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Publié par YVAN BALCHOY

APPEL DES CENT EN FAVEUR DE LA LIBERATION DE GEORGES IBRAHIM ABDALLAH DETENU ILLEGALEMENT EN FRANCE

Présentation

  • Blog : Liberons Georges Ibrahim Abdallah
  •  
  • Description : Blog du Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah, communiste révolutionnaire arabe emprisonné en France depuis 1984. Contact : liberonsgeorges@no-log.org

Georges Abdallah Solidarité >>

27 mai 2015 3 27 /05 /mai /2015 10:20

L'APPEL DES 100 pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah.

27 mai 2015 : Journée nationale de la Résistance :

Militants politiques ou associatifs, syndicalistes, élus, citoyens du Pas-de-Calais, s'engagent en faveur de la libération du résistant communiste Georges Ibrahim Abdallah.

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Published by Libérons Georges Ibrahim Abdallah - dans Actualité - Mobilisation

Georges Abdallah Solidarité >>

Qui est Georges Ibrahim Abdallah ?

Né le 2 avril 1951 à Kobayat, dans le nord

du Liban, Georges Abdallah a grandi dans ce

pays à une époque où la crise structurelle de

l'entité libanaise devenait de plus en plus

insurmontable. C'est l'époque où pour

conjurer tout changement et contrer la

radicalisation du mouvement des masses

populaires et de la jeunesse, la bourgeoisie

n'hésita pas à pousser vers la guerre civile

confessionnelle. L'affirmation de la réalité

révolutionnaire palestinienne sur le devant de

la scène régionale et libanaise a démultiplié

la portée des diverses initiatives de luttes

sociales fleurissant au début des années 70.

A la veille de l'éclatement de la guerre civile

de 1975 la crise du système a changé de

nature et la portée des enjeux. Les

« ceintures de la misère » autour de

Beyrouth, les villes et les villages du Sud et

les camps de réfugiés aux abords des

principales villes incarneront dès lors et pour

de longues années les enjeux locaux,

régionaux et internationaux du mouvement

révolutionnaire...

Cette réalité de lutte, de résistance et de

sacrifice a construit la conscience politique de

Georges Abdallah et déterminé son

engagement révolutionnaire. Tout

naturellement, il choisit la résistance face aux

massacres de masse perpétrés par les

bourgeois confessionnalistes de tout bord et

leurs alliés israéliens et franco-américains. La

Quarantaine, Naba'a, Tal Azza'atar, Sabra et

Chatila et combien d'autres tueries sont

restées dans nos mémoires.

Georges Abdallah commence son

engagement politique dans les rangs du Parti

National Social Syrien (PNSS) pour rejoindre

ensuite la résistance palestinienne, en

adhérant au Front Populaire pour la

Libération de la Palestine (FPLP). Il est blessé

lors de la résistance à l'invasion sioniste du

Sud Liban en 1978. Contre la barbarie

sioniste et impérialiste États-Unienne,

plusieurs organisations de combattants

libanais et arabes décident de mener la lutte

de résistance en frappant les intérêts

impérialistes et sionistes dans le monde

entier. C'est le cas des Fractions Armées

Révolutionnaires Libanaises (FARL), entrées

en action en Europe.

Parmi les principales opérations attribuées

aux FARL en France : l'exécution le 18 janvier

1982 du colonel Charles Ray, attaché

militaire à l'ambassade États-Unienne et

l'exécution le 3 avril 1982 de Yakov

Barsimantov, responsable du Mossad et

secrétaire en second à l'ambassade sioniste à

Paris.

Les autorités françaises arrêtent Georges

Abdallah le 24 octobre 1984 à Lyon. Son

incarcération est motivée par la détention de

vrais-faux papiers d'identité : un passeport

délivré légalement par les autorités

algériennes. L'État français s'engage auprès

du gouvernement algérien à le libérer

rapidement.

Georges Abdallah est condamné à quatre

années de détention le 10 juillet 1986, pour

détention d'armes et d'explosifs. Il refuse le

procès mais n'interjette pas appel.

Cependant les autorités états-uniennes

exercent des pressions directes sur le

gouvernement français afin qu'il ne soit pas

relâché. Les États-Unis d'Amérique se

constituent partie civile dans le procès et le

président américain Reagan en personne

aborde le sujet lors d'une rencontre avec le

président français Mitterrand. Les pressions

sionistes ne manquent pas non plus.

Finalement, le gouvernement français ne

respecte pas l'engagement pris auprès des

autorités algériennes. Entre temps, en 1985-

1986, des attentats faisant de nombreuses

victimes (13 morts et plus de 300 blessés)

sont commis à Paris. Ils sont revendiqués par

le CSPPA (Comité de Solidarité avec les

Prisonniers Politiques Arabes). Celui-ci exige

la libération d'Anis Naccache(1), de

Varoudjian Garbidjian(2) et de Georges

Abdallah.

Ces attentats ont probablement été

commis par un réseau financé par l'Iran pour

faire payer à la France son soutien à l'Irak

dans la guerre contre l'Iran.

