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Publié par YVAN BALCHOY

27-06-21- LA SCIENCE N'EST PAS CAPITALISTE, MAIS SON USAGE L'EST - BADIA BENJELLOUN- INVESTIG'ACTION DE MICHEL COLLON

La science n’est pas capitaliste, mais son usage l’est
24 Juin 2021 BADIA BENJELLOUN
   
Badia Benjelloun répond à un article de William Engdahl sur les effets néfastes des vaccins. Une approche scientifique, parfois assez technique, mais précise, pour démêler le vrai des fantasmes. S’il ne fait aucun doute que l’industrie pharmaceutique profite de la pandémie pour engranger des profits monstrueux avec la complicité des pouvoirs publics, il convient de ne pas tomber dans certains pièges… (IGA)
Il est exposé ici quelques éléments de réponse à l’article (1)commis par William Engdahl sur les effets néfastes des vaccins conçus à partir de la technique des ARNm.

En préambule, il est réitéré quelques principes qui gouvernent l’esprit de cette réponse.

Chacun est libre d’émettre une opinion et de l’exprimer. Cependant, quand elle émane d’une personnalité qui bénéficie d’une audience, il en va de sa responsabilité morale et intellectuelle qu’elle soit valablement fondée et ce d’autant qu’il s’agit de questions scientifiques qui requièrent non pas une expertise particulière mais une pratique exercée à déceler les biais d’analyse.

Je soutiens depuis longtemps que l’industrie pharmaceutique qui s’approprie les résultats de la recherche scientifique publique et en fait un instrument de profit immédiat payé par les contributions des travailleurs aux caisses d’assurance maladie doit être confiée à des organismes de gestion associant les représentants des cotisants et des chercheurs. Cette exigence est plus juste et plus radicale que la simple levée des brevets et la suppression des droits à la propriété intellectuelle et du secret de fabrication.

Engdahl mentionne un document publié le 8 mai 2021 sur le site de l’Agence européenne du médicament introuvable (2) en balayant tous les rapports émis entre avril et juin 2021. On supposera que les chiffres annoncés sont vrais.

Certains passages peuvent sembler ardus pour ceux qui n’ont plus en mémoire l’enseignement de biologie dispensé dans les collèges, ils peuvent être écartés de la lecture sans que cela ne nuise à la compréhension du texte.

Enfin, s’il n’existe pas de science capitaliste, il est une manière capitaliste de l’utiliser dont la motivation est bien le profit à court terme parfois au détriment du bien-être de l’humanité.

Nombre de décès
10 470 décès ont été enregistrés entre le premier janvier et le 18 mai 2021 parmi des personnes ayant été vaccinées par l’un des vaccins à ARNm. Cela appelle au moins trois remarques.

En rapportant le nombre de décès au nombre de personnes totalement vaccinées c’est-à-dire ayant reçu les deux injections, plus d’une centaine de millions, cela donne  une incidence de la mortalité qui est de 0,001%. On ne peut pas comparer cette incidence à la mortalité par la maladie virale car on adopte l’hypothèse implicite que toutes les personnes vaccinées auraient pu contracter l’infection. Or dans tous les pays du monde, peu ou prou, cette hypothèse n’est pas recevable car ont été adoptées des mesures sociales pour limiter l’infestation naturelle des populations.

Par ailleurs, la mortalité par le virus s’apprécie en rapportant le nombre de décès par le virus (directement ou indirectement) sur le nombre de personnes infectées de façon apparente ou non. Or l‘estimation de cette fraction de la population est difficile (3) à modéliser. Elle pourrait s’obtenir par le dosage d’anticorps anti-SarsCov2 sur toute la population ou un échantillon significatif de celle-ci, lesquels s’ils sont présents signent la confrontation avec le virus. C’est ainsi que l’on estime l’immunisation de groupe. Par ailleurs, ces anticorps ont une présence labile dans la circulation, cette durée est une variable individuelle. On néglige cependant cette donnée dans une première approximation,  pour esquisser à un instant T l’image de l’acquisition de l’immunité collective. Ce travail épidémiologique est rarement fait, les Chinois avaient beaucoup publié au début de la pandémie à ce sujet, ce qui avait donné une idée de la circulation silencieuse importante du virus.

Pour réaliser le gain de la vaccination en matière de mortalité, il conviendrait de comparer ce 0,001% à une mortalité calculée sur une file active de malades, chiffre pondéré par la file non des PCR positifs mais des sérologies positives.

Enfin, demeure la question fondamentale de l’imputabilité. Les médecins épidémiologistes savent combien est ardu le protocole qui établit les liens de causalité entre deux évènements, administration d’un médicament ou d’un vaccin et un effet secondaire ou un décès. Dans cette situation, il faut exclure toute autre cause de décès indépendante de la vaccination et avoir effectué des autopsies pertinentes.

Quelles sont les tranches d’âge majoritairement représentées dans ces 10 470 cas, sachant que dans les pays développés, l’option de vacciner d’abord les personnes âgées, les plus vulnérables à la maladie, a été adoptée? On peut s’attendre donc à une surmortalité naturelle dans cette sous-population élue en premier pour la vaccination par rapport à la population générale.  Si 80% des sujets décédés avaient plus de 85 ans, cela n’a pas le même sens que si 80% avaient moins de 50 ans.

Vous pouvez lire l'article intégral sur le site éclairé et engagé de Michel Collon "INVESTIG'ACTION".

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