16-12-22- UNE CRITIQUE OBJECTIVE ?
CHRETIENS AUJOURD'HUI
LAURENT SEYRAL
Yvan Balchoy
Dans cet article, je ressens, au-delà d'une critique nécessaire de l'importance parfois des biens religieux, un certain persiflage qui ne me plaît pas trop.
Certes il y a une sorte d'inéquation entre les paroles de Jésus sur l’argent et la réalité des possessions religieuses et surtout de leur usage quotidien.
Je ne pense pas qu'une spoliation des biens religieux à la mode de 1905 seraient la plus opportune. Elle risquerait d'enrichir un état en France plus anticlérical que social ou bien, autre risque, d’être englouti comme profit et certes pas perte par ces riches entités liées à internet qui n’enrichissent bien mal quelques millionnaires ou pires milliardaires, à l’opposé de la volonté du Christ.
Il me semble que ce qui doit absolument changer c'est l'usage qu' l'Eglise fait de ces biens qui ne sont légitimes que mis au service des plus pauvres et bien entendu je considère que toutes celles et ceux qui ont été ou sont victimes de l'institution en font directement partie.
Bien entendu la pratique évangélique à la gestion de ces biens risque d’entraîner peu à peu leur diminution, même si, je le crois, les chrétiens risquent d'être plus généreux face à des gestionnaires moins repliés sur eux-mêmes.
Non à une spoliation à fin capitaliste, ce qui est un risque certain, oui à une gestion partagée par des clercs et des laïcs à l'encontre des principes d'un capitalisme débridé.
Nos cathédrales, devenues, c'est vrai, propriété de l’état sont une grande richesse humaine née de la foi populaire, il ne faudrait jamais l'oublier ni les transformer en musée.
Les fautes y compris sexuelles des clercs ou de ceux qui représentent l'Eglise existeront sans doute jusque la fin des temps,on les retrouve malheureusement aussi en dehors de l’Eglise, mais le devoir de toutes les ministres chrétiens est de les combattre résolument en refusant dans ce domaine tout privilège clérical.
N’oublions pas non plus que la misère sociale détruit aussi familles et individus et nos évêques ont aussi à la combattre avec la même ardeur. Je ne suis pas sûr, à tort ou à raison que cet article l'ait assez réclamé.
Yvan Balchoy