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Publié par YVAN BALCHOY

04-03-22- NI POUTINE, NI OTAN MAIS OUI A LA PAIX JUSTE !

Nico Hirtt (FACEBOOK)
2 tSma690grugs9, a08r:45  ·
Chacun pense ce qu'il veut concernant les causes, la nature et les aspects moraux de la guerre en Ukraine. Mais je voudrais que chacun se pose trois questions :
1) Comment peut-on condamner Poutine pour avoir muselé l'opposition chez lui, mais ne pas critiquer fermement que l'on fasse de même chez nous (interdiction d'antenne de RT et Sputnik, fermeture de blogs et comptes Twitter ou Facebook qui contestent l'analyse dominante, interdiction d'antenne ou de "carte blanche" des tenants de thèses contestant le discours dominant...) ?
2) Comment peut-on vilipender les Russes pour avoir soutenu les indépendantistes du Donbass, mais se taire lorsque les USA envoient des militaires et des experts en sécurité soutenir les indépendantistes taïwanais ? (voir : https://www.chinadaily.com.cn/.../WS621ecfa3a310cdd39bc89...) Pourtant la seule différence majeure entre le Donbass et Taïwan c'est que les Ukrainiens ont utilisé la force pour tenter de mater les séparatistes, alors que la Chine a jusqu'à ce jour tenté de parvenir à un accord pacifique sur le mode "un état, deux systèmes"
3) Comment peut-on prendre au sérieux l'indignation des médias et des politiques européens devant les souffrance infligées aux civils ukrainiens, alors qu'ils applaudissaient aux mêmes souffrances quand l'Otan les infligeait aux Serbes, alors qu'ils présentaient comme des "frappes chirurgicales" les dizaines de milliers de tués en Irak, alors qu'ils se contentaient de "regretter" les milliers de Palestiniens tombés sous les balles et les bombes israéliennes ?
 

 



Un texte impeccable de l'ami Gregory Mauzé dans La Libre aujourd'hui. A lire



Merci aux camarades pour leur relecture attentive!

 

Une carte blanche de Grégory Mauzé, politologue et journaliste.

L’émotion provoquée par la violence de la guerre déclenchée par la Russie présente quelque chose de rassurant sur l’état de la solidarité internationale. Revers de la médaille, elle constitue également une aubaine pour les tenants d’une ligne dure en matière de défense. Prétextant le « changement d’époque », les partisans européens d’un renforcement des moyens militaires et du lien stratégique transatlantique n’ont pas traîné pour avancer leurs pions, gageant que le blitz russe emporte sur son passage toute vigilance citoyenne et politique envers des propositions d’ordinaire impopulaires.

Le cadeau du Kremlin aux va-t-en-guerre

Ainsi, des discours jusqu’alors cantonnés au camp conservateur irriguent-ils soudainement l’ensemble du spectre politique. En Allemagne, la Bundeswehr a, par exemple, obtenu le déblocage d’une enveloppe de 100 milliards d’euros destinée à moderniser son équipement, perspective inimaginable en temps normal pour une opinion publique que l’on pensait vaccinée contre le militarisme. Historiquement non alignés, la Suède et la Finlande sont soumises à d’intenses pressions internes pour adhérer à l’OTAN, perspective à laquelle leurs gouvernements respectifs ont entrouvert la voie. Significativement, ces trois pays sont dirigés par des partis sociaux-démocrates plutôt marqués par le pacifisme.

En Belgique aussi, les « faucons » se sentent pousser des ailes. Au soir même de l’invasion de l’Ukraine, la députée bruxelloise libérale Alexia Bertrand s’est fendue d’un tweet moquant « ceux qui pensaient qu’investir dans notre sécurité était du gaspillage d’argent public », référence à l’achat controversé en 2018 d’avions de chasse F35. « J’espère que ceux qui vivaient dans un monde de bisounours voient plus clair aujourd’hui », a ajouté l’élue à l’adresse de ceux qui avaient contesté le coût de cette opération de près de 4 milliards d’euros dans un contexte général de rigueur budgétaire. Jamais avare d’une récupération, son président de parti Georges-Louis Bouchez a quant à lui expliqué sa présence à une manifestation de la communauté ukrainienne devant la représentation diplomatique russe par la nécessité de « permettre aux Ukrainiens de faire le choix de l’OTAN ». Une revendication qui n’a pourtant pas été exprimée par les organisateurs.

« Expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser »

Plus préoccupant encore, ce regain du militarisme s’accompagne d’un climat de chasse aux sorcières contre les discours dissonants. Qu’il s’agisse d’élargir un tableau trop souvent réduit aux derniers actes de la pièce ou de refuser l’escalade guerrière, ceux-ci sont perçus au mieux comme suspects, au pire comme des signes de collusion avec l’ennemi.« Expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser », lançait déjà en 2016 le Premier ministre français d’alors, Manuel Valls, au cours d’un hommage aux victimes de l’attentat de Charlie Hebdo à ceux qui cherchaient à comprendre les racines du djihadisme. Au niveau politique, le PTB a ainsi été soumis au feu nourri des autres formations, le Premier ministre Alexander De Croo le qualifiant même d’allié de Poutine, dont le régime et la présente agression militaire ont pourtant été condamnés par le parti marxiste.

