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Publié par YVAN BALCHOY

06-11-21- TEMOIGNAGE PROBLEMATIQUE DE NICOLAS ZELLER MEDECIN-SOLDAT.

Résumé :
« Je suis médecin. Et je suis aussi militaire. Ne me demandez pas si je suis plus médecin ou plus militaire : ces deux états sont indissociables chez moi. Je suis médecin militaire. J'ai accompagné des soldats en opération à maintes reprises. J'ai vécu des situations de stress, parfois intenses, qui m'ont confronté, moi aussi, à de nombreuses questions personnelles. J'ai parfois, et je l'avoue sans honte, douté dans certaines situations complexes où tous les repères semblent s'effondrer. “Qu'est-ce que je fais ici ?”, “Quel est le sens de mon engagement ?”, “Et si je meurs demain ?”, “Et ma famille ?” » De cette réalité si particulière du médecin militaire, Nicolas Zeller parle librement. Cette dualité lui donne accès aux maux du corps autant qu'à ceux de l'âme. Avec les forces spéciales, il nous emmène côtoyer la violence et la guerre sur tous les théâtres des conflits actuels. Il nous plonge au cœur d'une réflexion cruciale. Qu'est-ce qu'un soldat ?

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médecin   militaire 
https://www.babelio.com/livres/Zeller-Corps-et-ame/1365808


 

J'ai écouté sur une chaîne de droite, y en a-t-il encore d’autres, Nicolas Zeller médecin et soldat, je dirais plutôt après l'avoir entendu SOLDAT et aussi médecin au moins au sens où dès, mon enfance, de nombreux médecins me sont apparus comme animés par une sorte de sacerdoce non religieux mais tellement humain au service souvent héroïque de leurs patients.
 

Je n'oublierai jamais le docteur Mabille-Père de Dinant, médecin de ma ma famille qui le 10 mai 1940 accompagna ma famille au sens très large, presque une tribut dans un exode raconté d'ailleurs en ce blog.

On pouvait l'appeler raisonnablement bien sûr, jour et nuit, semaine et week-end et il était présent donnant le meilleur de lui pour nous aider.

Sa vie était au service de la Vie de ses concitoyens et la mort, j'en suis persuadé, son adversaire qu'il ne réusssissait pas toujours à terrasser mais qu'il combattait jusqu'au bout de ses forces.

Nicolas Zeller en un sens me semble tout le contraire de cette éthique médicale. INCONDITIONNELLE contre la maladie et la mort.

A aucun moment, je ne l'ai entendu parler de l'ennemi autrement que comme un adversaire dont on doit se débarrasser sinon par tous les moyens possibles au moins par une technique de plus en plus mortifère.

Parlant des FORCES SPECIALES où il a exercé, il les magnifie animé par ce que je trouve une cécité professionnelle qui confond le néo-soldat qui certes risque sa vie très souvent mais considère comme son devoir de neutraliser, ce terme odieux et hypocrite qui cache la violence et le meurtre, fût-ce en guerre, sous un mot qui évoque plutôt une forme de prophylaxie.

Nicolas Zeller voit dans le courage et l'énergie de ses frères d'armes une verticalité et un Absolu qu'il est difficile de ne pas comparer à celui qui animait hier le vie des saints moines ou soignant qui vouaient leurs vies au service de Dieu et de leurs frères dans un monastère ou un ermitage ou n'hésitaient pas à la sacrifier pour sauver leurs frères amis ou ennemis.

Bien sûr, dans son interview, peut-être moins dans son livre que j'avoue ne pas avoir lu, Nicolas Zeller ne parle des ennemis que comme une force à abattre, un mal à faire disparaître, quitte à héroïquement y consacrer sa propre vie, mais sans jamais tenter de comprendre les motivations voire les raisons du combat de l'autre comme si y penser était un sacrilège un blasphème contre l'armée et même contre la Patrie.

Ainsi il ne comprend pas l'indifférence, vraie ou supposée, de beaucoup de Français face à la mort héroïque d'un sergent qu'il cite sans jamais reconnaître que la mort de cet homme courageux a peut-être été précédée de celle de dizaines d'adversaires armée ou non comme s'ils ne méritaient pas notre pitié, en tant qu'ennemis attachés, donc à la cause du mal

Non, je me refuserai jusqu'à mon dernier souffle à magnifier ou pire à absolutiser cette violence qui est tout le contraire de la sainteté qui animait un Saint Vincent de Paul ou un Abbé Pierre.

Nicolas Zeller se dit bien médecin militaire.

Peut-être dans son témoignage a-t-il oublié de nous confier qu'en cas de rencontre avec un ennemi blessé en danger de mort, il redeviendrait en priorité médecin.

Si c'est le cas, je retire une grande partie de mes critiques détaillées plus haut en ce texte.

Sinon, je regrette, il ne serait plus à mes yeux qu'un soldat chargé de soigner ses compagnons d'armes ce qui ne suffit pas du tout à voir en lui un authentique médecin dont il trahirait alors la vocation et le sacerdoce.

(YB)

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