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Publié par YVAN BALCHOY

22-10-22- AFFAIRE DE L'IMAM IQUIOUSSEN : LA BELGIQUE REJETTE LE MANDAT D'EXPULSION ET REFUSE DE LE LIVRER A LA FRANCE (MIDI LIBRE)

 

Manifestations pour la libération de l'imam Iquioussen le 3 septembre 2022Manifestations pour la libération de l'imam Iquioussen le 3 septembre 2022 MAXPPP - VINCENT ISORE
Société
 

En juillet dernier, le ministre de l'Intérieur annonçait l’expulsion de l'imam Iquioussen. Il lui est reproché d’avoir eu un discours “porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République” selon l’arrêté du conseil d’Etat. Il avait réussi à fuir pendant un mois avant d’être retrouvé par les autorités belges, qui doivent maintenant décider de son sort.

Une affaire qui joue avec les justices française, belge et européenne. Soumis à un avis d’expulsion à la demande de Gérald Darmanin cet été, l'imam Iquioussen avait fui la France avant d’être retrouvé en Belgique quelques semaines plus tard.


Ce vendredi 21 septembre, la justice Belge a estimé que les faits reprochés au prédicateur n’étaient pas suffisants pour constituer un mandat .d’arrêt européen, selon BFM.

A lire aussi : En fuite depuis un mois, l'imam radical Iquioussen arrêté en Belgique

Un verdict repoussé à la demande de la défense
Le 11 octobre dernier, la justice belge repoussait de 10 jours la date de rendu de son avis à propos de l’Affaire de l’imam Iquioussen, à la demande de la défense. Deux options s’offraient à elle : accepter le mandat européen et renvoyer l'imam en France, ou bien s’occuper elle-même du dossier de Mr Iquioussen qui, notamment, ne possède pas de titre de séjour pour demeurer en Belgique.


Iquioussen pas assez coupable pour la Belgique
Poursuivi par un mandat européen d'expulsion et depuis sa fuite accusé de "soustraction à l’exécution d’une décision d'éloignement", l'Imam comparaissait ce vendredi devant la Chambre de Tournai (Belgique) pour être jugé. 

La Belgique ne le reconnaît pas coupable de ce chef d’accusation, il pourra ainsi échapper à ce mandat d’arrêt européen. Il aura tout de même à se soustraire à la loi belge pour demeurer dans le pays, à savoir se procurer un titre de séjour.

Sur le blog Le club des juristes, Serge Slama, avocat professeur à l’université de Grenoble rappelait que “Sauf à tordre le droit des étrangers (…), on ne peut valablement considérer que le fait de s’être rendu en Belgique constitue une infraction – quand bien même l’intéressé n’y serait pas légalement admissible”. 

L’affaire pose la question de l’harmonie entre justice européenne et justice nationale. D’un côté, la France qui émettait un mandat européen, de l’autre la Belgique, qui possède son propre droit, pouvait juger de la culpabilité de l’imam.

Soit il était assez coupable pour qu’elle l’arrête et le renvoie en France, comme le demande le mandat européen. Soit elle estimait que les faits reprochés par la justice française, à l’initiative du mandat, ne constituaient pas des “faits punissables graves” et se contentait de régler la question de son droit de séjour.

Des accusations de propos antisémites et misogynes
L’arrêté émit par le conseil d’Etat taxait l’iman Iquioussen d’avoir “un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination, et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République”.

Responsable d’une chaîne YouTube à 178 000 abonnés où il dispensait des cours et des sermons au quotidien, les vidéos qu’il postait ont interpellé le ministre de l'Intérieur avant qu’elles ne soient examinées par le conseil d’Etat.

Si les charges de misogynie et d'antisémitisme ont été retenues par cette instance, celles concernant la négation de certains points sur les attentats terroristes et son rejet des lois républicaines ont été rejetées, faute de preuves suffisantes.
 

 
 
 
ELISE DO MARCOLINO

NOTE D'YVAN BALCHOY

Malgré la colère du journaliste Bigot, nouveau représentant de l'extrémisme de droite d'Europe 1, en voulant franciser à la mode laïcarde, les institutions religieuses en France, le risque est grand de leur  redonner force et vigueur comme ce fut le cas pour le Christianisme lors de l'Empire romain.

Je ne crois pas utile de créer comme en 1789 des imams conventionnels ni d'ailleurs des prêtres du même type. De surcroit,  en démocratie on a tout droit de critiquer et même de boycotter  un état pratiquant le racisme et l'apartheid et occupant un territoire qui ne lui appartient pas.

YVAN BALCHOY

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