C'est dans ce contexte, alors que Georges

Abdallah est incarcéré depuis plus d'un an,

que la Direction de la surveillance du

territoire (DST) annonce la « découverte »

d'une arme dans un appartement loué en son

nom, prétendant que celle-ci avait été utilisée

dans l'attentat contre le colonel Charles Ray

et l'agent Yakov Barsimantov.

En mars 1987, les autorités françaises

jugent une seconde fois Georges Ibrahim

Abdallah sur la base de cette saisie

miraculeuse. Un verdict de condamnation à

perpétuité est prononcé bien que le procureur

général n'ait requis qu'une peine de dix ans

d'emprisonnement.

En prison, Georges Abdallah continue à

défendre la cause des peuples opprimés.

C'est ainsi qu'il adhère à la Plate-forme du 19

juin 1999 qui réunit dans une communauté

de lutte une centaine de prisonniers

révolutionnaires, communistes, anarchistes,

antifascistes et anti-impérialistes, et qu'il

participe aux grèves de la faim de solidarité

avec les prisonniers révolutionnaires en

Turquie.

En août 2002, en solidarité avec les

prisonnières palestiniennes détenues à Neve

Tirza, en grève de la faim pour dénoncer les

humiliations quotidiennes dont elles font

l'objet dans les geôles sionistes, Georges

Ibrahim Abdallah et plusieurs dizaines de

prisonniers détenus à Moulins refusent le

repas de l'administration pénitentiaire.

En novembre 2003, la juridiction

régionale de libération conditionnelle de Pau

autorisait sa libération. Sur ordre de

Dominique Perben, Ministre de la justice, le

procureur général de Pau fait appel de cette

décision. La juridiction nationale de libération

conditionnelle rend son verdict le 15 janvier

2004, décidant le maintien en prison de

Georges Abdallah.

Il présente une nouvelle demande de

libération conditionnelle, en février 2005. Le

Tribunal de Grande Instance de Tarbes,

présidé par le même juge qui avait statué

positivement à la première demande de

libération en 2003, rejette cette nouvelle

demande en septembre 2005.

L'appel de cette décision, introduit par

Georges en septembre 2005, est rejeté en

février 2006.

Le déroulement de l'examen de sa

dernière demande de libération

conditionnelle, qui aura duré deux ans et

trois mois, est une illustration de

l'acharnement judiciaire pour raison politique

contre Georges Abdallah.

Le 6 février 2007, Georges Ibrahim

Abdallah dépose une nouvelle demande de

libération conditionnelle. Après deux reports

de date cette demande de libération est

refusée en octobre 2007. L'un des motifs

évoqués est que Georges Abdallah continue

d'être, selon la DST, « une menace pour la

sécurité » de la France et que « ses

convictions anti-impérialistes et antiisraéliennes

sont restées intactes ». Georges

Abdallah fait appel.

En décembre 2007 a lieu l'examen en

appel de la demande. La décision annoncée

une première fois pour janvier 2008 est

reportée en avril 2008. Entre-temps la loi du

25 février 2008 sur la rétention de sûreté

entre en application. En avril 2008, la justice

décide d'appliquer rétroactivement la

nouvelle loi et envoie, en août 2008, Georges

Abdallah au Centre national d'observation de

Fresnes pour une période de six semaines à

l'issue de laquelle une commission

pluridisciplinaire devra donner son avis. En

décembre 2008, il est notifié à Georges

Abdallah que son dossier sera étudié le 22

janvier 2009. Le 8 janvier 2009 l'audience est

de nouveau reportée au 26 mars 2009.

Peu de temps avant l'audience, la

commission pluridisciplinaire rend son avis,

défavorable, au motif que Georges Abdallah

"a des convictions politiques intactes et très

solides". Le 26 mars, la chambre de

l'application des peines de la cour d'appel de

Paris a finalement réexaminé la demande de

Georges Abdallah et a mis en délibéré sa

décision au 5 mai 2009.

Le 23 avril 2009, le ministre libanais de la

justice, Ibrahim Najjar remet à son

homologue française, Rachida Dati, en visite

officielle au Liban, un dossier sur Georges

Abdallah.

Et les péripéties judiciaires continuent.

Le 1 décembre 2009, Georges Abdallah est

convoqué à comparaitre devant le tribunal de

Tarbes pour avoir refusé de se soumettre à

un prélèvement de son ADN à Lannemezan

en 2008. Au cours de ce procès des plus

expéditifs, Georges rappelle que ce

prélèvement biologique avait déjà été

effectué en 2003. Verdict : trois mois

d’emprisonnement. Georges fera appel.

Le 18 février, Georges Abdallah a

comparu devant la Cour d’Appel de Pau et a

souligné que son ADN devait être depuis

longtemps déjà enregistré par la DST, la CIA

et le Mossad. Mais le ministère public a

affirmé qu’elles ne figuraient pas dans les

fichiers de la Justice a requis la même peine.

La décision, attendue pour le 1 avril, a été

donnée le 20 mai : la relaxe a été prononcée.

Cinq jours après, le ministère public se

pourvoit en cassation.

Il fallait certainement éliminer toute

possibilité que la décision du 20 mai fasse

jurisprudence, afin que cette loi liberticide

continue de s’appliquer aux prisonniers, à

tout interpellé, à tous les opposants à la

soumission volontaire.

Juin 2010

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