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Publié par YVAN BALCHOY

04/07/22 NON CE N'EST PAS LA SITUATION; CE SONT LES SOLDATS D;ISRAËL
 
Non, ce n'est pas « la situation », ce sont les soldats d'Israël !
Chaque fois que paraît une nouvelle histoire sur un crime commis par les forces de défense israéliennes dans les territoires occupés depuis 1967 - hier, c'était l'histoire de Hagar Shezaf sur le garçon qui a reçu une balle dans le dos à Al-Khader ; demain, ce sera une histoire sur le flinguage d'un jeune à Al-Rakiz - nous sommes toujours immédiatement rassurés : Ce ne sont pas les soldats. Ils ne sont pas à blâmer. On ne peut pas les blâmer. C'est la situation.
Mais ce sont les soldats...
Non seulement ils peuvent être mis en cause, mais ils devraient être jugés et punis pour leurs crimes. Les absoudre de toute responsabilité et culpabilité est une autre façon de laisser les crimes orphelins, leurs auteurs innocents et la société tout entière se sentir justifiée.
L'argument en faveur de l'immunité des soldats repose sur l'idée qu'ils s'engagent tous dans les FDI alors qu'ils sont comme des soldats en chocolat - des jeunes innocents qui pensent s'engager dans l'Armée du Salut, des adeptes du Mahatma Gandhi, des disciples de Janusz Korczak. La voyoucratie et le racisme, la haine des Arabes et la violence leur sont étrangers. Ils n'en ont pas été imprégnés à la maison, à l'école ou dans la société dans laquelle ils ont été élevés. Ils arrivent dans l'armée vertueux et purs, comme des amoureux de la justice, de la fraternité et de la paix. Et puis ils s'engagent et d'un seul coup tout change.
Ils deviennent des monstres qui tirent sur des enfants, frappent des vieilles femmes, lâchent des chiens sur des gens, agressent des handicapés. Mais ce sont eux les victimes, si vous ne l'avez pas compris. Ils ne sont coupables de rien, même lorsqu'ils tirent sur des innocents, même s'ils le font sans raison, comme cela arrive avec une fréquence écœurante.
Alors qui est à blâmer ? Ceux qui les ont envoyés là-bas. Les commandants sont à blâmer, mais ils n'ont pas à être jugés pour les actions de leur garde à la porte, qui était après tout un soldat dévoyé qui a fait une erreur. Les politiciens sont donc à blâmer. Lesquels ? Le premier ministre et le ministre de la défense actuels ? Qu'est-ce que les gens attendent d'eux ? Eux aussi sont pris dans une situation qu'ils ont héritée de leurs prédécesseurs. Il faut remonter plus loin. C'est la faute de Moshe Dayan. C'est la faute d'Yisrael Galili. Yigal Allon est à blâmer, ou David Ben-Gourion, ou remontons jusqu'au roi David. Personne n'est prêt à assumer le crime.
 
 
 
 
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