14-10-22- QUAND L'ECOLOGIE INTERNATIONALE DERAILLE (CLAIRE GERAETS)
6 novembre 2017. Je suis en rage et il faut que je vous raconte une histoire...
On est en pleine conférence internationale sur le climat à Bonn. Nous nous rendons au parlement wallon où une rencontre interparlementaire a lieu pour discuter d’un texte commun (des 4 parlements belges) avec des engagements pour le climat. Ce matin nous avions préparé cette rencontre, aussi avec Charlie, qui revenait de Bonn où il s’était rendu en vélo avec plein d’organisations, pour manifester. Les engagements des différents pays et gouvernements étant encore beaucoup trop faibles pour empêcher le réchauffement. La mobilisation sera l’élément essentiel pour que cela change. La Belgique est pointée pour être particulièrement à la traîne. Nous voulons être constructifs et prévoyons des amendements au texte pour qu’il y ait notamment des objectifs clairs et ambitieux de réduction de CO2 qui soient fixés, que les gouvernements arrêtent l’austérité dans les transports en commun, que l’hypocrisie s’arrête en somme. On ne peut pas d’un côté dire qu’on veut faire quelque chose pour le climat et d’un autre casser les moyens dont on a besoin pour empêcher le réchauffement.
▶️A la dernière commission, c’était déjà des heures de discussions sur juste une question de méthodologie de travail
▶️ Nos amendements sont d’emblée refusés « c’est trop tard » « pardon ? Mais on n’a pas été prévenu de quand il fallait en rendre ! »
On apprend plus tard qu’une réunion a eu lieu sans qu’on soit invité où les textes ont été donnés sur place...
▶️ On débarque à Namur...
1. Deux textes sont sur la table alors qu’on aurait dû en avoir un seul
2. Il n’y a pas d’accord sur lequel il y aura des discussions et ça tourne en queue de boudin, en engueulades communautaires, etc
3. Deux heures de palabres pour au final encore reporter la discussion. Bxl se charge de fusionner les deux textes (tous deux en dessous des ambitions nécessaires)...
Comment est-ce possible ? Comment on peut encore en être à ce stade alors que tout crie à l’urgence d’agir ? Le climat se fout d’attendre lui, il se réchauffe point barre. Ces parlements se moquent des gens qui vont payer la note du réchauffement. Tout cela met surtout en évidence que seul le mouvement climatique, le fait que plein de gens se bougeront pour que des engagements ambitieux soient pris pourra changer la donne. Bref rendez-vous dans la rue avant tout!