12-01-21-MARIE CLAIRE, SI FRAGILE
Je vous ai déjà partagé mon poème dédié à Marie Claire qui a choisi (?) autrefois d'interrompre sa vie qui lui semblait trop pesante, trop solitaire sans doute aussi et, comme le le dis dans mon poème, son départ m'a beaucoup peiné. Je pense encore souvent à elle et ce jour en ouvrant une Bible ancienne j'y ai trouvée une image offerte par elle avec ce petit mot qui montre bien combien la tentation de nous quitter la taraudait même si, ce jour-là, elle luttait contre cette idée et un peu contre elle-même.
Revoici donc ce poème et surtout l'image offerte par Marie Claire.
Petit oiseau des îles
tu t'accrochais à moi
Tu me poursuivais
comme si je pouvais
quelque chose pour toi.
J'aurais tant voulu
crever tes nuages,
atteindre tes orages,
effacer tes mirages,
J'aimais ton regard confiant
ta foi d'enfant
ton visage désarmant
se muant brusquement en méfiance
mais prisonnière volontaire
tu ne me permis jamais
de pénétrer dans ton palais.
Un jour la jalousie,
cette mauvaise conseillère,
cette méchante amie de l'envie
m'obligea à rompre nos liens
devenus un simple va-et-vient.
Un peu plus tard
apprenant ton départ
vers cette gare
qui ne mène à nulle part
et dont on ne revient jamais
je t'ai pleuré
en me rappelant
avec déchirement
toutes ces heures
où tu fus ma vraie soeur.
Yvan Balchoy