Plus fondamentalement, c’est tout le mouvement pour la paix qui se retrouve accusé de manquer de clarté, et donc de faire le jeu de Moscou. La manifestation organisée le samedi 26 février par plusieurs piliers historiques du pacifisme en Belgique, dont Vrede et la CNAPD (qui compte plus de quarante organisations), a fait l’objet de virulentes attaques sur les réseaux sociaux. Outre le retrait russe immédiat du territoire ukrainien, la communication de l’événement appelait, entre autres, à cesser l’élargissement de l’OTAN, à refuser les sanctions qui frapperaient les populations civiles, et à instaurer un embargo militaire contre les belligérants. Selon leurs contempteurs, ces revendications tendraient à diluer la responsabilité russe et entretiendraient la confusion entre l’agresseur et l’agressé, signes d’un tropisme antiaméricain cristallisé par le slogan « ni guerre, ni OTAN ».

Le sens politique du combat pour la paix

Quelles que soient les intentions parfois malveillantes et intéressées de leurs auteurs, il serait injuste de réduire ces critiques, qui se fondent sur un présupposé humaniste, à une charge en service commandé pour le lobby militaro-industriel états-unien. Si elles ne peuvent dès lors être balayées d’un revers de main, elles résultent néanmoins d’un malentendu sur la fonction d’un mouvement pour la paix conséquent. Ce dernier ne s’est jamais conçu comme un étalage de vertu consistant à établir « la » bonne posture morale, mais plutôt comme une pratique politique visant à faire reculer concrètement la logique de guerre dans le respect de la justice. C’est donc envers leurs gouvernements que ses différentes déclinaisons nationales dirigent leur action. Ainsi, les opposants socialistes français et allemands au conflit de 1914 se dressaient-ils non pas contre l’impérialisme du camp adverse, mais contre leurs propres élites.

De la même manière que la responsabilité des pacifistes russes est de combattre le bellicisme de leur président, un mouvement antiguerre actif en Belgique, situé au cœur du dispositif sécuritaire de l’OTAN, ne peut se satisfaire de la seule condamnation nécessaire de l’attitude de Moscou. Ce n’est pas faire preuve d’anti-américanisme primaire que de rappeler les erreurs historiques stratégiques commises par notre camp. Parmi celles-ci, la poursuite de l’élargissement de l’OTAN actée en 1997 et sa transformation en une alliance offensive en 1999 avec la guerre du Kosovo, à une époque où l’europhilie de l’élite russe aurait permis une tout autre architecture de sécurité sur le Vieux Continent. Ni de souligner que les États-Unis jouent ici leur propre partition, guidée prioritairement par la crainte d’effritement de leur hégémonie. Ni, enfin, d’estimer que sauf à souhaiter un affrontement potentiellement nucléaire avec la deuxième puissance militaire mondiale, la seule issue satisfaisante du présent conflit passera par la désescalade et la diplomatie. Cela implique de reconnaître les intérêts sécuritaires perçus par de larges pans de la société russe comme stratégiques.

Un enjeu démocratique

Rappeler ces faits ne revient pas à minimiser la responsabilité première du pouvoir russe dans le calvaire infligé au peuple ukrainien, mais vise à répondre aux risques d’une lecture « borgne » du conflit, qui conduirait à négliger des conditions cruciales de sa résolution sur le long terme. Car si la première d’entre elles, la condamnation sans appel du viol de la souveraineté des États, est réalisée, d’autres comme la promotion du désarmement global, du multilatéralisme et de l’indépendance stratégique européenne le sont moins que jamais. La dénonciation d’une alliance transatlantique conçue comme un instrument de puissance plutôt que de défense doit dès lors rester centrale dans tout argumentaire pour la paix. En particulier dans le contexte actuel de forte perméabilité aux discours va-t-en-guerre qui pourraient, s’ils étaient entendus, se révéler collectivement suicidaires.

Le risque de marginalisation du mouvement pour la paix devrait concerner l’ensemble des citoyens. Ceux-ci ont en effet toutes les raisons d’exiger que notre action sur la scène mondiale, mais aussi les hausses prévisibles des budgets militaires qui se feront inévitablement aux dépens d’autres choix de société, fassent l’objet d’un débat démocratique. Et donc de s’inquiéter que l’on sacrifie virtuellement le « canari dans la mine » sur l’autel de l’union sacrée du moment.

https://www.ancrage.org/le-mouvement-pour-la-paix-lautre-victime-de-poutine-gregory-mauze-la-libre-belgique/

Par Pauline Thirifays enseignante
Le boulet de la neutralité

De toutes les valeurs communément adoptées ces dernières décennies, celle de la bienfaisante neutralité est peut-être celle qui a le plus mis le vers dans tous les fruits de nos démocraties.

