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Publié par YVAN BALCHOY

LA TEMPÊTE CHEZ HOMERE ET CHEZ VIRGILE

DESCRIPTION DE LA TEMPËTE PAR HOMERE

«Ah ! malheureux que je suis ! Que va-t-il m’arriver ? Calypso ne m’a pas trompé quand elle m'a dit que je subirais des maux nombreux sur la mer, avant de parvenir à Ithaque. Voici que ses paroles s’accomplissent. Zeus couvre le ciel de nuées, la mer est soulevée, tous les vents sont déchaînés et voici ma ruine certaine. Trois fois heureux les Danaens qui sont morts autrefois, devant la grande Troie, pour plaire aux Atrides ! Plût aux Dieux que je fusse mort le jour où les Troyens m’assiégeaient de leurs lances d'airain autour du cadavre d'Achille ! Alors on eût accompli mes funérailles et les Achéens eussent célébré ma gloire. Maintenant ma destinée est de subir une mort obscure !

Il parla ainsi et une grande et effrayante lame se ruant sur lui renversa le radeau. Ulysse en fut enlevé. La tempête horrible brisa le mât par le milieu. L’antenne et la voile furent emportées par la mer. Ulysse resta longtemps sous l’eau, ne pouvant émerger à cause de l'impétuosité de la mer. Il reparut enfin, mais les vêtements que la divine Calypso lui avait donnés étaient alourdis. Il vomit l'eau salée et l'écume ruisselait de sa tête. Mais, nageant avec vigueur à travers les flots, il réussit à s'asseoir sur le radeau que de grandes vagues emportaient çà et là. De même que le Borée, l’automne, chasse par les plaines les feuilles desséchées, de même les vents chassaient çà et là le radeau sur la mer.

http://remacle.org/bloodwolf/poetes/homere/odyssee/livre12.htm

DESCRIPTION DE LA TEMPETE PAR VIRGILE

 

Ils s’abattirent sur la mer, et toute entière, des grands fonds où elle repose,

L’Eurus et le Notus la font jaillir, unis aux rafales serrées [85]

De l’Africus et ils roulent des vagues gigantesques en direction de la côte.

Aussitôt s’élèvent les cris des hommes et le sifflement des cordages.

Soudain les nuages arrachent la vue du ciel et la lumière du jour

Aux yeux des Troyens. Une nuit noire tombe sur la mer.

Les cieux se mirent à tonner, et l’éther scintille d’une mitraille d’éclairs. [90]

Tout fait sentir aux hommes la proximité de la mort.

À cet instant les membres d’Énée se dérobent sous l’effet du froid.

Il gémit, puis, ses deux mains tendues vers les astres,

Il dit à haute voix : « Oh trois et quatre fois bienheureux

Ceux qui ont eu la chance de trouver la mort sous les yeux de leurs pères, [95]

Au pied des hauts remparts de Troie ! Ô le plus valeureux des Danaens,

Fils de Tydée, ne pouvais-je tomber dans les plaines d’Ilion

Et par ta main expirer mon souffle

Là où gît le farouche Hector frappé par l’Éacide, où gît l’immense

Sarpédon, où le Simoïs roule, emportés sous les eaux, [100]

Tant de boucliers, de casques de héros et de robustes corps ! »

http://fonsbandusiae.fr/spip.php?article140

Je me souviens d'avoir traduit ces deux textes sous la houlette d'un Père franciscain qui connaissait bien son sujet. Il aimait comparer l'attitude des grecs foncièrement marins et celles des romains beaucoup plus à l'aise sur la terre ferme.

En tout cas à 18 ans, j'en étais convaincu. Peut-être me donnerez vous raison ou non ?

Je vous laisse juge.

Yvan Balchoy

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