21-04-21- AFFAIRE NAVALKNY ET AFFAIRE ASSANGE : DE L'HYPOCRISIE DE BEAUCOUP DE MEDIA ET DES GOUVERNEMENTS DES DEMOCRATURES DE L'UNION EUROPEENNE.
CEUX QUI DEFENDENT NAVALNY ET SE TAISENT LACHEMENT DEVANT LA PRISON-TORTURE DE JULIAN ASSANGE EN G.B. SONT DES
HYPOCRITES
"Il est hors de question qu'il meurt en prison", a répondu l'ambassadeur russe à Londres (Royaume-Uni). Le cas de l'opposant russe sera au cœur de la réunion des ministres des affaires étrangères européens lundi 19 avril à Bruxelles. "La Russie a la responsabilité de la santé de monsieur Navalny, il faut qu'elle l'assume", estime Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères. L'Union Européenne laisse planer la menace de nouvelles sanctions contre la Russie. Ce dimanche, Emmanuel Macron a évoqué à la télévision américaine, des lignes rouges à ne pas franchir par la Russie.
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Le silence de la société sur ces questions a été assourdissant, soulagé récemment par la manifestation publique de soutien aux manifestations et rassemblements de Black Lives Matter. Dans tous les cas, le climat de consentement est façonné à partir du même matériau socio-psychologique, que la cible soit un journaliste, un groupe, une race ou une nation persécutés. Le fait que Julian Assange se trouve dans la prison de Belmarsh n’a pas d’importance parce qu’il est un individu ou un citoyen australien. Il importe parce qu’il est journaliste. Il importe parce qu’il est un journaliste capable de transpercer le climat d’acquiescement et de consentement qui entoure d’autres actes abusifs, tels que l’oppression des personnes vulnérables, l’exploitation des opprimés, la guerre contre le terrorisme et la guerre elle-même, dont les victimes se comptent par millions.
En envoyant un message aux journalistes du monde entier en torturant Assange, la licence abusive déployée contre d’autres groupes persécutés est étendue au journalisme.
Le ciblage des journalistes dans le monde entier est important car les journalistes - les vrais - sont ceux qui vont au-delà de l’acquiescement et du consentement, qui enlèvent le verrou de la porte de la chambre de torture, qui baissent la musique et qui exposent ce qui se passe à l’intérieur. Chaque groupe ou personne persécutée ou maltraitée a besoin d’eux, pour briser le cycle de la violence en rompant le silence.
Dans le cas d’Assange, sa torture et les poursuites engagées en vertu de la loi sur l’espionnage visent à faire du crime d’État une activité protégée et du journalisme une activité interdite. Sa torture vise à créer un climat de consentement à travers un climat d’impunité et de peur.
Les journalistes du monde entier, et ceux dont ils racontent l’histoire, sont en danger si sa persécution et sa torture se poursuivent. Son traitement abusif est donc l’affaire de tous les citoyens et de tous les gouvernements. Et notamment du gouvernement australien.
Nous pratiquons la torture ici. C’est notre problème. Dans le cas de Julian Assange, le plus gros problème semble être que la torture des journalistes devient la nouvelle norme en Australie.
Dr Lissa Johnson
Le Grand Soir