05-11-22- J'AIME QUAND POLICE RIME AVEC JUSTICE
Les violences inadmissibles qui se sont passée contre deux voitures de polices que des criminels ont lâchement incendié en tentant de bloquer les fonctionnaires dans leur voiture en feu pour les tuer est une tentative d’assassinat très grave et doit être traité comme tel par la justice.
J’espère qu’on retrouvera ces salauds et qu’ils paieront très chers leur actes.
Je peux comprendre l’émoi et l’indignation de l’ensemble des policiers face à un tel crime.
En cette circonstance je ne peux cependant passer sous silence l’attitude générale des policiers quand il y a quelques mois le jeune Traore est mort, écrasé, disons le vrai étouffé sous le poids de trois policiers alors que son seul méfait était de s’être enfui.
En ce cas, par deux fois, des services officiels chargés d’élucider ce « fait divers ? » ont présenté à la mort de ce jeune homme des raisons fallacieuses, parlant de maladie très grave qui aurait entraîné sa mort sans que l’action des policiers soit en cause.
Une seconde autopsie a mis en évidence le rôle essentiel de l’étouffement dans ce que je n’hésite pas pour ma part à appeler une bavure.
Une troisième autopsie réclamée à juste Tite par la famille a été refusée par égard au respect envers le défunt.
Ce n’est pas la première fois que les policiers, en cas de bavure, entraînant involontairement la mort de couvrent en n’hésitant parfois à jouer les coudée franches avec la vérité.
Il me semble qu’en ce cas aussi, l’Etat aurait dû être aussi rapide et efficace d’autant plus qu’on connaissait les responsables de cette erreur et qu’il était tout à fait possible de les juger équitablement bien sûr.
A propos des manifestations de policiers contre certes ce qui n’est pas une bavure mais une tentative d’assassinat, la déontologie qu’on est en droit de réclamer des fonctionnaires de police a été souvent mise de côté ou plus comme si une indulgence spéciale leur était due qui n’a pas été accordé au jeune Traoré.
Je vous cite quelques courts passages d’un article intéressant à propos des manifestations policières, que vous pourrez par ailleurs consulter dans son intégralité.
Contrairement à l’auteur de cet article je n’admets pas que dans des manifestations de rues des policiers violent la loi qui interdit de masquer son visage. C’est une forme de lâcheté.
YVAN BALCHOY
"Si la mise en scène des manifestations spontanées de policiers, organisées en pleine nuit dans les rues de Paris, ont pu surprendre les riverains, elles inquiètent également la majorité à l'approche de la présidentielle.
Voilà plusieurs nuits désormais qu'à Paris, Toulouse, Nice ou Marseille, des centaines de policiers descendent dans les rues. Ils veulent faire entendre leur colère, leur «ras-le-bol» face à des effectifs insuffisants et un manque de moyens, une politique du chiffre, des conflits internes qui rongent les organisations syndicales et un manque de considération de leur hiérarchie. Ces rassemblements spontanés font surtout écho aux différentes attaques dont des fonctionnaires de police ont été victimes ces derniers jours. D'abord celle, au cocktail Molotov dans le quartier de la Grande Borne, à cheval entre les communes de Grigny et Viry-Châtillon, le 8 octobre, qui a blessé grièvement un adjoint de sécurité. Puis celles de Bastia et de Mantes-la-Jolie, quelques jours plus tard.
Aux yeux des personnalités politiques de tous bords, les revendications de ces policiers sont légitimes. Mais certains, surtout à gauche, regrettent la manière dont les manifestations sont menées et mises en scène: ballets de policiers dans les rues en pleine nuit, en uniforme ou en civil, cagoulés pour certains; ballets de voitures banalisées et officielles sirènes hurlantes et gyrophares allumés sur les Champs-Élysées.
Une riveraine
«La police manifeste en hurlant "Résistance", "La police dans la rue", très nombreux. Je tremble de partout. C'est archi-flippant».
La force de la mise en scène
La mise en scène de ces manifestations nocturnes a marqué les esprits. Nombre de Parisiens résidant sur le parcours du cortège semblent avoir été surpris par le mode opératoire, après avoir été réveillés, dans la nuit, par les klaxons, les sirènes et les gyrophares de véhicules de police. Le caractère illégal de ces rassemblements a pu jouer sur le sentiment étrange vécu par les Parisiens. Car s'«il n’est pas illégal de manifester dans la police, ce que l’on n’a pas le droit de faire c’est d’utiliser les moyens de la police, des véhicules, etc....», a rappelé Bernard Cazeneuve, le 19 octobre, sur TF1. Ce que l'on observe pourtant depuis quelques jours.
Autre aspect illégal: contrairement à de précédentes manifestations de policiers préalablement autorisées par la préfecture, organisées en pleine journée et chapeautées par des organisations syndicales survenues ces derniers mois, devant le ministère de la Justice ou sur la place de la République à Paris, les rassemblements de ces derniers jours n'ont pas été autorisés par la préfecture.
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Le patron de la police nationale, Jean-Marc Falcone, n'a d'ailleurs pas caché son mécontentement en fustigeant le «comportement inacceptable» des policiers et des «manquements individuels aux règles statutaires». Il a également demandé l'ouverture d'une enquête à l'IGPN, la police des polices. Car la profession de fonctionnaire de police dispose d'un statut particulier et interdit le droit de grève et de manifestation, sauf quand les policiers ne sont pas en service. Le code de déontologie de la police nationale et de la gendarmerie nationale exige, par ailleurs, que le fonctionnaire de police s'abtienne «dans l’exercice de ses fonctions, de toute expression ou manifestation de ses convictions religieuses, politiques ou philosophiques».
Les prochaines étapes de ce mouvement de protestation seront une rencontre entre les syndicats policiers et François Hollande, le 24 octobre, des «rassemblements silencieux devant les palais de justice» tous les mardis et «une marche de la colère policière et citoyenne», le 26 octobre, à l'initiative du syndicat Unité-Police SGP-FO qui invite les autres syndicats policiers français et la population à se joindre au rassemblement. Une marche, organisée et encadrée par une formation syndicale, qui sera, cette fois, autorisée par les autorités."
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