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Publié par JACQUES ALLARD

Désillusion (bien compréhensible) du philosophe Etienne BALIBAR au sujet de la construction européenne, dont les citoyens attendaient tant et, finalement, se retrouvent démunis de leur souveraineté (avec des barrières qui protègent) et de leur liberté.  La souveraineté européenne dans le cadre d'un super Etat doté d'une super structure technocratique n'est ni viable ni acceptable par les peuples et les traditions nationales européennes.  La représentation des lobbys industriels au sein de l'appareil européen est un fait au détriment de la représentation des citoyens. 
La formule fédéraliste est aussi délicate.  Prenant l'exemple des Etats-Unis, qui sont un Etat fédéral et une nation en même temps, les tensions sont extrêmes et on pourrait assister à des convulsions spectaculaires.  L'Europe ne parvient pas à devenir un "sujet" ou du moins un acteur cosmopolitique
significatif pour peser dans les discussions sur le plan mondial à propos des questions climatiques, sociales, migratoires,...  Le plurilinguisme, qui est un fait au niveau européen aurait dû être respecté par le biais des traductions (qui sont en elles-mêmes la/les langue/s de l'Europe), toutes imparfaites que puissent être ces traductions (et ne pas être réduit à une uniformisation ou une réduction à l'anglais ou à l'américain). 
La langue d'un pays renvoie à la notion de nation, qui est un vieux concept européen.
 
PANDÉMIES, GUERRES, ACCUEIL DES MIGRANTS... VERS UNE COSMOPOLITIQUE É. BALIBAR, J. THÉRY
Les enjeux de l'écologie et des relations internationales, plus brûlants que jamais, nécessitent selon le philosophe Étienne Balibar le développement d'une « politique de l'espèce humaine » déliée des frontières. Cette « Cosmopolitique », qui fait le titre de son dernier livres (éditions La Découverte), peut être pensée à partir de traditions héritées aussi bien des lumières - en particulier l'universalisme d'Emmanuel Kant - que du marxisme - avec l'internationalisme fondé par le Manifeste du Parti communiste (1848).
Mais comment une citoyenneté mondiale peut-elle aujourd'hui prendre forme ? Comment concevoir une « souveraineté partagée » libérée non seulement des nationalismes, mais aussi de l'emprise des grands intérêts capitalistiques dont l'expérience de l'Union européenne montre à quel point ils sont susceptibles de mettre à leur service une entité politique supranationale ?
La discussion d'Étienne Balibar et Julien Théry aborde en particulier la question d'un espace public européen unifié et celle du rôle pris nécessairement (ou non) par la nation, notamment par les langues nationales, pour l'existence d'un sentiment commun d'appartenance et d'une citoyenneté vécue.
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