04-01-21- UNE INSOMNIE QUI M'A FAIT BEAUCOUP REFLECHIR !
Ce matin, une insomnie persistante à cinq heures du matin m'a éloigné de mon lit. Je n'ai trouvé à la TV d'intéressant qu'une longue émission de la chaîne HISTOIRE consacrée à la guerre ou plutôt aux massacres de 1914 et ce fut pour moi une révélation dramatique.
Bien sûr, comme tous les petits belges, lors de ma jeunesse ce conflit fut présenté comme une page d'héroïsme entre le peuple belge lâchement attaqué , ses alliés sympas français, anglais et américains et les allemands d'autant plus barbares qu'ils s'étaient illustrés en août 1914 dans ma vie natale de Dinant en fusillant six cent civils de quelques mois d'âge pour les plus jeunes à plus de septante ans.
En écoutant, cette chaîne d'Internet, qui sombre souvent dans un anticommunisme primaire, j'avais pas mal d'appréhensions mais sans raison, cette fois, je le confesse.
Je ne vous détaillerai pas les détails de cette boucherie qui broya en Europe plus de dix millions d'hommes militaires surtout mais trop souvent civils.
Conclusion pour moi de l'écoute de ce carnage, c'est le rôle néfaste, inhumain qu'y ont joué ceux qu'on appelle les grands de ce monde, tant les monarques et nobles qui sont les premiers responsables de cette guerre née de l'assassinat nationaliste d'un couple qui, pour noble qu'il était, n'avait pas et n'a toujours pas à mes yeux, plus de valeur que celle d'un humble mineur mourant d'un coup de grisou à peine compensé par la direction de son entreprise.
Que dire des très modestes rétributions, si on peut les appeler ainsi que touchaient les soldats du peuple dans les différentes armées des deux camp comparées aux très grosses gratifications équivalentes parfois à des milliers d'euros que touchaient les officiers souvent issus de la noblesse et pas toujours à la pointe du combat.
Et c'est pire, si l'on considère les généraux tant français qu'allemands que tant de grandes avenues ou boulevards célèbrent encore dans nos villes alors que pour eux, dans les deux ar:mées, les simples soldats avaient moins d'importance que du matériel de guerre . C'était vraiment de la chair à canons qu'on hésitait pas à sacrifier par milliers pour une simple pâture de quelques ares parfois sans importan gte raison on prenait et reprenait quotidiennement, parfois pour la gloriole de ces Seigneurs de guerre, généraux ou colonels qui, bien planqués,mangeaient deux ou trois fois mieux que les soldats dans leurs tranchées.
Bien enetendju ils se frottaient les mains pour ces champs pris ou repris en considérant comme menu fretin les spertes humaines de part et d'autre.
On parle parfois aujourd'hui de débaptiser certaines de nos artères urbaines pour les féminiser quelque peu.
Ne devrakit-on pas mettre sous sourdine ces noms de bourreaux du peuple que méritent ces généralissimes.
Ne vous étonnez pas si j'apprécie tout au contraire l'attitude, sans doute plus pragmatique que tactique, d'un Lénine qui accepta de plus ou moins perdre une guerre tellement impopulaire et injuste et permettre ainsi la naissance d'une Union soviétique née pour faire tomber ces dynasties de sang noir et non bleu et créer enfin un état sans domination impérialiste.
Oui, la guerre de 1914 nous apprend beaucoup sur le barbarisme de beaucoup de ces hauts militaires pour qui la vie de leurs soldats avait moins d'importance que le café qui leur était servi par leur ordonnance à une heure où beaucoup de leurs troupes comptaient peut-être déjà leurs morts.
Hélas la leçon de la première guerre mondiale n'a pu empêcher la seconde.
. Certes au sein de l'Allemagne nazie, une nouvelle aristocratie nazie, pire certes que celle du crépuscule de l'ancienne noblesse, a voulu elle aussi dominer le monde en utilisant les peuples européens à nouveau comme des esclaves.
Heureusement grâce aux Américains, venus empêcher l'avènement d'un Empire qui risquait de ruiner leur prospérité et grâce surtout aux vingt cinq millions de morts d'une guerre qu'ils n'avaient pas voulue, les soviétiques animés par le maréchal Staline, ont fait tomber, cette fois au prix de près de septante millions d'êtres humains, le folie nazie.
Ce matin, plus que jamais je pense à ces malheureux aujourd'hui au Yemen, au Mali et en Palestine qui meurent victimes de l’orgueil et de ce que l'on appelle à tort le patriotisme de leur chef de guerre. Qu'ils soient soldats formés pour porter la mort à d'autres hommes qu'ils ne connaissaient pas ou défenseurs de leur camp au nom d'une idéologie également meurtrière, il est temps que nous tirions les conséquences de ces conflits destgructeurs.
A part ceux qui, comme mes compatriotes en 14 et en 40 ou aujourd'hui les palestiniens prennent les armes pour défendre leurs terres envahies, aucune guerre même au nom de la civilisation n'est encore légitime et il est temps qu'une loi universelle interdise à tout chef d'état d'aller faire la guerre à un autre peuple ou à l'autre bout du monde,surtout au nom d’intérêts qui la plupart du temps ne sont pas ceux des soldats qui combattent mais des chefs et industriels qui représentent les millionnaires ou milliardaires à la tête réelle de nos sociétés pour qui un ouvrier ou un soldat n'est qu'un pion dont la vie privée ou nationale n'a guère d’intérêt.
Yvan Balchoy