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Publié par JACQUES ALLARD

J’ai été frappé par le nombre de personnalités - du monde de la chanson par
exemple - qui ont gravi en flèche l’échelle de la célébrité, de la gloire. Ils ont eu tout
un temps le vent en poupe, mais dès que le vent a tourné, ils se sont retrouvés très
démunis, très fragiles.
Vous connaissez le slogan « ni Dieu, ni maître », qui peut mener loin… La
référence, c’est uniquement soi-même. Quel égocentrisme et quel orgueil ! Quelle
folie ! pour reprendre le mot de notre évangile.
Et nous, dans notre vie quotidienne, est-ce que, pour reprendre la fin de
l’évangile de ce jour, « nous amassons pour nous-mêmes » ou bien est-ce que nous
avons à cœur d’être « riches en vue de Dieu » ? Dans quelle mesure les orientations
données par le Christ Jésus servent-elles de référence pour les grandes lignes de
notre vie et pour le détail de nos journées ? C’est ainsi que je comprends l’expression
« être riche en vue de Dieu ».
Une autre parabole (*) apporte de l’eau à notre moulin. Jésus y présente d’une
part « un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. La pluie est tombée,
les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison. La
maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. » Et voici, d’autre part,
« un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les
torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison. La maison
s’est écroulée, et son écroulement a été complet. »
Les graves inondations et les incendies épouvantables qui sont d’actualité
depuis tout un temps obligent à revoir la localisation des constructions, celles des
habitations, entre autres. Et si, pour notre part, nous n’attendions pas d’être fortement
éprouvés pour réviser l’orientation chrétienne de notre vie ? Nous faisons nôtre bien
volontiers la conviction que le Christ Jésus est pour nous « le Chemin, la Vérité et la
Vie ». (**)
Une résolution m’est soufflée à l’oreille : regarder calmement ma façon de
vivre pour voir si je bâtis sur le sable ou sur le roc. Une tierce personne peut à
l’occasion m’aider à regarder autrement ma façon de vivre. Mais en ce temps de
détente et d’inventaire personnels, laissons aussi feuilleter les pages du livre de notre
vie par quelqu’un qui les lira avec une bienveillance unique au monde. Nous le
connaissons bien : il s’appelle Jésus et c’est notre Christ. AMEN !

(Homélie de Michel DUHAYON, un ami salésien, pour le 31 juillet 2022 18ème dimanche ordinaire (Luc 12 / 13-21)


(*) Matthieu 7 / 24-27 (** Jean 14 / 6)
Note : Dois-je rappeler que l’emploi, parfois, de la première personne du singulier (plutôt que de celle du pluriel) est une façon d’encourager les lecteurs à s’approprier l’ensemble du commentaire ?

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