18-02-23- TEMPÊTE MEDIATIQUE A PROPOS DE LA CONDUITE GRAVISSIME DE MONSIEUR PIERRE PALMADE.

Le temps passe et peu à peu les commentateurs judiciaires de l'affaire Palmade cèdent la place à des psychologues, des spécialistes des addictions et même si on condamne encore la suite des événements qui a conduit à cette accident, timidement encore mais de plus en plus des voix rappellent que l'addiction aux drogues est une maladie et que ce "fait" doit faire partie de l'action judiciaire.

La colère contre l'artiste est toujours là, son passé judiciaire aussi mais j'ai entendu autant sur LCI que sur BFM TV un glissement de la colère initiale vers un examen plus global du comportement de Monsieur Palmade que ses avocats risquent de réclamer pour atténuer, autant que possible, sa responsabilité.

Si on compare le temps passé à parler de ce qu'on doit et peut reprocher à l'humoriste "sympa", force est d'admettre que les médias s’intéressent bien plus à l'auteur de ce peut-être homicide qu'à ses victimes dont on a dit, en plus de leurs blessures qu'elles étaient d'origine étrangère.

Imaginons un instant le même accident commis cette fois par un chauffeur d'origine étrangère et drogué par surcroît et que cet humoriste sympa en soit la victime ainsi qu'une femme enceinte passagère et un jeune enfant qui l'auraient accompagné.

A mon humble avis, je ne crois pas que les débats actuels simplement s'inverseraient.

Le temps consacré à ces sympathiques victimes serait décuplé et on réclamerait contre l'étranger drogué les pires peines.

Pensez-vous que dans cette hypothèse l'auteur coupable des faits aurait reçu la même décision du juge de la liberté ?

Si oui, il faudrait bien sûr le faire protéger par la police tant la furie populaire serait forte

Bien sûr, je ne viens ici qu'imaginer une autre version de l'accident et une autre version des réactions des médias et de la justice.

Revenons à ce qui s'est passé et mettons entre parenthèse l'identité du conducteur de la voiture qui a causé cet accident dans les circonstances qu'on sait. Parlons plus de ces modestes citoyens, broyés par l'entêtement de Monsieur Palmade à croire qu'il peut conduire même sous l'impulsion de drogues.

A mon avis, son acte devrait être qualifié certes pas de volontaire mais peut-être pas non plus d'irresponsable car il devait savoir les risques de ses comportements par son passé judiciaire et de façon générale les conséquences d'une prise de volant en état d'ébriété ou en étant drogué méritent la qualification de semi-volontaires et devraient être punis comme tel.

Je suis d'accord avec le frère de la victime, toujours dans le coma ; l’état français, en permettant la conduite automobile à des personnes manifestement dangereuses pour le vie d'autrui, participe à la culpabilité de ce drame.

Je propose que tous ses droits d’auteurs déjà perçus ou à percevoir soient déjà versés pour commencer à ses victimes.

Yvan Balchoy