplement dire « étranger » et pour le français plus conservateur que le grec, l’étranger n’a jamais cessé d’être un barbare, qu’il soit un manœuvre italien, un mineur polonais ou un réfugié allemand.

Quand le gouvernement français détourna le mécontentement général en exploitant l’hostilité naturelle du peuple à l’égard des étrangers et en faisant aspect à leur aspect de pogrome, il ne fit qu’appliquer une vieille recette du charlatanisme politique : le sacrifice du bouc émissaire est une institution de vieille date. »

 

Arthur Koestler : "La lie de la terre" - Calman-Levy, page 124-126, Paris 1971.

 

Institution de vielle date et en même temps de toute nouvelle date. Je ne sais pas et je n’ai pas envie de savoir qui était ministre de l’intérieur en 1940, mais je sais qu’en ajoutant au trois formes de « métèques » cités par Koestler,  les Rom et les Gitans de France, tout ce qui est écrit ici s’appliquer très bien hélas à ce gouvernement élu parce qu’il se disait de gauche alors qu’il pratique face aux étranger une politique raciste de droite.  Vals, qui jalouse sans nulle doute la carrière de Sarkozy, en l’imitant autant que faire se peut dans ses pires exemples a un culot dégelasse quand pour combattre des camps c’est vrais inhumains et indignes de l’homme, il détruit à coup de bulldozers les tristes biens de ces pauvres gens et, quoi qu’on dise, les rejette dans la rue ou la nature avant de tenter de les renvoyer dans un pays qui, il le sait, les rejette autant que lui. En ce sens-là, Hollande ne vaut pas mieux que son ministre par lâcheté, car lui sait bien que ce qu’il fait est tout le contraire de ce qu’il a promis et que s’il imite un pouvoir passé face aux Rom, c’est, comme le texte de Koestler le montre bien, c’est la Xénophobie du siècle dernier qui a couté 70 millions de victimes dans le monde.

Il suffirait de quelques bombes assassines, quelques bombardiers meurtriers pour offrir aux Rom et Gitans de France des camps humains qui leur permettrait de vivre à leur manière certes mais d’une façon plus propre, plus digne, les enfants allant à l’école, les médecins les soignant  et les lois essentielles de la République ayant cours en leur camp.

Non, Monsieur Vals les ROM sont aussi capables que vous d’assimiler l’esprit sublime de la France chantée par Jean Ferrat et non de la caricature de ce beau pays hurlé par les « Le Pen ». Ne croyant pas à l’égalité des hommes dans l’aptitude au bonheur, vous n’être en rien un socialiste et me paraissez hélas bien plus héritier de ce franquisme que vous prétendez détester mais que vous imitez notamment dans votre campagne parfois indigne et injuste contre les basques. Je n’ai pas oublié votre lâcheté dans l’affaire Martin.

J’espère, car vous n’en n’être en rien digne,  que vous ne serez jamais Président de la République française et si Monsieur Hollande ne se ressaisit pas j’ai très peur que la France retombe demain dans la meute internationale  des assoiffés du fric et du profit qui n’apporteront à la grand majorité des hommes qu’une misère à partager.

Rien n’est perdu, si de vrais socialistes, de vrais communistes, que j’aimerais, je l’avoue, marqués de l’étincelle qui animait le Nazaréen,  réussissent enfin à rendre au peuple des droits de l’homme sa vraie vocation : être un flambeau de liberté, égalité, fraternité (y compris pour les Gitans et les Roms) dans le monde actuel.

Quand j’étais petit des français lumineux m’ont appris que tout homme a deux patrie, la sienne et puis la France, les Roms aussi ;  j’y crois toujours en attendant ce Français génial, anticapitaliste et généreux  qui redonnera tout son blason d’honneur à ce grand peuple creuset  harmonieux de tant et tant de cultures différentes ?

 

Je sais bien qu'un leader socialiste digne d'estime a dit un jour que la France ne peut pas sauver toute la misère du monde mais ce qui chez lui  signfiait que que son pays pouvait et devait faire une partie du boulot et n'était donc pas un langagedéfaitiste a servi hélas et sert aujourd'hui  à beaucoup d'autres politiciens de droite et hélas aussi de gauche comme justification de leur lâche égoïsme et de leur inhumanité.

 

 

Oui, il faut faire disparaître le chancre des camps inhumains qui salissent la France non pour seulement pour se faire une bonne conscience   en se débarrassant d'eux comme d'un chancre mais en  aidant ces femmes, ces enfants ces hommes aussi dignes que nous,  à retrouver collectivement  en France ou ailleurs, s'ils le désirent,  leur dignité et leur culture propre.

Il y a des lois pour ça,  des lois pour lesquelles tant de Français de naissance ou d'adoption,il y a près de 70 ans, ont versé leur vie. Ne décevons pas leur mémoire !

28 septembre 2013

 

 

yvanbalchoy13@gmail.com

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