Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par YVAN BALCHOY

Nicolas Sarkozy à la cour d’appel de Paris, le 8 décembre 2022. © Photo Raphaël Lafargue / Abaca

Nicolas Sarkozy à la cour d’appel de Paris, le 8 décembre 2022. © Photo Raphaël Lafargue / Abaca


L’ancien président de la République le jure, il n’a jamais eu l’intention de commettre le moindre délit dans l’opération d’approche de plusieurs magistrats de la Cour de cassation, dont il laisse la responsabilité à Thierry Herzog et Gilbert Azibert.

Michel Deléan

9 décembre 2022 à 17h54

 
   
La première semaine du procès en appel de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert, rejugés pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite « Paul Bismuth », n’a pas franchement tourné à l’avantage des trois prévenus.

La plupart des explications qu’ils fournissent peinent à dissiper l’impression fâcheuse laissée par la diffusion, mardi 6 décembre, d’extraits de conversations téléphoniques enregistrées en 2014, lorsque la ligne Bismuth, dédiée aux conversations secrètes entre Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog, était sur écoute judiciaire, et que le trio s’intéressait de très près au sort des agendas présidentiels saisis dans l’affaire Bettencourt, alors soumis à la Cour de cassation.

Jeudi 8 décembre, l’ancien président de la République a une fois de plus multiplié les dénégations indignées, tout en commettant quelques maladresses dans son expression.

À nouveau interrogé sur les conversations enregistrées avec son avocat et ami Thierry Herzog, Nicolas Sarkozy le répète : « C’est un bavardage entre un avocat et son client. C’est mon droit le plus strict, je demande à mon avocat : “Tu connais quelqu’un à la Cour de cassation, quel est son avis ?” Ce n’est pas une affaire de corruption, mais d’inquiétude », martèle l’ex-président.

Lequel ajoute ceci : « Certainement, aujourd’hui, je ne me comporterais pas de la même façon », sans que l’on sache s’il admet avoir commis une faute pénale ou si c’est seulement la peur du juge qui exsude.

 

— Qu’est-ce qui vous permet de dire que je vais violer la loi ? », gronde Nicolas Sarkozy. Il assure que dans son esprit, on ne lui rapportait que des éléments d’ambiance et des informations publiques, tout en adressant encore quelques coups de griffe à Thierry Herzog. « Personne ne peut dire que j’ai conscience de violer la loi ! », explose Nicolas Sarkozy, hors de lui...

À LIRE AUSSI
Affaire « Paul Bismuth » : Sarkozy prend ses distances à la barre avec les autres prévenus
7 décembre 2022
À la cour d’appel, Nicolas Sarkozy crie son innocence
5 décembre 2022
Ayant pour sa part fait le choix de ne pas répondre aux questions portant sur les enregistrements, parce qu’ils portent atteinte au secret de l’avocat, Thierry Herzog encaisse en silence. Jouant le rôle de la balle de tennis ou du fusible entre ses amis Sarkozy et Azibert, qui ne font pas preuve d’une grande élégance à son endroit, il risque toujours une interdiction d’exercer son métier d’avocat (elle avait été prononcée pour une durée de cinq ans en première instance.

Vendredi 9 décembre, c’est l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert qui est à la barre. Il multiplie les justifications oiseuses et les exposés pontifiants. Il assure notamment qu’il avait renoncé au poste de conseiller d’État à Monaco, mais n’en a informé aucun de ceux qu’il avait sollicités.

Quand Thierry Herzog l’informe au téléphone que la démarche a été faite à Monaco, il répond : « Bah c’est sympa. » Me Herzog ajoute : « C’est la moindre des choses. » Mais Gilbert Azibert le jure mordicus, ce n’était absolument pas un remerciement pour sa mission secrète au profit de Nicolas Sarkozy. Tout au plus un malentendu. Un de plus.

Les débats doivent reprendre lundi 12 décembre, et le procès pourrait s’achever jeudi 15 ou vendredi 16.

Michel Deléan

Vous pourrez lire l'article intégral Michel Delean sur l'excellent site "MEDIAPART"

NOTE D'YVAN BALCHOY

Les péripéties téléphoniques de l'ex-président de la République peuvent amuser la galerie mais elles sont périphériques face à la criminalité de cet individu (mot qu'il employait souvent pour dénigrer ceux qu'ils appelait la racaille) qui bien que chef d' Etat  a contribué à laisser assassiner un de ses collègues, président qu'il avait pourtant invité en France un 14 juillet. Le mal causé par Sarkozy et son génie malfaisant B.A. Levy à la Libye mériterait un procès, présidé par un juge de ce pays "assassiné" lui aussi par le libéralisme meurtrier. (YB)

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article