L’exigence de neutralité, c’est ce qui nous pousse à nous méfier d’égale façon de toutes les opinions émises autour de nous. C’est le cheval de Troie de la défiance généralisée envers tout ce qui ressemble à un choix de société revendiqué et à une vision du monde affirmée, là où il faudrait évidemment de la confiance pour construire ensemble quoi que ce soit de durable.

Dans la perspective des défenseurs de la neutralité, il faudrait, pour trouver la vérité, se situer toujours au milieu, voire au-dessus des conflits. A équidistance. Comme si la vérité était toujours au milieu, voire même comme s’il n’y avait pas de vérité, jamais, ni quoi que ce soit de préférable comme choix, parce que tout se vaudrait ; tout serait seulement relatif au point de vue de l’interlocuteur. L’absence de neutralité serait suspecte et toujours liée à une forme d’aveuglement, puisque le présupposé serait que tout le monde ment, toujours, sans vergogne, et pour défendre ses intérêts....

Pourquoi l'Otan et Poutine ne sont pas chou vert et vert chou

Car en effet, à bien y regarder, il n’y a rien de commun entre la menace que fait peser Poutine sur l’Ukraine et l’influence que la sphère de l’Otan appliquerait sur ce pays.

Du point de vue des méthodes d’abord ; Poutine lance une opération militaire qui viole l’intégrité territoriale de l’Ukraine. L’Otan fonctionne par accord mutuel entre un pays demandeur et les pays déjà membres. Non seulement l’Otan ne court pas derrière l’Ukraine, mais jusqu’ici l’Otan a refusé l’intégration de l’Ukraine...
 Pour être très claire, être journaliste en Russie, c'est avoir un métier qui expose très concrètement sa propre vie, si on décide de le faire hors des cercles du pouvoir (#AnnaPolitovskaïa). Etre lanceur d'alerte en Russie, ce n'est pas comme Assange vivre des poursuites judiciaires et se réfugier derrière tous les recours possibles du droit international. Non, c'est purement et simplement prendre le risque d'être tué (#Litvinenko). En Russie, la censure n'est pas une vue de l'esprit. Elle est concrète et brutale. En Russie, manifester contre la guerre en Ukraine, c'est être arrêté et immédiatement condamné à des heures "rééducation par le travail". De l'autre côté, il y a bien entendu des éléments de langage, des erreurs et des biais dans le travail des médias. Il y a parfois de la médiocrité et un manque de travail en profondeur. Il y a la volonté de faire du clic dans un secteur qui fonctionne à la publicité et cherche à attirer le lecteur. Mais il y a une vraie pluralité et une absence de censure d'état.

Aucun journaliste opposant au régime en place ne se retrouve sous les verrous pour son activité.


https://www.lalibre.be/debats/opinions/2022/03/01/pourquoi-la-rethorique-ni-lotan-ni-poutine-est-completement-a-cote-de-la-plaque-XGYHID

NOTE D'YVAN BALCHOY

 

 

 

Ou donc  est Monsieur Assange et où serait Monsieur Snowsen s'il  n'avait été accueilli en Russie ? (YB)

Monsieur Navalny, dont le passé sulfureux ne gène, semble-t-il, nullement La libre Belgique (libre de quoi d'ailleurs !) a été condamné à trois ans de travaux forcés sans aucun doute pour des raisons politiques, j'en conviens.

Dire que Julian Assange n'a que des démêlées judiciaires  alors qu'il est soumis à un régime carcéral peut-être aussi dur  que celui de  Monsieur Navalny qui arrive à s'exprimer indirectement  assez souvent tandis que la haine des USA contre un JOURNALISTE qui a mis au grand jour beaucoup de ses crimes veut son extradition et l'emprisonner cent trente ans c'est à dire à vie alors que Julian est un héros de la liberté qui mériterait plutôt la Légion d'honneur.

Je n'apprécie pas du tout cette mauvaise comparaison de Madame Thirifays qui dénote son parti-prix idéologique à propos de la  liberté de la  presse.

Cela dit, il est évident que Monsieur Poutine est redevable de toutes les vies humaines Ukrainiennes civiles  et militaires et mêmes des victimes russes militaires d'un conflit qui  ne l'obligeait nullement à ouvrir une guerre contre un pays souverain.  Il aura à en rendre compte après ce conflit.

N'oublions pas non plus que tous les Ukrainiens ne sont pas d'accord avec leur gouvernement, il s'agit des russophones, minorités hier brimées puisqu'on voulait leur imposer une autre langue que leur langue maternelle.

Par ailleurs,  il est indéniable qu'en Ukraine comme d'ailleurs dans les pays Baltes des milices néo-nazies y défilent ouvertement, ce qui ne semble guère gêner les responsables de L'Union Européenne et encore moins les responsables d'une OTAN dont je souhaite la dissolution, compte tenue du nombre de victimes humaines dont elle est redevable et son replacement par une communautarisation des forces de défense de l'Europe.

Restons lucides comme le rappelle monsieur Mauzé face non seulement à la propagande de l'agresseur Russe mais aussi à la propagande de nos médias qui eux aussi prennent une certaine liberté face aux vérités de part et d'autre de ce triste conflit

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