27-10-22- VOUS NE POUVEZ A LA FOIS SERVIR DIEU NI L'HOMME ET L'ARGENT
Le service détermine l’attitude due au Maître. La loyauté interdit de tenir deux attitudes. Nous devons faire un choix et fixer la priorité. Qui est premier? Dieu ou l’Argent? L’un ou l’autre. Choisir l’un exclut nécessairement l’autre. Dieu et l’Argent ne étant pas du même ordre, servir l’un empêche de pouvoir servir l’autre.
Dieu attend donc de nous un amour entier, un amour de préférence. Notre cœur bat pour aimer, pour aimer Dieu et le prochain. Son concurrent le plus direct, c’est l’argent, parce qu’il donne accès à l’avoir, au pouvoir et à la gloire selon le monde.
Dans l’évangile de ce jour, Jésus critique notre relation à l’argent. Car de serviteur, ou plutôt de moyen d’échange de biens et de services, il peut facilement devenir une fin en soi, un absolu, c’est-à-dire une idole. Et alors l’argent fait obstacle à la vie spirituelle!
Mal compris, l’évangile de ce jour pourrait nous donner à penser que Jésus a quelque chose contre l’argent et le travail. Eh bien c’est faux! Jésus n’a rien contre l’argent. A Nazareth, Jésus avait un métier. Jésus sait par expérience gagner sa vie à la sueur de son front. Entendez bien que Jésus ne condamne pas l’usage normal de l’argent. Par contre il n’a pas de mots assez forts pour condamner l’asservissement à l’argent. Parce que cet asservissement est un esclavage.
L’esclavage de l’argent est le véritable cancer de notre société. Notre société occidentale se détruire elle-même sous le rythme infernal que lui impose la course à la richesse. Aujourd’hui additionner ne suffit plus, il faut multiplier les biens.
En Occident, c’est un fait, nous n’avons jamais été aussi riches! Jamais nous n’avons produit autant de richesses. Chaque année, le PIB progresse. Chaque année, on bat le record de l’année précédente.
En soi, ce n’est pas un mal, sinon que nous sommes devenus esclaves de cette croissance. Il faut toujours produire plus… et surtout consommer plus! C’est comme une maladie. Toujours plus. Une frénésie… En 2008, quand les marchés ont plongé à cause des bulles financières, nous avons eu une visibilité d’une économie prisonnière d’un toujours plus, quitte à mentir, quitte à donner des rendements virtuels. Et au final, ce sont les Etats qui ont dû verser de l’argent – qu’il n’avait pas d’ailleurs – pour sauver l’économie de la faillite. Les dettes des états sont désormais gigantesques, et nous entrons dans une crise de la dette.
Aujourd’hui notre économie se trouve prisonnière de la croissance, d’une «logique viciée» d’un «toujours plus». Notre course devient frénétique. C’est une boulimie qui risque de tous nous engloutir.
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