26-04-23- CHRIST EST RESSUSCITE, CHRIST EST VIVANT, CHRIST REVIENDRA
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Le diocèse de Tournai est un diocèse suffragant de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles. Il a été constitué au VIᵉ siècle et l'on comptait en 2004 près de 900 000 baptisés pour 1 339 562 ...
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Michel Duhayon, un ami salésien tournaisien, craint de verser dans la répétition dans ses homélies qu'il partage de dimanche en dimanche. J'ai tenu à le rassurer, tant ses homélies me touchent personnellement par leur simplicité et leur pédagogie. Voici sa dernière homélie pour le dimanche 23 avril 2023, 3ème dimanche de Pâques
Luc 24 / 13-35
Nous continuons à fêter Pâques religieusement. Plusieurs récits différents nous
invitent et nous aident à consolider notre foi. Aujourd’hui, ce sont les 2 disciples
d’Emmaüs qui nous prennent par la main pour nous guider sur notre chemin
religieux.
Il arrive que notre confiance en Dieu soit fortement secouée par des
événements particulièrement difficiles à vivre, comme, par exemple, des très graves
problèmes de santé ou des deuils traumatisants. Nous nous retrouvons alors dans une
situation de profonde déception qui fait penser à celle de ces 2 disciples qui se
rendaient à Emmaüs. Ils étaient « tout tristes ». Et nous pouvons facilement les
comprendre, car la fin tragique de Jésus de Nazareth les avait fortement choqués.
C’est ce qu’ils racontent à ce compagnon qui les a rejoints et qui ne semble pas au
courant. Il y a bien, pour eux, une fragile lueur d’espoir. Il se pourrait que le Christ
Jésus soit vivant. Malheureusement, les femmes qui sont allées au tombeau n’ont pas
trouvé son corps, elles n’ont pas vu celui qu’elles souhaitaient revoir.
Cependant le récit ne s’arrête pas à ce reportage vraiment bien sombre. Cet
étranger leur propose une clef pour les aider à comprendre et à sortir peu à peu de
l’incompréhension des événements. Il prend appui sur la bible. Mais qui est donc cet
homme étonnant ? C’est le Christ Jésus ressuscité, mais il est présent très
discrètement à tel point qu’il faudra un signe spécial pour qu’il soit reconnu : la
« fraction du pain », ce geste qui nous renvoie à son dernier repas avec les apôtres et
aux eucharisties d’hier et d’aujourd’hui.
A la fin du récit, tout change : il n’est plus question de sa mort, mais de sa
résurrection, de son entrée dans la gloire – et Jésus de Nazareth n’est plus appelé par
son prénom mais par son titre : « le Seigneur ». Ce mot que nous disons et entendons
si souvent mérite de retenir notre attention, car c’est une façon très concentrée
d’affirmer que, pour nous, le Christ est vivant, qu’il est réellement ressuscité. Durant
la messe, avec toute l’assemblée, chacun(e) déclare clairement : je crois à la
résurrection de la « chair » et à la vie éternelle. Cette période de Pâques est un
moment favorable pour nous poser cette question : Dans quelle mesure ces mots
imprègnent-ils notre vie quotidienne de façon très concrète ? Quand une personne
proche décède, pensons-nous à elle comme à quelqu’un de plus vivant que jamais,
quelqu’un qui est en contact avec Dieu et la foule immense qui l’entoure ? Et quand,
à un âge bien avancé, nous pensons, ne serait-ce que brièvement, à notre propre mort,
est-ce que nous nous disons par moments : « Je vais ressusciter, je vais entrer, moi
aussi, dans la gloire de Dieu ? »
Un chant entonné après la consécration nous rappelle utilement des grandes
vérités de notre foi chrétienne. Il nous présente les 2 faces de la vie de notre Seigneur.
Pourquoi ne pas les adapter parfois, à notre vie passée, présente et future en
remplaçant le mot Christ par le pronom JE ?
« Christ est venu, Christ est né, Christ a souffert, Christ est mort,
Christ est ressuscité, Christ est vivant, Christ reviendra, Christ est là ». AMEN !